Vol. 76, Nº 1Les faits

Cyberintimidation

L'intimidation ne se limite plus au terrain de jeu et à la cour d'école. Elle suit les victimes jusque dans leur maison et sur Internet, à partir des sites de médias sociaux et des téléphones cellulaires.

  • La cyberintimidation consiste à utiliser Internet ou toute autre technologie de l'information pour harceler ou blesser une personne en publiant délibérément et parfois à répétition de l'information sur elle.
  • Le cyberintimidateur peut publier des photos gênantes de sa victime, entrer dans ses comptes de médias sociaux et se faire passer pour elle, ou utiliser de l'information trouvée en ligne pour la harceler à la maison, à l'école ou au travail.
  • La cyberintimidation peut aussi prendre la forme de rumeurs, d'exclusion, d'imitations, de harcèlement (criminel ou non), de menaces et de tromperies (tromper une personne pour lui faire révéler des secrets en ligne puis les publier).
  • La forme de cyberintimidation la plus courante consiste à transmettre ou à publier une communication privée (courriel, message instantané ou texto).
  • En 2011, Jeunesse, J'écoute a signalé que la cyberintimidation se fait principalement sur les sites de réseautage social. La messagerie texte a remplacé le courriel au deuxième rang.
  • Les jeunes âgés de 13 à 17 ans envoient plus de 2 000 messages textes par mois.
  • Le phénomène de la cyberintimidation a évolué. En 2007, les jeunes victimes se faisaient surtout traiter de noms et menacer. En 2011, les intimidateurs publiaient des photos, des vidéos et des images modifiées peu flatteuses.
  • La majorité des jeunes (65 pour cent) affirment que s'ils étaient cyberintimidés, ils en parleraient à un ami plutôt qu'à un parent. Ils jugent qu'il ne sert à rien de signaler la cyberintimidation aux autorités.
  • La cyberintimidation peut avoir divers effets psychologiques sur la victime comme l'anxiété, le manque de concentration et le désespoir. Les intimidateurs peuvent aussi ressentir les effets de leurs gestes et courent le risque d'avoir des problèmes dans leurs relations, de souffrir d'alcoolisme ou de toxicomanie ou de sombrer dans la délinquance.
  • Les victimes comme les intimidateurs sont deux fois plus susceptibles que leurs camarades de tenter de se suicider.
  • De 15 à 35 pour cent des jeunes victimes affrontent leur agresseur et leur demandent d'arrêter.
  • Environ 40 pour cent des victimes seulement connaissent leur cyberintimidateur.
  • Environ 85 pour cent des victimes de cyberintimidation à la maison sont aussi victimes d'intimidation à l'école.
  • Plus de 66 pour cent des élèves de neuvième année au Canada ont accès à Internet dans leur chambre.
  • Moins d'un incident de cyberintimidation sur cinq est signalé à la police.
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