Banque nationale de données génétiques du Canada - Rapport annuel 2019-2020

Tableau des matières

Message de la Commissaire, Gendarmerie royale du Canada

J'ai le plaisir de présenter le rapport annuel 2019-2020 de la Banque nationale de données génétiques (BNDG).

Cette année, la BNDG a poursuivi son important travail de traitement d'échantillons d'ADN, grâce auxquels elle a pu identifier des suspects et des victimes, établir des liens entre des scènes de crime, et élucider des affaires non résolues. Le fruit de ce travail a aussi permis à des familles d'obtenir des réponses et un certain apaisement à la suite de tragédies.

Ainsi, la BNDG a participé à l'identification des victimes canadiennes des écrasements dévastateurs du vol 302 d'Ethiopian Airlines en mars 2019 et du vol PS752 d'Ukraine International Airlines en janvier 2020. Dans le cadre d'un effort concerté mené par INTERPOL, des membres de la GRC et de l'équipe de la BNDG, ainsi que d'autres experts internationaux ont procédé au traitement d'effets personnels et d'échantillons biologiques de référence obtenus des familles des passagers de ces terribles catastrophes. Une fois les victimes identifiées, leurs proches ont pu commencer le travail de deuil et faire face à la perte des leurs.

TLa BNDG travaille assidûment en partenariat avec le Centre national pour les personnes disparues et restes humains non identifiés, créé en 2018, afin d'évaluer, d'accepter et de traiter les demandes destinées aux fichiers d'application humanitaire (fichier des personnes disparues, fichier des familles de personnes disparues et fichier des restes humains). Grâce à ces efforts, le programme a obtenu ses premières correspondances et a identifié les restes de six personnes. La police a ainsi pu informer les familles que leurs proches avaient été identifiés.

Le fichier des victimes continue également à aider les services de police à identifier les victimes dans le cadre d'enquêtes criminelles et, donc, à traduire les contrevenants en justice.

Cette année, d'importantes modifications législatives ont eu des incidences pour la BNDG. Le projet de loi C-75, Loi modifiant le Code criminel, la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents et d'autres lois et apportant des modifications corrélatives à certaines lois, a reçu la sanction royale au printemps 2019, faisant passer 70 infractions à la liste d'infractions secondaires. De plus, l'entrée en vigueur à la fin de 2018 de la Loi sur le cannabis et des modifications au Code criminel en ce qui a trait aux délits en matière de conduite, y compris la conduite avec facultés affaiblies, ont ajouté de nouvelles infractions à la liste d'infractions désignées qui se qualifient pour le traitement d'échantillons d'ADN. Ces modifications législatives permettent à la BNDG de continuer à réaliser son mandat, soit de prêter assistance aux enquêtes policières et de résoudre les crimes.

La BNDG amorce sa 20e année d'activités en juin 2020. Nous continuerons de moderniser les opérations, de nouer de nouveaux partenariats et d'optimiser les services que nous fournissons afin de rester en phase avec l'évolution du contexte de la criminalité. Les professionnels dévoués de la BNDG ont tout ce qu'il faut pour répondre à l'évolution constante des besoins et des exigences en matière de traitement et de comparaison de profils ADN. Leurs efforts continueront de contribuer à assurer la sécurité des Canadiens et de permettre aux victimes et à leurs familles de trouver l'apaisement qu'elles méritent.

Brenda Lucki
Commissaire

Faits et chiffres

Faits et chiffres
Type Montant
Échantillons biologiques de contrevenants condamnés reçus en 2019/20Note de bas de page 1 19 465
Ajout de profils d'ADN au fichier de criminalistique en 2019/20 13 844
Correspondances condamnés (contrevenant condamné à scène de crime) en 2019/20 6 202
Correspondances criminalistiques (scène de crime à scène de crime) en 2019/20 655
Correspondances faites par la BNDG en 2019/20 (condamnés et criminalistiques) 6 857
Correspondances faites par la BNDG depuis le 30 juin 2000 (condamnés et criminalistiques) 69 423

La Banque nationale de données génétiques

La BNDG est une collection de centaines de milliers de profils d'ADN visant à aider les enquêteurs du pays à élucider divers crimes. Les principaux objectifs sont simples :

  • établir des liens entre des scènes de crime de différentes juridictions;
  • aider à identifier ou à exclure des suspects;
  • déterminer si un contrevenant en série est impliqué dans certains crimes; et
  • aider les enquêteurs, les coroners et les médecins légistes à trouver des personnes disparues et à identifier des restes humains.

La BNDG a été créée par une loi fédérale le 30 juin 2000. Lors de sa création, l'analyse de l'ADN était relativement nouvelle, mais elle est depuis devenue une composante importante de beaucoup d'enquêtes, permettant d'économiser temps et argent en aidant à circonscrire celles-ci.

Depuis, la GRC en est responsable, pour le compte du gouvernement du Canada, et elle en assure le fonctionnement à l'intention de tous les services de police du Canada.

La BNDG est responsable des fichiers suivants :

  • le fichier des condamnés (FCO)
  • le fichier de criminalistique (FCR)
  • le fichier des victimes (FV)
  • le fichier des donneurs volontaires (FDV)
  • le fichier des personnes disparues (FPD)
  • le fichier des familles de personnes disparues (FFPD)
  • le fichier des restes humains (FRH)

Le FCO, le FCR, le FV et le FDV appuient les enquêtes criminelles :

  • par la comparaison des profils d'ADN recueilli sur des scènes de crime aux profils de contrevenants condamnés (entre le FCR et le FCO). Une concordance peut aider à identifier des suspects. On qualifie ce type de concordance de « correspondance condamné ». À l'inverse, l'absence de concordance peut permettre d'exclure des suspects, ce qui est tout aussi important;
  • par la comparaison des profils d'ADN recueilli sur différentes scènes de crime (entre profils d'ADN du FCR). La mise en correspondance de profils d'ADN provenant de différents lieux de crime peut aider à établir des liens entre des crimes pour lesquels aucun suspect n'a été identifié. Cela permet aussi de déterminer si l'on est en présence d'un criminel en série dans plusieurs affaires. On qualifie ce type de concordance de « correspondance criminalistique ».
  • par la comparaison des profils d'ADN contenus dans le FV et le FDV. Une correspondance peut aider à identifier une victime inconnue, à faire un rapprochement entre des lieux de crime grâce aux profils d'ADN de victimes et de donneurs volontaires ou à mettre hors de cause des donneurs volontaires de l'objet d'une enquête. Le FDV peut aussi servir à exclure des individus lors d'une enquête de nature humanitaire.

