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Un agent de la GRC porte une caméra d'intervention fixée à son gilet de police à la hauteur de la poitrine.

Caméras d’intervention : la GRC règle les derniers détails

La GRC finalise le type de caméra que son personnel policier commencera à porter plus tard en 2022. En 2021, la GRC a mené un projet pilote sur l'utilisation de caméras comme celle sur la photo. Crédit : GRC

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Cette année, des milliers de policiers et policières de la GRC commenceront leur quart de travail en revêtant une caméra d'intervention qui filmera leurs interactions avec le public.

Les communautés racisées et autochtones au Canada demandaient à la GRC de munir son personnel de telles caméras depuis quelques années déjà et, en 2020, le service de police national a décidé de lancer un programme à cette fin.

« Plus on a d'outils pour déterminer ce qui s'est passé, mieux c'est », dit l'insp. Shirley Davermann, qui participe à l'élaboration de la formation sur l'utilisation de la caméra. « Cela permet de clarifier les diverses perceptions à la suite d'un incident. »

Une fois qu'un fournisseur aura été choisi, la GRC effectuera des essais sur le terrain dans des communautés rurales, urbaines et éloignées, pour ensuite procéder au déploiement opérationnel des caméras, prévu plus tard en 2022.

La GRC compte doter de caméras quelque 10 000 agents et agentes de première ligne et est en voie de régler les derniers détails.

La politique de la GRC sur les caméras d'intervention, qui décrit des modalités comme comment et quand les caméras seront allumées et éteintes, et combien de temps les séquences filmées seront conservées, est en cours de révision selon les recommandations des diverses parties intéressées.

L'insp. Davermann, qui a commencé sa carrière à la GRC en Colombie-Britannique en 1997, explique que gérer les conséquences d'interactions controversées entre la police et le public peut être stressant pour tous.

« C'est la parole de l'un contre celle de l'autre, mais les enregistrements audio et vidéo peuvent fournir un portrait plus clair de ce qui s'est passé », dit-elle.

Préparer le terrain

Taunya Goguen dirige une équipe très occupée qui a pour mission de mobiliser les parties intéressées.

Cette équipe se réunit de façon régulière avec des membres du personnel et des gestionnaires de la GRC dans chaque province et territoire pour déterminer dans quelle mesure les caméras alourdiront leur charge de travail et comment celles-ci seront utilisées.

Elle a aussi rencontré des administrations provinciales et municipales qui souhaitent connaître les coûts à long terme de cette initiative, ainsi que des intervenants qui s'intéressent à des questions comme le droit à la vie privée et la façon dont les caméras amélioreront la sécurité publique.

« En attendant qu'un fournisseur soit sélectionné, nous discutons avec diverses personnes pour valider nos hypothèses et trouver des moyens d'aller de l'avant », précise Taunya Goguen. « Nous apprenons de l'expérience d'autres services de police et écoutons les préoccupations des parties intéressées. C'est un long processus, mais nous voulons bien faire les choses. »

Les renseignements issus des consultations et d'un projet pilote sur les caméras mené en 2021 au Nunavut ont permis d'élaborer une ébauche de politique qui a été transmise dans toute la GRC et aux organismes gouvernementaux intéressés, dont la Commission civile d'examen et de traitement des plaintes relatives à la GRC, le Service des poursuites pénales du Canada et le Commissariat à la protection de la vie privée.

L'infonuagique au service de la police

Le personnel a aussi mieux défini les besoins de la GRC liés aux caméras d'intervention à mesure qu'il en apprenait davantage sur ces appareils, leurs capacités et ce qu'il faut pour gérer et stocker les vidéos, enregistrements audio et images numériques, explique Steve McGirr, gestionnaire du projet à la GRC.

La mise en œuvre d'un système de gestion des preuves numériques (SGPN) infonuagique pour conserver les séquences filmées s'avère un élément important de cette initiative.

« Établir les spécifications de la caméra est probablement l'étape la plus facile », explique Steve McGirr. « Ce qui en fait l'utilité, ce sont les capacités du système de gestion des preuves numériques. »

Il ajoute que le SGPN doit être facile à utiliser pour le personnel policier qui téléchargera des images et pour le personnel d'enquête qui aura besoin d'accéder à ces éléments de preuve. Une autre question à régler est celle du travail en région rurale et éloignée où l'accès à Internet n'est pas toujours fiable.

Pour y remédier, la GRC collabore étroitement avec Services partagés Canada afin de mettre à niveau les connexions réseau. Steve McGirr dit que la GRC est à la recherche d'une « solution contractuelle entièrement gérée » pour un service de caméras d'intervention-SGPN.

Axon Public Safety Canada inc., Getac Video Solutions ltée et Motorola Solutions Canada inc. sont en concurrence pour obtenir le contrat.

« Le fournisseur sera propriétaire des caméras et donnera accès à son SGPN », explique-t-il. « C'est lui qui sera chargé de la mise à jour du matériel et du fonctionnement du système, ce qui simplifiera les opérations pour la GRC. »

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