Mise à jour nationale sur la COVID-19 – Équipe GRC – 27 mai 2020

Communiqué de la commissaire envoyé le 27 mai 2020

S'il existe un moment où la GRC peut montrer ce qui la démarque à la population canadienne, c'est bien maintenant.

Au cours des dernières semaines, nous avons subi une perte énorme, lancé une enquête intensive et mobilisé des renforts pour nos collègues en Nouvelle-Écosse. Nous avons partagé le deuil de nos collègues des Forces armées canadiennes, qui ont connu leurs propres tragédies. Et nous avons fait tout cela en nous adaptant aux dures réalités que nous impose une pandémie mondiale.

La GRC travaille sans relâche afin de servir la population canadienne, qui compte sur vous pour être présents, pour faire respecter la loi et pour assurer sa sécurité. Nous limitons et gérons les risques pour nous-mêmes et nos familles avec les outils et l'expérience que nous possédons, et nous continuons de remplir notre mandat de base, en assurant nos opérations essentielles malgré les embûches.

Nous affirmons souvent être différents, voire uniques. Mais il y a un prix à payer : nous devons continuer de fonctionner lorsque cela n'est pas possible pour d'autres. Cela signifie aussi que nous n'avons pas les mêmes choix que les autres.

Vous avez continué de remplir votre rôle, jour après jour, en sacrifiant parfois votre propre bien-être pour le bien de tous. Vous donnez l'exemple. Vous êtes une source de grande fierté pour nous tous.

Mais maintenant, nous voyons certains lieux de travail s'ouvrir, certaines restrictions s'assouplir, et nous nous demandons : à quand notre tour?

La réponse est « pas encore ».

Nous avons très bien réussi à protéger notre santé et celle de nos collègues. Grâce aux mesures que nous avons prises, et même avec de nombreux membres sur le terrain, nous sommes parvenus à limiter le nombre de cas actifs à moins d'un employé sur mille, un nombre enviable dans le reste de la fonction publique. Ce matin, nous ne comptions que sept cas actifs et confirmés dans toute l'organisation. Toutefois, nous savons fort bien que des expositions multiples peuvent survenir presque instantanément. C'est pourquoi il ne faut pas baisser la garde.

Au Canada comme ailleurs dans le monde, on découvre que le nombre de cas peut gripper rapidement si l'on entrouvre à peine la porte. Les responsables de la santé publique sont prompts à nous rappeler que ce genre d'épidémie s'accompagne généralement d'une deuxième vague.

Lorsqu'une province lève les restrictions visant une catégorie d'entreprises, elle autorise celles-ci à ouvrir sous certaines conditions. Elle ne les y oblige pas. De nombreuses entreprises font tout simplement de leur mieux pour survivre en ces temps incertains. Elles décident donc de courir le risque, en mettant en place les mesures nécessaires pour protéger la santé de leurs employés et de leurs clients. Et si leurs clients ou employés tombent malades, elles peuvent toujours fermer à nouveau leurs portes.

Si nous réintégrons trop rapidement ou trop tôt nos locaux sans prendre les mesures de protection validées scientifiquement qui s'imposent – que ce soit les installations de formation, les centres de conditionnement physique ou les lieux de travail – et que nos membres de première ligne ou d'autres employés indispensables tombent malades, ils ne pourront pas assurer la sécurité des communautés et nous ne pourrons pas faire notre travail. Tout le monde y perd. Nous ne pouvons pas « fermer boutique » – ce n'est tout simplement pas une option pour nous.

Nous sommes tous conscients de l'importance de la bonne forme physique dans notre métier. Il faut être en bonne santé pour pouvoir travailler, et l'exercice physique est essentiel pour réduire le stress, rester optimiste et maintenir sa résilience mentale. Toutefois, les experts affirment que les centres de conditionnement physique demeurent un milieu à risque élevé, même si toutes les précautions nécessaires sont prises. Ces centres sont importants, mais nous nous exposons à des risques si nous les fréquentons.

Si notre santé est menacée, la sécurité du public est compromise.

Il faut continuer, pendant un certain temps du moins, à trouver de nouvelles façons de nous garder en forme. Partout, les fournisseurs de programmes de mise en forme trouvent des moyens d'amener leurs clients à faire de l'exercice à distance – nous pouvons faire de même.

Mieux encore, faisons appel à notre entourage. Si vous êtes mal pris, le Programme national en matière de condition physique et de promotion de la santé propose des entraînements pour rester en forme. Vous trouverez aussi sur cette page plusieurs autres exercices, dont certains à faire avec le poids du corps. Profitez-en! Si vous avez des questions, n'hésitez pas à communiquer avec le conseiller en condition physique et en promotion de la santé de votre division.

Je sais aussi que nous avons des collègues qui font preuve d'imagination pour rester actifs et en forme. Peut-être que vous faites votre entraînement cardio dehors, que vous relevez un défi de mise en forme physique en ligne ou que vous utilisez une application qui vous permet de vous entraîner avec les moyens du bord.

Envoyez vos solutions à la Boîte à suggestions (sur l'Infoweb), sous la rubrique « Faites part d'une réussite », en précisant qu'elles portent sur la santé et le mieux-être. Voyons ce que vous faites pour rester en forme!

Nous réalisons des progrès en ce qui concerne la planification des prochaines étapes, et nous nous penchons sur la reprise de la formation, des mutations, des promotions, des réinstallations et des congés annuels, et sur la réintégration de nos lieux de travail. Mais nous procéderons aussi graduellement qu'il le faut pour que vous demeuriez en bonne santé. Nous mettons la dernière main à des normes nationales pour nous assurer de donner la même considération à tous nos employés. Il se peut que votre municipalité ou votre province autorise davantage d'activités et que d'autres organismes procèdent plus rapidement que nous. Mais les attentes à l'égard de notre organisation sont différentes. Il y a trop de gens qui dépendent de nous et des services que nous offrons.

Au bout du compte, nous devons accepter le fait que nous sommes différents, avec tout ce que cela suppose. La situation actuelle est peut-être frustrante, mais à la fin de cette crise, nous aurons la satisfaction de savoir que nous avons fait ce que nous devions faire, et que nous étions là lorsque la population canadienne a eu besoin de nous.

Brenda Lucki
Commissaire

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