En application du Programme national d'ADN pour les personnes disparues, la BNDG tient le FPD, le FFPD et le FRH afin d'appuyer les enquêtes de nature humanitaire à l'échelle nationale. Ces fichiers permettent de comparer des profils d'ADN établis à partir d'échantillons biologiques et d'autres articles recueillis et soumis par la police, des coroners et des médecins légistes à d'autres profils d'ADN de la BNDG. Les profils du FFPD sont comparés seulement à ceux du FPD et du FRH.

Depuis la création du Programme national d'ADN pour les personnes disparues, la BNDG fait état de six correspondances d'ADN qui ont contribué à l'identification de restes humains non identifiés.

Correspondances condamnés et criminalistiques

À son entrée en activité en 2000, la BNDG contenait peu de profils d'ADN. Avec les années, plus la BNDG comptera de profils d'ADN, moins il faudra de temps pour établir un plus grand nombre de correspondances

Correspondances entre les fichiers de la BNDG

Figure 1 : Correspondances condamnés et criminalistiques - Version textuelle
Figure 1 : Correspondances condamnés et criminalistiques - Version textuelle
Année fiscale Correspondances entre les condamnés et la criminalistique Correspondances entre des fichiers de criminalistique
2000/01 18 7
2001/02 218 9
2002/03 526 34
2003/04 1,110 132
2004/05 1,114 198
2005/06 1,992 331
2006/07 1,941 372
2007/08 1,976 324
2008/09 2,608 381
2009/10 3,095 381
2010/11 3,941 298
2011/12 3,437 353
2012/13 4,037 343
2013/14 4,097 325
2014/15 4,385 411
2015/16 5,044 578
2016/17 4,946 562
2017/18 5,298 453
2018/19 6,583 708
2019/20 6,202 655

Correspondance condamné constitue une correspondance entre des profils d'ADN recueilli sur des scènes de crime avec un profil de contrevenant condamné.

Correspondance criminalistique constitue une correspondance entre des profils d'ADN recueilli sur différentes scènes de crime.

Transmissions concernant des condamnés

Chaque année, la BNDG traite environ 40 000 transmissions concernant des condamnés qui consistent en :

  • échantillons biologiques (utilisés pour générer des profils d'ADN qui sont ajoutés au FCO); ou
  • transmission de visas (empreintes digitales et documentation de condamnés dont le profil d'ADN figure déjà au FCO).

Avant d'exécuter une nouvelle ordonnance de prélèvement d'ADN ou une autorisation relative à un tel prélèvement, les policiers doivent consulter le Centre d'information de la police canadienne (CIPC) afin de vérifier si le profil d'ADN d'un condamné a déjà été ajouté à la BNDG. Les visas se limitent donc aux empreintes digitales et à la documentation. Le processus de visa garantit que le profil d'ADN d'un condamné reste dans la BNDG si le visa est reçu avant que :

  • la condamnation pour laquelle on a rendu la première ordonnance de prélèvement d'ADN est annulée en appel;
  • l'ordonnance/autorisation initiale de prélèvement d'ADN est annulée en appel; ou
  • la période de rétention expire parce que la personne a été soit :
    • condamnée en tant que jeune; ou
    • absoute en vertu de l'article 730 du Code criminel d'une infraction désignée. (Note : cette disposition a été supprimée à partir du 6 mars 2018 lors de l'entrée en vigueur des modifications à la Loi sur l'identification par les empreintes génétiques.)

Dès la réception d'un échantillon biologique ou de la transmission d'un visa, la BNDG examine la documentation pour garantir deux choses : premièrement, que l'ordonnance de prélèvement d'un échantillon d'ADN a été émise relativement à une infraction pour laquelle de l'ADN peut légalement être prélevé; et deuxièmement, que les renseignements personnels au sujet du contrevenant qui sont exigés pour la transmission sont complets et exacts.

Toutes les transmissions concernant des contrevenants condamnés sont enregistrées dans le système de suivi interne de la BNDG sans la moindre référence à l'information personnelle au sujet de chaque individu. La documentation relative à l'échantillon biologique et à la transmission d'un visa concernant un contrevenant condamné est envoyée aux Services canadiens d'identification criminelle en temps réel de la GRC pour être certifiée; associée à un individu par comparaison des empreintes digitales; et consignée au casier judiciaire de l'individu.

Traitement des échantillons biologiques

Échantillons de contrevenants

Lorsqu'une personne est reconnue coupable d'une infraction désignée pour laquelle un prélèvement d'un échantillon biologique peut être obtenu et qu'un juge a rendu une ordonnance en ce sens, un agent de la paix expérimenté procède au prélèvement d'un échantillon sanguin, buccal ou capillaire. La BNDG est responsable du traitement des échantillons biologiques de tous les contrevenants condamnés et de l'entrée des profils d'ADN établis dans le fichier des condamnés (FCO).

