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Portrait d'un homme debout dehors.

Un ancien réfugié reconnaissant pour chaque moment passé au Canada

Plus tôt cette année, Eric Pham, réfugié de la guerre du Vietnam et employé de la GRC, est retourné en Alberta pour revoir des personnes qui ont aidé sa famille à s'installer au Canada. Crédit : GRC

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Eric Pham a fui le Vietnam dans des conditions pénibles il y a 40 ans et cette évasion l'a amené à être reconnaissant dans sa vie personnelle et professionnelle.

« Mon expérience de réfugié m'a appris à voir la gentillesse des autres et à rester fort », de dire M. Pham, qui, adolescent, a fait preuve de résilience pour s'adapter à sa nouvelle vie en Alberta.

Depuis son enfance, il rêve du travail policier. La guerre a beau avoir bouleversé ses projets, la volonté de prospérer dans un nouveau pays l'a mené à à la GRC, où il travaille aujourd'hui dans le Secteur du dirigeant principal de l'Information.

En fuyant son pays natal avec ses parents et ses sœurs, M. Pham s'est fait la promesse de rester optimiste face aux difficultés, car c'est le seul moyen de les surmonter.

Fuir et tout reconstruire

Le périple des Pham a commencé en 1979. Ils ont passé sept jours à naviguer la mer de Chine méridionale sur un bateau avec des centaines de passagers pour trouver refuge en Malaisie.

Après quelques mois au camp de Pulau Bidong – l'un des lieux les plus peuplés au monde durant la guerre du Vietnam – la famille a mis le cap sur le sud de l'Alberta.

« La première année a été très difficile, confie M. Pham. On se retrouve dans un nouveau pays, où il faut repartir à zéro et apprendre une nouvelle langue. »

M. Pham reconnaît que l'église réformée Maranatha de Lethbridge (Alb.), avec l'aide de Joe et de Joanna Barthel, a facilité l'installation de sa famille.

M. Barthel s'est occupé de bien des préparatifs : remplir les formulaires, trouver un logement et se rendre aux bureaux d'immigration. Mme Barthel s'est chargée du reste (achat de vêtements, obtention de numéros d'assurance sociale, etc.).

« Nous étions occupés, mais c'était gratifiant de les aider à s'installer », déclare M. Barthel.

Montrer sa reconnaissance

Au printemps dernier, M. Pham est allé en Alberta rendre visite aux Barthel et à d'autres membres de l'église.

« C'était un moment émouvant, raconte M. Pham. Les gens paraissaient surpris de me voir, mais j'étais heureux de les revoir. Je n'ai pas arrêté de les remercier de nous avoir aidés. »

C'est grâce à ce soutien que M. Pham a réussi à s'adapter à la vie dans le village de Coaldale. Il a ensuite déménagé à Edmonton, où il a décroché un baccalauréat en sciences de l'université de l'Alberta.

Plus tard, il a mis ses talents au service du secteur de la technologie à Ottawa. Lorsque ce secteur s'est effondré au début des années 2000, M. Pham s'est retrouvé au chômage, avec une jeune famille à nourrir.

« Une mise à pied est une autre expérience très éprouvante que n'importe qui peut vivre. Mais je m'en suis bien sorti », soutient M. Pham.

En 2004, la GRC l'a embauché à titre d'analyste de la planification technique dans le groupe des Acquisitions et des Marchés.

« J'ai réalisé mon rêve de devenir membre de cette grande organisation », se réjouit M. Pham.

Il se dit toujours motivé à travailler pour la GRC.

« Quand je me sens déprimé ou contrarié, il me suffit de penser aux sacrifices de nos policiers, à ma vie passée et à ma vie d'aujourd'hui : je suis bien au Canada. »

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