Vol. 80, Nº 3Actualités

Un policier assis devant un ordinateur sur l'écran duquel s'affiche une carte.

Connaissez-vous Pictometry?

Les policiers utilisent les images aériennes de Pictometry pour observer les bâtiments et la topographie et intégrer des facteurs comme la distance, l'élévation et l'inclinaison. Crédit : GRC Nouvelle-Écosse

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Lorsque le cap. Mike Wilson a reçu un appel signalant qu'un randonneur s'était égaré dans la nature néo-écossaise, il s'est immédiatement connecté à un outil de cartographie peu connu appelé Pictometry.

Les employés et policiers de la GRC en N.-É. disposent de cette application pour obtenir des données topographiques utiles aux enquêtes et situations d'urgence.

Comme Google Earth, Pictometry compose des cartes détaillées à partir de photos aériennes. Mais au lieu de se servir d'images satellite, il utilise des photos en plongée et en oblique des bâtiments et des terrains prises par un aéronef volant à basse altitude.

« On obtient un portrait détaillé de l'ensemble d'un secteur sous différents angles, explique le cap. Wilson, qui travaille au Détachement du Comté de Guysborough à Canso. L'axe de prise de vue est dans toutes les directions : sud, nord, est, ouest. »

Il a donc eu recours au logiciel pour étudier le secteur où se trouvait le randonneur en attendant l'arrivée des Services cynophiles. À partir des données GPS du cellulaire de l'homme, il a marqué l'emplacement et tracé un itinéraire direct dans sa direction.

« Il faisait sombre et on a dû grimper sur des blocs rocheux et traverser des marécages, relate-t-il. On a mis deux heures et demie pour parcourir environ un kilomètre sur ce terrain accidenté. »

Après avoir retrouvé le randonneur, le cap. Wilson a eu de nouveau recours à Pictometry pour sortir plus rapidement de ce milieu sauvage. Grâce à la cartographie par imagerie et aux connaissances du terrain du randonneur, le groupe a pu éviter les secteurs les plus densément boisés et sortir de là en un rien de temps.

Outre les situations d'urgence, Pictometry sert aussi aux enquêtes, notamment pour le volet surveillance. Natalie Bona, une analyste de renseignements criminels à la GRC en Nouvelle-Écosse, l'utilise régulièrement.

« C'est un outil particulièrement utile dans les secteurs peu connus, explique-t-elle. Ça nous permet de voir ce qu'il y a autour d'un lieu : écoles, terrains de jeux, zones interdites au stationnement, points d'accès d'une résidence. »

Mme Bona et le cap. Wilson consultent presque toujours Pictometry lorsqu'ils effectuent une recherche sur une cible.

« C'est un précieux auxiliaire que tout policier à la GRC devrait connaître, conclut le cap. Wilson. Je l'utilise systématiquement. »

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