Des trousses conçues spécialement pour la BNDG sont utilisées pour la collecte des échantillons corporels. Trois types de trousses sont disponibles pour chacun des échantillons suivants :

  • Sanguin : par piqûre du bout d'un doigt avec une lancette stérilisée
  • Buccal : par frottis de l'intérieur de la bouche avec un écouvillon pour obtenir des cellules épithéliales
  • Capillaire : par prise de six à huit cheveux comportant la gaine épithéliale

Bien que les trois types d'échantillons biologiques prélevés de contrevenants condamnés soient légalement approuvés, plus de 98 % des transmissions sont des échantillons sanguins. La BNDG favorise la collecte de ce type d'échantillons, car le sang se révèle plus fiable qu'un échantillon capillaire ou buccal pour en dériver des profils d'ADN de grande qualité.

Échantillons de scènes de crime ou de victimes

Toutes les preuves génétiques issues de scènes de crime sont recueillies par des enquêteurs et examinées dans des laboratoires judiciaires du Canada pour générer des profils d'ADN. Seul un profil d'ADN résultant d'un crime associé à une infraction désignée peut être ajouté au fichier de criminalistique (FCR) ou au fichier des victimes (FV) de la BNDG. Conformément à la Loi sur l'identification par les empreintes génétiques, la BNDG est responsable de supprimer des profils d'ADN de victimes. Les laboratoires judiciaires publics suivants sont autorisés à télécharger des profils d'ADN dans le FCR et le FV:

  • Les Services nationaux de laboratoire judiciaire de la GRC à Ottawa, Edmonton et Surrey
  • Le Centre des sciences judiciaires à Toronto et Sault Ste. Marie, Ontario
  • Le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale à Montréal, Québec

Échantillons de donneurs volontaires

Au cours d'une enquête criminelle concernant une infraction désignée, les échantillons provenant de donneurs volontaires sont traités par un laboratoire judiciaire public et peuvent être ajoutés au fichier des donneurs volontaires (FDV) de la BNDG, s'ils peuvent profiter à l'enquête. Les échantillons de donneurs volontaires recueillis durant une enquête de nature humanitaire sont fournis à la BNDG pour être traités et ajoutés au FDV. Conformément à la Loi sur l'identification par les empreintes génétiques, la BNDG est responsable de supprimer des profils d'ADN de donneurs volontaires.

Échantillons de personnes disparues, des familles de personnes disparues ou de restes humains

Les échantillons de personnes disparues, des familles de personnes disparues et de restes humains sont du ressort du Programme national d'ADN pour les personnes disparues (PNAPD). Il s'agit d'un partenariat entre le Centre national pour les personnes disparues et restes humains non identifiés (CNPDRN) et la BNDG. Le rôle du CNPDRN est de servir d'unique point de contact pour les enquêteurs et d'autoriser les échantillons soumis à la BNDG aux fins d'enquêtes concernant des personnes disparues et des restes humains.

Conformément à la Loi sur l'identification par les empreintes génétiques, la BNDG est chargée de maintenir les fichiers d'application humanitaire et est responsable :

  • de recevoir des échantillons biologiques transmis par des organismes et l'établissement des profils d'ADN;
  • de recevoir des profils d'ADN de laboratoires agréés pour examen technique;
  • d'interpréter et de comparer des profils d'ADN provenant de restes humains, de parents de personnes disparues et de biens personnels de personnes disparues;
  • d'ajouter et de retirer des profils d'ADN au fichier des personnes disparues, au fichier des familles de personnes disparues et au fichier des restes humains conformément à la loi;
  • de produire et d'expliquer les rapports de filiation génétique et d'association d'identité; et
  • de fournir soutien et avis scientifiques au CNPDRN et aux enquêteurs, au besoin.

Aperçu du processus de transmission au PNAPD

Figure 2 : Aperçu du processus de transmission au PNAPD - Version textuelle

CIPC

  • Les enquêteurs vérifient que les entrées au CIPC sont complètes pour les dossiers concernant une personne disparue ou des restes humains
  • Contactent le CNPDRN pour obtenir une autorisation

CNPDRN

  • Évalue les dossiers
  • Offre soutien et conseils aux enquêteurs
  • Fournit les formulaires de transmission et de consentement
  • Autorise les dossiers à transmettre à la BNDG

Enquête

  • Les enquêteurs recueillent les échantillons biologiques, les effets personnels et/ou les restes humains
  • Les enquêteurs remplissent les formulaires de transmission et de consentement et envoient le tout à la BNDG

BNDG

  • La BNDG vérifie que tous les formulaires sont dûment remplis
  • Effectue l'analyse de l'ADN
  • Ajoute les profils admissibles au fichier d'application humanitaire approprié
  • Fournit du soutien scientifique au CNPDRN et aux enquêteurs

Correspondance dans CODIS

  • La BNDG génère un rapport de concordances avec un profil d'ADN concernant une personne disparue ou des restes humains
  • Envoie le rapport au CNPDRN

Avis de correspondance

  • Le CNPDRN transmet le rapport à l'enquêteur

Comparaison des profils d'ADN

Les profils d'ADN sont comparés au moyen d'un logiciel unique de réseau, le Combined DNA Index System (CODIS), conçu par le FBI et le Département de la Justice des États-Unis et fourni à la GRC pour l'usage par la BNDG. Le CODIS, accepté mondialement par plusieurs laboratoires judiciaires, permet de gérer la comparaison de profils d'ADN dans un format standardisé et sécurisé. Au Canada, la BNDG utilise le CODIS pour la comparaison quotidienne des profils d'ADN. Dès son ajout à un des fichiers de la BNDG, chaque nouveau profil d'ADN est mis en comparaison avec les profils qui figurent dans tous les fichiers d'ADN permis par la Loi sur l'identification par les empreintes génétiques.

