Vol. 80, Nº 4Les faits

Main d'une personne tenant un cellulaire, montre avec bracelet rouge à son poignet, près d'une rangée de voitures dans la rue.

Les crimes d'achat et de vente

Les acheteurs et les vendeurs doivent être prudents lorsqu'ils achètent ou échangent des articles annoncés en ligne.

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Les sites d'achat et de vente en ligne sont le moyen le plus rapide et le plus pratique de vendre, d'acheter ou d'échanger des articles, d'annoncer des services ou des événements, et même de trouver des emplois. Mais prenez garde. Certaines personnes malhonnêtes chercheront à exploiter les clients bien intentionnés.

  • Kijiji, Craigslist et Facebook font partie des sites de petites annonces les plus utilisés pour vendre, acheter ou échanger des articles et des biens, tandis que Workopolis, Indeed et Monster figurent parmi ceux dont on se sert pour annoncer et trouver des emplois.
  • Les crimes liés aux sites d'achat et de vente en ligne comprennent la vente d'articles contrefaits ou volés, l'obtention par hameçonnage de renseignements personnels et bancaires dans le but de commettre des actes frauduleux, ainsi que le vol, l'agression et le meurtre lors d'échanges.
  • En 2017, le Centre antifraude du Canada (CAF) a reçu 8 134 plaintes de demandes frauduleuses par Internet, ce qui comprend celles qui sont directement liées aux sites d'achat et de vente. La même année, près de 6 000 victimes ont perdu un peu plus de 15 millions de dollars.
  • Les détaillants en ligne comme Amazon et eBay ont constaté une forte hausse du nombre d'articles contrefaits ces dernières années puisque le crime organisé sature lentement le marché, selon George Clyde, ancien vice-président du Anti-Illicit Trade Group d'Écosse.
  • Selon le CAF, en 2017 au Canada, 115 personnes ont acheté des articles contrefaits et perdu un total de 356 454 $ et 1 105 personnes ont signalé la vente de marchandises soupçonnées d'être contrefaites.
  • Bien qu'ils soient rares, les incidents violents (homicides et autres infractions connexes comme les agressions physiques) liés à des achats sur Internet au Canada augmentent — passant de 15 184 en 2015 à 23 996 en 2016 — selon un rapport de Statistique Canada.
  • Le 6 mai 2013, Tim Bosma, 32 ans, a été assassiné à Ancaster (Ont.) après avoir accompagné deux personnes qui voulaient faire l'essai sur la route du camion qu'il avait mis en vente.
  • Le 19 septembre 2016, lors d'incidents distincts, deux hommes à Ottawa se sont fait voler sous la menace d'un couteau par la personne qui avait répondu à leur annonce de cellulaire à vendre.
  • Dans un cas extrême survenu aux É.-U., Michelle Wilkins, 26 ans de Longmont (Colo.), enceinte de 7 mois, a répondu à une annonce de vêtements de maternité sur Craigslist. Arrivée à la résidence de la vendeuse, elle s'est fait attaquer brutalement, éventrer et voler son bébé. Mme Wilkins a survécu à l'attaque, mais pas son bébé.
  • Les victimes qui répondent aux offres d'emploi frauduleuses en ligne perdent aussi de l'argent. On leur demande d'effectuer un investissement, ou on leur promet de rembourser leurs dépenses, mais on leur envoie un chèque sans provision, selon le Bureau d'éthique commerciale. Les opérations pyramidales sont aussi répandues.
  • En 2017, il y a eu 1 746 plaintes et 492 victimes de la cybercriminalité liée à de fausses offres d'emploi, entraînant des pertes de plus de 3 millions de dollars, selon un rapport du CAF.
  • Selon le Centre canadien de la statistique juridique, les emplois administratifs, dans les RH ou de clients mystères, de mandataires ou d'agents financiers font partie des offres trompeuses les plus répandues,
  • Au Canada, les véhicules, vélos, bateaux et armes à feu déclarés volés sont entrés dans la base de données du Centre d'information de la police canadienne, et le public peut effectuer une recherche à partir du numéro d'identification du bien.
  • En 2015, le Bureau d'éthique commerciale a lancé le Scam Tracker — une carte qui indique les points chauds de la fraude au Canada et aux É.-U. Ce sont les utilisateurs qui signalent les incidents et ils peuvent inscrire des détails d'incidents personnels sur le site (date et lieu de la fraude, type d'escroquerie et ce qui s'est passé).
  • La GRC en Colombie-Britannique vient de recommander elle aussi aux acheteurs et aux vendeurs d'articles annoncés en ligne de se rencontrer devant le poste de police local. Selon plusieurs autres détachements de la GRC et services de police au Canada, la surveillance vidéo et la présence policière à ces endroits décourageront les personnes malhonnêtes et mal intentionnées.
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