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Un pilote assis dans le cockpit d'un avion.

Le Service de l’air de la GRC apporte une aide vitale

Le Service de l'air de la GRC offre un service vital pour des policiers partout au pays. Crédit : Serge Gouin, GRC

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Pour les policiers qui travaillent dans des régions isolées, le simple fait de s'y rendre peut représenter un défi.

Le Service de l'air de la GRC allège cette difficulté en transportant des policiers et de la marchandise et offre un soutien opérationnel aux membres de première ligne.

« Le Service de l'air assure un lien essentiel avec l'extérieur pour plusieurs communautés », affirme Ashleigh Jamieson, coordonnatrice du Service de l'air pour la GRC au Manitoba.

En général, les avions sont aménagés de façon à pouvoir transporter jusqu'à six passagers, du matériel opérationnel et des marchandises essentielles jusqu'à des endroits autrement accessibles uniquement par de longues routes, des routes de glace ou de rares vols commerciaux.

Pour piloter un Pilatus PC-12, l'avion que la GRC utilise le plus souvent, il faut beaucoup d'expérience vu l'isolement des détachements et les arrêts qu'il faut faire en chemin.

« Le vol de Winnipeg à Churchill, de près de 1 000 kilomètres, prend 25 minutes de moins que le vol de Winnipeg à Calgary  », explique le gendarme spécial Byron Taylor, qui est pilote depuis de nombreuses années, dont 14 à la GRC.

Les pilotes atterrissent souvent sur du gravier ou des pistes d'atterrissage couvertes de glace, sans aide à la navigation, contrôleur aérien ou bulletin météo officiel. Ils se fient à leurs compétences, à leur expérience et à leur bonne connaissance de la région pour assurer la sécurité de tous.

« Aux aéroports dans le Nord, les services comme le déneigement et les rapports sur l'état des pistes d'atterrissage sont limités, surtout la fin de semaine  », ajoute le g.s. Taylor.

Certains détachements au Manitoba, comme ceux de Shamattawa, d'Oxford House et de Pukatawagan, ont adopté un modèle de détachements accessibles uniquement par avion, dont les membres sont transportés entre le détachement et Winnipeg par rotation.

Il faut planifier les vols minutieusement, en tenant compte des besoins opérationnels, des limites de poids, des réserves de carburant et de l'horaire des pilotes. Ceux-ci ne peuvent pas faire le plein de carburant à chacun de leurs arrêts, et Transports Canada a établi une période maximale pendant laquelle ils peuvent piloter et être de service.

Appuyer les enquêtes

Le Service de l'air peut appuyer les enquêtes en assurant le transport d'équipement, de policiers spécialisés et d'éléments de preuve, et en faisant de la photographie aérienne.

Les pilotes de la GRC sont des gendarmes spéciaux et, à ce titre, ils peuvent prendre en charge des éléments de preuve le temps de les transporter jusqu'à un policier dans un grand centre. Ainsi, l'intégrité des enquêtes est préservée et les policiers n'ont pas à s'absenter des détachements isolés pendant plusieurs jours.

« C'est un travail stimulant, affirme le g.s. Taylor. Nous pouvons transporter des spécialistes de l'identité judiciaire sur les lieux de crimes graves, répondre à des appels de service dans des communautés isolées ou chercher des chasseurs portés disparus. On ne sait jamais ce qui nous attend, tout dépend des priorités opérationnelles. »

Lorsque la police doit intervenir dans des régions isolées comme Lac Brochet ou Tadoule Lake, à 1 000 kilomètres au nord de Winnipeg, les policiers arrivent de Thompson en avion.

La majorité des vols servent à transporter des policiers et à soutenir leur travail, mais le Service de l'air appuie aussi les opérations de recherche et sauvetage lorsque c'est possible.

« Nous pouvons amener des policiers en renfort et, lorsque les conditions le permettent, nous pouvons utiliser notre équipement spécialisé afin de retrouver des personnes disparues  », explique Ashleigh Jamieson.

Aider les gens

Une fois qu'un policier s'est installé dans une région isolée, il est difficile de lui faire parvenir de la marchandise ou des effets personnels. Ses proches peuvent apporter au hangar de la GRC des articles qui lui seront envoyés s'il y a suffisamment d'espace dans l'avion.

Et lorsque des policiers affectés à des régions difficiles d'accès doivent suivre une formation, un avion de la GRC les amène jusqu'à l'endroit où la formation sera donnée.

« Je ne voudrais pas travailler dans un détachement isolé si ce n'était du Service de l'air. Grâce à lui, nous sommes moins isolés  », déclare le cap. Michael Dyck, qui dirige le détachement de la GRC à Churchill, une ville accessible uniquement par avion à l'ouest de la Baie d'Hudson.

Lorsqu'il a fallu remplacer des lumières extérieures au détachement de Churchill, le cap. Dyck a commandé le matériel à Winnipeg, et un pilote de la GRC le lui a apporté lors du vol suivant.

« Sans le Service de l'air, notre travail serait beaucoup plus difficile, c'est certain  », conclut-il.

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