Participation internationale

Conformément à une Entente internationale visant le partage des données génétiques avec INTERPOL, la BNDG fait part de données génétiques à des autorités internationales chargées d'enquêtes. Cette entente est approuvée par le gouvernement du Canada et est restreinte aux enquêtes et aux poursuites relatives à des infractions désignées ou aux enquêtes concernant des personnes disparues et des restes humains non identifiés.

La signature de la première entente internationale remonte à 2002. Depuis, la BNDG a reçu 1 830 demandes internationales, associées à des enquêtes criminelles, de comparaison de profils d'ADN au fichier des condamnés, au fichier de criminalistique, au fichier des personnes disparues et au fichier des restes humains. Ces demandes ont mené à six correspondances avec un contrevenant condamné et dix correspondances avec un profil d'ADN provenant d'un lieu de crime. La BNDG a quant à elle adressé à des pays membres d'INTERPOL 329 demandes, associées à des enquêtes criminelles, de comparaison d'un profil d'ADN provenant d'un lieu de crime qui ont donné lieu à huit correspondances avec un contrevenant et à deux correspondances avec un profil d'ADN provenant d'un lieu de crime.

En 2018, l'entente a été revue pour autoriser la comparaison internationale des profils d'ADN concernant des personnes disparues et à des restes humains non identifiés. Depuis, la BNDG a reçu 51 demandes de l'étranger pour comparer de tels profils à ceux du fichier des condamnés, du fichier de criminalistique, du fichier des personnes disparues et du fichier des restes humains. La BNDG a acheminé 13 demandes à d'autres pays membres d'INTERPOL en vue de la comparaison de profils d'ADN concernant des personnes disparues et des restes humains. À ce jour, aucune de ces recherches n'a abouti à une correspondance.

Confidentialité des renseignements

La Loi sur l'identification par les empreintes génétiques stipule expressément que les profils d'ADN dans la BNDG ne peuvent servir qu'aux fins de l'application de la loi et, dans le cadre du Programme national d'ADN pour les personnes disparues, qu'à des fins humanitaires. La loi prévoit aussi que les profils du fichier des familles de personnes disparues peuvent être comparés uniquement aux profils du fichier des personnes disparues et du fichier des restes humains.

Comme précaution supplémentaire, dès l'arrivée à la BNDG d'un échantillon d'ADN d'un contrevenant condamné, l'identité du donneur est séparée de son information génétique et ensuite assortie d'un code-barres numérique. Les code-barres numériques sont les seuls liens associant les renseignements personnels, l'échantillon biologique et le profil d'ADN. Les renseignements personnels d'un donneur sont conservés dans un registre distinct maintenu par les Services canadiens d'identification criminelle en temps réel (SCICTR) de la GRC, auquel le personnel de la BNDG n'a pas accès. En conséquence, le personnel de la BNDG ignore toujours l'identité du contrevenant condamné dont il est en train de traiter le profil d'ADN. Il en va de même pour le personnel du SCICTR qui n'a pas accès à l'information génétique d'un contrevenant. À l'exception du sexe biologique, les profils d'ADN présents dans les fichiers de la BNDG ne révèlent aucun renseignement de nature médicale ou physique à propos d'un donneur.

Par ailleurs, les textes législatifs garantissent la protection des renseignements personnels des Canadiens en exigeant que toute personne concernée donne son consentement éclairé avant que des données génétiques soient soumises au fichier des familles de personnes disparues, au fichier des victimes et au fichier des donneurs volontaires, et qu'elle puisse retirer à tout moment son consentement. De plus, le service d'enquête sera contacté au moins tous les cinq ans à propos du dossier afin de vérifier si la personne de qui le profil d'ADN a été obtenu n'a pas retiré son consentement, ou si le service d'enquête estime que le profil sert toujours dans le cadre de l'enquête pour laquelle il a été obtenu. Si le retrait est requis, si la vérification quinquennale n'est pas concluante ou en l'absence de réponse du service d'enquête, le profil d'ADN sera retiré du fichier et l'échantillon biologique sera détruit.

Finalement, la BNDG communique des renseignements à d'autres services d'enquête uniquement dans la mesure permise par la loi.

L'importance des transmissions pour une infraction secondaire désignée

Un échantillon pour le fichier des contrevenants peut être prélevé seulement chez une personne reconnue coupable d'avoir commis un crime prévu par la loi et classé par le Code criminel comme infraction désignée primaire ou secondaire. À la création de la BNDG, le nombre d'infractions désignées secondaires était limité. En 2008, le Code criminel a été modifié et la liste d'infractions désignées secondaires a été étendue pour inclure davantage de délits moins graves (par ex., défaut de comparution et infractions liées à la drogue). Bien qu'elles soient en général moins violentes, ces infractions peuvent aider à résoudre des infractions criminelles plus graves.

À titre illustratif de la valeur de ces infractions, voici des données de la BNDG sur des correspondances avec des contrevenants pour quelques infractions désignées secondaires communes. Les chiffres indiquent le nombre de correspondances dans le cadre d'enquêtes en cours (dont meurtres et agressions sexuelles) qui résultent d'ordonnances d'ADN rendues envers des contrevenants condamnés pour des infractions désignées secondaires.

L'importance des transmissions pour une infraction secondaire désignée

Figure 3 : L'importance des transmissions pour une infraction secondaire désignée - Version textuelle

Infractions désignées secondaires pour lesquelles une ordonnance d'ADN a été émise

  • Art. 145 (1)-(11) Omission de comparaître/ conformer etc...
  • Art. 266 Voies de fait
    • 7 993 Meurtres
      • 592 Meurtres
      • 1 346 Agressions sexuelles
  • Infractions en matière de drogue (LRCDAS et LC)
    • 2 410 Meurtres
      • 204 Meurtres
      • 200 Agressions sexuelles
  • Art. 264.1 Proférer des menaces
    • 999 Correspondances
      • 65 Meurtres
      • 127 Agressions sexuelles

Processus de signalement/confirmation d'une correspondance d'ADN

Processus de signalement d'une correspondance d'ADN

Enquêtes criminelles

Figure 4 : Processus de signalement d'une correspondance d'ADN - Version textuelle

Enquêtes criminelles

La BNDG traite les échantillons biologiques provenant de contrevenants condamnés et verse les profils d'ADN qui en résultent dans le fichier des condamnés.

