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Deux filles portant une casquette orange sont assises face à un lac en compagnie d'une femme.

Canot, feux de camp et culture pour une vingtaine de jeunes filles

Un groupe de 25 filles de Shamattawa (Man.) se sont fait des amies à un camp organisé par la GRC l'été dernier. Crédit : GRC

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Un camp organisé par la GRC vise à autonomiser des jeunes filles de Shamattawa (Man.) et à tisser des liens communautaires.

Depuis deux étés, un camp de guides près de Winnipeg réunit des jeunes filles d'une communauté des Premières Nations à quelque 750 km au nord de la capitale.

L'initiative vise à stimuler l'assurance des filles issues de la communauté de 1000 habitants aux prises avec des problèmes comme le suicide, les incendies criminels et la violence familiale.

« Il s'agit d'autonomiser ces jeunes, explique la serg. Deb Richard, du Détachement de la GRC à Shamattaw, et de les affranchir du carcan de la victime. »

Durant leur séjour mémorable au camp de Caddy Lake, les jeunes filles ont eu droit à des exposés sur le leadership et l'autonomie par un pilote d'ambulance aérienne originaire de Shamattawa et par la commandante divisionnaire de la GRC, la comm. adj. Jane MacLatchy.

Renforcer les liens

Lorsqu'elle visite l'école de Shamattawa presque tous les matins, la serg. Richard entend des élèves qu'ils gardent un chaleureux souvenir du dernier camp et se réjouissent à la perspective du prochain.

« On a su mobiliser les jeunes », précise la sergente, qui participe bénévolement à d'autres programmes comme celui des Jeunes gardes forestiers. « L'initiative renforce nos liens avec la communauté et avec nos organismes partenaires. »

La programme est l'un des nombreux moyens pour la GRC de soutenir les gens et les collectivités où elle travaille.

« En tant que policiers, nous aimons aider les gens et prendre l'initiative », explique la cap. Lesley Scramstad, qui a été chaperon au camp et a travaillé dans nombre de détachements éloignés dans la province. « La police communautaire est un pilier de nos services. »

Lors des activités traditionnelles d'un camp : canot, artisanat et feux de camp, les filles de Shamattawa ont l'occasion de faire connaître leur culture à d'autres filles des quatre coins de la province. Aux repas, elles expliquent le sens d'expressions cries et décrivent leur vie dans le Nord.

« Elles ont du ressort, et tout autant à nous apprendre que nous pour elles », souligne la cap. Scramstad.

Le programme a été lancé l'an dernier par la gend. Julie Côté, de la GRC, grâce au Fonds de confiscation des biens illicites du Man., qui réorientent des actifs illicites pour le bien public.

En 2018, 15 filles ont participé au camp. L'an dernier, 25 filles de 6 à 15 ans y ont pris part.

Athena Le Fort‑Lynx a offert d'être mentore au camp. Après avoir suivi récemment le Programme de formation des précadets autochtones de 3 semaines à l'École de la GRC (Dépôt), elle a saisi l'occasion de participer à titre bénévole.

« C'était une expérience stimulante, explique‑t‑elle. Ces filles brillent par leur courage. »

Gail Francois, une autre bénévole qui a suivi la formation des précadets, est fière d'avoir contribué au programme.

« Les filles me rappellent mes années de jeunesse », précise Gail, qui a grandi dans une réserve avant de déménager à Winnipeg à 11 ans.

« Je veux servir de modèle et montrer aux jeunes les possibilités d'exceller, explique Gail Francois. Motivées, elles veulent acquérir les compétences voulues pour contribuer à leur communauté. »

Un travail collectif

Les guides du Manitoba n'ont ménagé aucun effort pour organiser le camp de cette année.

En mars, l'organisme avait annoncé que le site serait fermé pour la saison, mais après quelques ajustements, il a pu rouvrir pour accueillir les filles de Shamattawa ainsi que des guides de partout au Manitoba.

« L'organisme s'est surpassé et nous avons pu offrir le camp », explique la serg. Richard.

Au début du programme à Shamattawa, le Quartier général de la GRC au Manitoba a multiplié les démarches pour en faire une réussite. Le personnel a organisé les déplacements par avion et par autobus, et même une étape au Zoo Assiniboine Park.

« L'initiative n'est pas l'œuvre d'un seul détachement; nous avons eu le soutien du QG et des Services de police contractuels et autochtones, précise la serg. Richard. Une expérience positive pour tous les intervenants ».

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