  • La BNDG effectue une recherche entre le fichier de criminalistique et le fichier des condamnés.
  • Une correspondance est établie entre un profil d'ADN du fichier des condamnés et un profil d'ADN du fichier de criminalistique.
  • Les numéros d'identification du contrevenant, de la scène de crime et du laboratoire sont transmis au Services canadiens d'identification criminelle en temps réel (SCICTR).
  • Le SCICTR achemine les données sur le contrevenant au laboratoire judiciaire.
  • Le laboratoire judiciaire transmet l'information sur l'identité du contrevenant à l'enquêteur.

Les laboratoires judiciaires traitent les échantillons biologiques provenant des lieux de crime et versent les profils d'ADN qui en résultent dans le fichier de criminalistique.

  • La BNDG effectue une recherche entre le fichier de criminalistique et le fichier des condamnés.
  • Une correspondance est établie entre un profil d'ADN du fichier des condamnés et un profil d'ADN du fichier de criminalistique.
  • Les numéros d'identification du contrevenant, de la scène de crime et du laboratoire sont transmis au Services canadiens d'identification criminelle en temps réel (SCICTR).
  • Le SCICTR achemine les données sur le contrevenant au laboratoire judiciaire.
  • Le laboratoire judiciaire transmet l'information sur l'identité du contrevenant à l'enquêteur.

Processus de sconfirmation d'une correspondance d'ADN

Enquêtes criminelles

Figure 5 : Processus de sconfirmation d'une correspondance d'ADN - Version textuelle

Enquêtes criminelles

  • L'enquêteur évalue les éléments de preuves au dossier pour déterminer la nécessité d'approfondir l'enquête sur le suspect.
  • Pour pouvoir prouver en cour la correspondance entre le profil d'ADN du contrevenant condamné et le profil d'ADN établi à partir de preuves biologiques recueillies sur le lieu du crime, l'enquêteur doit s'adresser à un juge d'un tribunal provincial pour obtenir un mandat autorisant un prélèvement d'échantillons corporels à des fins d'analyse génétique. Si le juge accorde le mandat d'ADN, le suspect doit s'y conformer et se plier au prélèvement d'échantillons biologiques.
  • L'échantillon biologique est soumis à un laboratoire judiciaire pour analyse. Le laboratoire judiciaire compare le profil d'ADN du suspect à celui établi à partir des éléments de preuve recueillis sur le lieu du crime.
  • Le laboratoire judiciaire rédige un rapport confirmant la correspondance entre le profil d'ADN du suspect et le profil établi au moyen des éléments de preuve recueillis sur le lieu du crime.
  • En s'appuyant sur le rapport du laboratoire et d'autres informations de l'enquête, l'enquêteur décidera s'il y a lieu de porter ou de recommander une accusation contre le suspect.

Histoires de réussite

Les informations que la BNDG fournit pour les enquêtes de police sont déterminantes. Les échantillons prélevés sur les scènes de crime peuvent soit y associer un suspect, soit l'exclure. Les preuves génétiques provenant de différentes scènes de crime sont comparées afin de déterminer si un même suspect est lié à plusieurs infractions, que les crimes soient survenus à l'échelle locale, nationale ou internationale.

Les histoires réelles que voici mettent en lumière des cas où l'ADN a été crucial dans le déroulement de l'enquête.

Un invité non convié


Au printemps 2018, à Regina en Saskatchewan, un propriétaire d'une soixantaine d'années parle au téléphone cellulaire dans son garage ouvert. Il voit un inconnu y entrer, ouvrir le réfrigérateur, y prendre une bouteille de thé glacé de deux litres, avaler quelques gorgées et replacer la bouteille dans le réfrigérateur.

Lorsque le propriétaire s'approche de l'intrus et lui demande ce qu'il fait, ce dernier le frappe au visage et lui fracture le nez. L'intrus s'empare ensuite du téléphone et s'enfuit à pied.

La bouteille de thé glacé ne comporte aucune empreinte digitale utile, mais un prélèvement est néanmoins effectué sur le goulot. L'écouvillon est acheminé pour analyse d'ADN aux Services nationaux de laboratoire judiciaire de la GRC et un profil mâle inconnu en est tiré. En juillet, lorsque le profil est ajouté au fichier de criminalistique de la BNDG, il donne lieu à une correspondance avec un contrevenant condamné connu.

Après avoir obtenu un mandat autorisant le prélèvement d'ADN afin de confirmer la correspondance, le suspect sera arrêté et accusé d'agression. Reconnu coupable de voies de fait causant des lésions corporelles, il a été condamné à 388 jours en prison et à 12 mois de probation.

À part la victime, ce dossier ne comportait ni témoin ni piste et a été classé comme non résolu en attendant l'analyse de l'ADN. N'eût été la BNDG, ce dossier aurait pu rester non résolu et le contrevenant aurait échappé à la justice pour cette infraction violente.

« Je travaille à l'Unité de l'identification judiciaire depuis cinq ans maintenant et mes dossiers sont trop nombreux pour chiffrer les succès que nous avons obtenus grâce à l'analyse de l'ADN par les Services nationaux de laboratoire judiciaire et l'aide de la BNDG, qu'il s'agisse d'automobiles volées ou d'homicides. »

Gendarme-détective J. Kress
Unité de l'identification judiciaire
Service de police de Regina

Impossible de déjouer l'ADN


En août 2017, la GRC de Happy Valley-Goose Bay, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador, reçoit l'appel d'un parent qui signale l'agression sexuelle de sa fille mineure.

Bien que d'abord effrayée et réticente à parler à la police, la victime accepte avec courage de faire une déposition, de passer un examen à l'hôpital et de remplir un questionnaire d'examen pour agression sexuelle. Ses vêtements sont conservés comme preuve et envoyés pour analyse d'ADN.

La GRC poursuit son enquête en attendant les résultats de l'analyse. L'enquêteur parle également avec une personne vivant dans la région au sujet d'un suspect possible, mais il est déterminé que le suspect n'y réside plus.

Pendant que l'enquêteur se penchait sur cette piste, le laboratoire procédait au traitement de l'ADN trouvé sur les vêtements de la victime et à la comparaison du profil à ceux de la Banque nationale de données génétiques (BNDG).

La consultation de la BNDG a donné lieu à une correspondance. Malgré l'orientation donnée à l'enquête, la correspondance ne concernait pas le suspect habitant hors de la région, mais plutôt la personne qui avait donné à l'enquêteur des informations trompeuses!

Début février 2018, le suspect était arrêté et détenu pour agression sexuelle et contacts sexuels; il a été reconnu coupable en 2019. Il convient de noter qu'il correspondait à la description fournie par la victime dans sa déposition.

« La Banque nationale de données génétiques s'est avérée cruciale dans cette enquête. Nous avions épuisé toutes les avenues de l'enquête sur le terrain, mais c'est la banque de données qui a identifié et nommé un suspect grâce aux preuves provenant de l'analyse de l'ADN. Le suspect a été localisé, arrêté, accusé, puis condamné pour contacts sexuels sur une mineure. »

Gend. Danny Earle
Agent de liaison et de renseignement
Happy Valley-Goose Bay, GRC

Agresseur violent appréhendé grâce à un bonbon


En janvier 2018, le service de police de la Ville de Montréal est sur le qui-vive : deux violentes agressions indiquent qu'un dangereux prédateur sexuel rôderait. D'autant plus que le degré de violence des agressions, survenues à quelques semaines d'intervalle, s'est intensifié. Les enquêteurs ne disposent d'aucun suspect et espèrent beaucoup de l'analyse de l'ADN.

derrière et menacée avec un couteau sur la gorge. En tentant de s'échapper, elle a été poignardée au cou, mais a réussi à s'enfuir. Après avoir évalué la scène, les enquêteurs soupçonnent l'agresseur d'avoir attendu la victime dans un abribus voisin et de l'avoir suivie depuis cet endroit. Les indices recueillis sur les vêtements de la victime et dans l'abribus sont soumis en vue de l'analyse de l'ADN au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale (LSJML) à Montréal. Les spécialistes du laboratoire tirent trois différents profils mâles des indices provenant de l'abribus :

  • l'un d'un bonbon;
  • l'un d'un mouchoir en papier; et
  • l'un d'un mégot de cigarette.

Le LSJML soumet les trois profils à la Banque nationale de données génétiques pour qu'on les compare aux profils du fichier des condamnés. Le profil d'ADN établi à partir du bonbon donne lieu à une correspondance avec celui d'un contrevenant condamné. Hélas, les enquêteurs ne trouvent aucune autre preuve permettant de relier ce suspect potentiel à l'agression.

En janvier 2018, une deuxième victime est attaquée par-derrière, frappée à maintes reprises au visage et étranglée. Alors que le suspect tente de déshabiller la victime, les hurlements de celle-ci alertent les voisins dont les cris font fuir le suspect. Les vêtements de la victime, grièvement blessée, sont soumis pour analyse d'ADN. Vu la nécessité d'identifier au plus vite le suspect pour prévenir de nouvelles agressions, le LSJML active son protocole d'urgence afin d'obtenir les résultats de l'analyse d'ADN des indices en 24 heures.

À l'aide d'une nouvelle technologie logicielle qui facilite grandement l'interprétation de mélanges d'ADN, le laboratoire a pu établir un lien entre le profil d'ADN mâle tiré du bonbon de la première agression et un profil d'ADN mixte obtenu du manteau que portait la victime de la deuxième agression. L'association entre les deux profils a été un élément déterminant qui a permis de relier le suspect aux deux agressions.

Sur la base des nouvelles preuves de la deuxième agression, la police a arrêté le suspect. Il ne fait aucun doute que l'information fournie par la correspondance d'ADN avec un contrevenant condamné a été cruciale dans cette enquête. Le contrevenant a plaidé coupable, a été condamné à une peine de sept ans de prison et a été déclaré délinquant dangereux à l'été de 2019.

« Il suffit d'un petit échantillon soigneusement prélevé après un examen complet et approfondi de la scène de crime pour que la BNDG démontre son efficacité à étayer les accusations portées contre un prédateur sexuel violent identifié grâce à l'ADN. »

Mélanie Martineau
Sergent détective - Équipe de surveillance des délinquants sexuels
Service de police de la Ville de Montréal

Première correspondance du Programme national d'ADN pour les personnes disparues


En octobre 2017, un cycliste repérait un homme décédé dans une tente à l'intérieur d'un campement de sans-abri le long du sentier Nose Creek, à Calgary.

L'enquêteur médical a déterminé que la mort n'était pas suspecte et que l'homme se trouvait dans la tente depuis cinq ou six mois. L'homme de 1,62 m avait entre 25 et 50 ans. Étant donné le temps écoulé depuis son décès, il n'a pu être identifié par les méthodes usuelles telles que les empreintes digitales. Les seuls objets trouvés en sa possession étaient un téléphone cellulaire et une carte SIM très endommagés. Certains courriels récupérés sur le téléphone semblaient indiquer que l'appareil appartenait probablement à l'homme trouvé dans la tente.

Pendant que les agents s'efforçaient de reconstituer l'identité du défunt, un échantillon d'ADN du corps était acheminé pour analyse. Vu la décomposition des restes humains, trois échantillons différents ont dû être envoyés pour analyse à un laboratoire privé avant qu'un profil ADN approprié puisse être établi. Ce processus a pris environ un an.

Une fois le profil établi, il a été soumis à la Banque nationale de données génétiques.

En octobre 2019, une correspondance ADN permettait de recouper le nom utilisé dans les courriels trouvés dans le téléphone avec celui du défunt. Le téléphone avait donc bien appartenu à l'homme découvert dans la tente. Il était originaire de l'est du Canada et n'avait pas été porté disparu.

Il s'agissait de la première fois qu'un profil ADN soumis au Programme national d'ADN pour les personnes disparues avait été utilisé avec succès pour identifier des restes humains au Canada. Les autorités policières ont ainsi pu renseigner la famille, avec laquelle le défunt n'avait plus de contact, sur sa mort et les circonstances l'ayant entourée.

« C'était le fils de quelqu'un, le frère de quelqu'un. Même si sa mort n'était pas de nature criminelle, il était très important pour les enquêteurs de l'identifier afin de pouvoir informer sa famille de ce qui lui était arrivé. »

Sergent-chef Martin Schiavetta
Unité des personnes disparues du Service de police de Calgary

« Ce cas illustre l'utilité du Programme national d'ADN pour les personnes disparues lorsqu'il s'agit d'aider les enquêtes sur les personnes disparues et les restes humains non identifiés. Outre de permettre à des familles de faire leur deuil, le programme peut aussi relier des affaires qui intéressent plusieurs provinces et juridictions. Plus le nombre de profils est élevé, plus grandes sont nos chances de procéder à une identification et de ramener plus de personnes à la maison. »

Kathy Murphy
Ancienne gestionnaire, Unité des personnes disparues de la Banque nationale de données génétiques

Comité consultatif de la Banque nationale de données génétiques

Institué en 2000 en vertu de la Loi sur l'identification par les empreintes génétiques, le Comité consultatif de la Banque nationale de données génétiques formule des orientations stratégiques concernant les progrès scientifiques, des questions de droit, les modifications législatives, des questions relatives à la protection de la vie privée et les pratiques d'éthiques. Il fait aussi rapport au Commissaire de la GRC sur des questions liées aux activités de la BNDG qu'il conseille en matière d'éthique quant à l'ADN, de progrès scientifiques et de modifications législatives. Les membres du comité consultatif sont nommés par le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile du Canada et leur expertise collective est riche et diversifiée. Voici les membres du présent comité consultatif :

Brendan Heffernan (Président)
Frederick R. Bieber, Ph. D.
Ron Fourney, Ph. D., O.O.M.
Derrill Prevett, C.R.
Sue O'sullivan, B.A., O.O.M.
Michael Szego, Ph. D., MHsc.
Ben Koop, Ph. D.
Lacey Batalov
Kasia Krzymien (Avril 2018 à Juillet 2019)

On trouvera la biographie de chacun et plus d'information au sujet de leur rôle sur le site Web du comité consultatif de la BNDG.

Statistiques principales

Échantillons biologiques : Du 30 juin 2000 au 31 mars 2020

Visas : Du 1er janvier 2008 au 31 mars 2020

Tableau 1 - Profils d'ADN contenus dans la BNDG
Type Montant
Fichier des condamnés (FCO) 401 546
Fichier de criminalistique (FCR) 173 292
Fichier des victimes (FV) 41
Fichier des donneurs volontaires (FDV) 0
Fichier des personnes disparues (FPD) 68
Fichier des familles de personnes disparues (FFPD) 562
Fichier des restes humains (FRH) 173
Total 575 682

Remarque : Chaque semaine la BNDG reçoit de 400 à 500 échantillons de contrevenants condamnés.

Échantillons biologiques reçus par rapport aux profils d'ADN contenus dans le fichier des condamnés :

Au 31 mars 2020, la BNDG avait reçu 444 931 échantillons biologiques, dont 401 546 profils d'ADN étaient contenus dans le FCO. La différence de 9,8 % peut être attribuée aux échantillons rejetés, aux échantillons en double, aux échantillons biologiques en cours d'analyse et aux profils retirés du FCO en raison d'absolution inconditionnelle ou conditionnelle, de l'expiration de la période de rétention ou de l'annulation en appel de l'ordonnance ou de l'autorisation de prélèvement d'ADN.

Tableau 2 - Répartition des profils d'ADN versés au fichier de criminalistique
Type Montant
Centre des sciences judiciaires 66 650
Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale 47 168
Services nationaux de laboratoire judiciaire de la GRC 59 474
Total 173 292
Tableau 3 - Rapport sur les correspondances
Type Montant
Correspondances condamnés 62 568
Correspondances criminalistiques 6 855
Correspondances au fichier des victimes 5
Échantillons en doubleNote de bas de page 1 14 655
Profils d'ADN identiques 371
Tableau 4 - Correspondances condamnés selon le type de cas
Type Montant
Introductions par effraction 28 287
Vols qualifiés 6 773
Infractions sexuelles 4 864
Voies de fait 4 028
Homicides 1 196
Tentatives de meurtre 1 196
Autres 10 842
Total 62 568
Tableau 5 - Transmissions reçues de contrevenants condamnés – Répartition par catégorie d'infraction
Type Échantillons biologiques Visas
Primaire 234 700 76 292
Secondaire 206 552 99 267
Autres 3 679 1 121
Total 444 931 176 680

Remarque : La catégorie « Autres » comprend des échantillons soumis à la suite d'une condamnation pour une infraction non désignée ou sans ordonnance de prélèvement d'ADN du tribunal. Ces transmissions ne sont pas traitées à moins que la BNDG ne reçoive une ordonnance corrigée.

Infractions primaires et secondaires  : Voir section 487.04 du Code criminel du Canada.

Tableau 6 - Transmissions reçues de contrevenants condamnés – Répartition par type de contrevenant
Type Échantillons biologiques Visas
Contrevenant adulte 391 447 170 043
Jeune contrevenant 53 377 6 629
Contrevenant militaire 107 8
Total 444 931 176 680
Tableau 7 - Transmissions reçues de contrevenants condamnés – Répartition par type d'infractions
Type Échantillons biologiques Visas
Voies de fait 270 980 115 331
Infractions sexuelles 92 261 12 439
Introductions par effraction 62 885 35 811
Vols qualifiés 51 153 20 106
Loi réglementant certaines drogues et autres substances et Loi sur le cannabis 41 636 16 516
Homicides 10 115 2 077
Autres 67 265 52 360
Total 596 295 254 640

Remarque : Plus d'une infraction peut être associée à une transmission reçue.

Tableau 8 - Transmissions de contrevenants condamnés reçues par province/territoire
Du 1er avril 2019 au 31 mars 2020 Du 30 juin 2000 au 31 mars 2020
Province Échantillons biologiques Visas Échantillons biologiques Visas
(du 1er jan. 2008)
Colombie-Britannique 1 647 1 392 50 419 19 899
Alberta 2 112 1 599 47 750 18 241
Saskatchewan 804 494 18 823 3 921
Manitoba 1 077 1 088 27 276 9 879
Ontario 9 216 11 130 195 541 101 131
Québec 3 383 1 598 75 061 17 153
Nouveau-Brunswick 299 123 5 709 651
Nouvelle-Écosse 445 257 11 481 2 792
Île-du-Prince-Édouard 40 18 1 192 117
Terre-Neuve and Labrador 231 135 6 202 1 306
Yukon 44 18 808 236
Territoires du Nord-Ouest 75 83 2 399 792
Nunavut 92 47 2 270 562
Total 19 465 17 982 444 931 176 680

Remarque : L'information ci-dessus représente les transmissions reçus de contrevenants condamnés. Elle n'indique pas le nombre de condamnations admissibles à un prélèvement d'échantillons à verser au fichier des condamnés.

Autorisations rétroactives

Ces dernières constituent des échantillons biologiques provenant de contrevenants reconnus coupables de certaines infractions désignées au Code criminel avant le 30 juin 2000. Une autorisation est accordée au sens des critères énoncés à l'article 487.055 du Code criminel. Au titre de cette disposition, la BNDG a reçu 5 035 transmissions.

Échantillons rejetés

La BNDG a rejeté 6 743 (1,5 %) des échantillons biologiques reçus et rejeté 2 623 (1,5 %) des visas reçus à ce jour. Les raisons motivant un rejet sont : un contrevenant condamné pour une infraction non désignée, des échantillons biologiques inadéquats, l'utilisation d'une trousse de prélèvement inappropriée (échantillon), l'absence du profil d'ADN du contrevenant dans le FCO (visa), l'absence ou l'invalidité d'une ordonnance.

Prélèvement d'échantillons supplémentaires

Si la qualité de l'échantillon biologique est jugée inadéquate aux fins de l'analyse génétique ou si l'échantillon n'a pas été transmis en conformité avec le Règlement sur l'identification par les empreintes génétiques, une demande pour un rééchantillonnage peut être autorisée par un juge. Depuis le 30 juin 2000, la BNDG a reçu 1 728 échantillons prélevés en vertu de cette disposition.

Tableau 9 - Répartition des échantillons biologiques détruits et des profils d'ADN retirés du fichier des condamnés
Type Contrevenant adulte Jeune contrevenant
Absolution sous conditions
(Condition retirée pour les adultes depuis le 6 mars 2018)
11 147 1 649
Condamnation annulée en appel 750 30
Absolution inconditionnelle
(Condition retirée pour les adultes depuis le 6 mars 2018)
570 103
Échantillons en double (même ordonnance) 365 32
Aucun profil d'ADN convenable obtenu 131 19
Ordonnance/autorisation de prélèvement annulée 43 8
Expiration de la période de rétention S.O. 6 885
Autres 72 11
Total 13 078 8 737

S.O.: sans objet

Tableau 10 - Résumé des fichiers de la BNDG et des correspondances
Type 2015/16 2016/17 2017/18 2018/19 2019/20
Nombre total de profils d'ADN dans le FCR à la fin de l'année 117 163 130 100 143 963 159 448 173 292
Augmentation du nombre de profils d'ADN dans le FCRNote de bas de page 1 11 556 12 937 13 863 15 485 13 844
Nombre total de profils d'ADN dans le FCO à la fin de l'année 326 989 346 160 365 565 384 488 401 546
Augmentation du nombre de profils d'ADN dans le FCONote de bas de page 1 19 079 19 171 19 405 18 923 17 058
Transmissions reçues (échantillons biologiques et visas) 37 828 40 199 40 394 38 898 37 447
Correspondances (condamnés et criminalistique) 5 622 5 508 5 751 7 291 6 857

États financiersNote de bas de page 1

1er avril 2019 – 31 mars 2020
Type de dépense Dépenses
(en milliers de $)
Personnel 2 416
Services internes 760
Bénéfices des employés 1 250
Transport et télécommunications 47
Développement et soutien de l'infrastructure 37
Location 163
Entretien et réparations 6
Services, fournitures, materiel et divers 1 134
Acquisition d'immobilisations et matériel annexe 75
Sous-total 5 888
Coûts indirectsNote de bas de page 2 214
Total 6 102
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