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Un agent de la GRC en bas à droite est assis dans une pièce remplie d'écrans d'ordinateur et d'autres employés de la GRC.

Des enquêteurs civils au service de la GRC

Des enquêteurs criminels civils se sont joints à la GRC, contribuant ainsi de leur savoir faire technique et de leurs compétences pour lutter contre la cybercriminalité et la criminalité financière. Crédit : GRC

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La GRC a créé un nouveau poste d'enquêteur – qui nécessitera de posséder des compétences de pointe – pour appuyer les enquêtes sur la criminalité financière et la cybercriminalité, qui font que chaque année, des milliers de Canadiens sont victimes de vols, de menaces, de fraudes et d'extorsions.

Au total, 35 enquêteurs criminels civils (ECC) devraient être employés par la Police fédérale d'ici le printemps 2022 pour contribuer aux enquêtes.

Les employés qui occuperont ce nouveau rôle auront des compétences spécialisées et une expérience récente dans des domaines tels que l'informatique et les marchés financiers. Ils feront partie des Équipes intégrées de la police des marchés financiers (EIPMF) et des équipes de lutte contre la cybercriminalité au sein de la Police fédérale, mais seront affectés à des équipes au Québec, en Ontario, en Alberta et en Colombie Britannique. Certains ont déjà été embauchés et ont commencé leur formation.

« La police fédérale a un mandat tellement vaste que nous avons cherché à compléter au mieux les capacités de ces équipes et à faire en sorte qu'elles aient un accès permanent aux compétences et aux connaissances spécialisées nécessaires pour lutter contre la criminalité au XXIe siècle », explique Lori Wilkinson, directrice, Gestion et modernisation de l'effectif de la GRC.

Compétences en haute technologie

Le s.é. m. Gurinder Dhanoa est membre du Groupe des opérations criminelles de la Police fédérale – Cybercriminalité, lequel est responsable des enquêtes hautement prioritaires sur la cybercriminalité.

Les crimes cybernétiques vont du vol en ligne de renseignements personnels sur les consommateurs à l'intimidation, en passant par l'exploitation sexuelle des enfants et les attaques à grande échelle contre les institutions financières. Ils peuvent être perpétrés par un seul individu ou par des groupes criminels organisés.

« Les enquêtes sur la cybercriminalité sont très techniques et multi-juridictionnelles », explique le s.é. m. Dhanoa. « Nous avons besoin de personnes compétentes capables de retracer, par exemple, les transactions entre des ordinateurs qui pourraient être situés n'importe où dans le monde. »

En 2020, Statistique Canada a rapporté que plus de 63 500 incidents de cybercriminalité ont été signalés aux services de police canadiens – une augmentation de 318 % par rapport à 2014. Ce nombre est probablement encore plus élevé si l'on considère que seul un faible pourcentage des crimes ou des fraudes cybernétiques est signalé à la police au Canada.

De plus, un rapport de la société de cybersécurité Emsisoft indique que le Canada a été victime de 4 257 attaques par rançongiciels en 2020, entraînant des pertes déclarées totalisant des centaines de millions de dollars.

Selon le s.é. m. Dhanoa, la GRC doit suivre le rythme de la technologie et de l'innovation des cybercriminels, et le fait que les ECC et les policiers expérimentés travaillent ensemble est une étape positive.

« Le programme des ECC me semble être une solution gagnante pour tous. Nous devons suivre le rythme de l'évolution de la technologie et les nouveaux enquêteurs aideront à établir un partenariat entre les complexités du monde cybercriminel et les pratiques policières traditionnelles », déclare ce vétéran qui compte 26 ans de service dans la GRC.

Préparation et pouvoirs

Les ECC mèneront des enquêtes en vertu du Code criminel et auront un statut limité d'agent de la paix.

« Autrement dit, ils ont les pouvoirs et l'autorité de faire respecter certaines dispositions du Code criminel. Bien qu'ils ne soient pas armés et qu'ils ne procèdent pas à des arrestations, ils joueront un rôle essentiel dans les activités d'application de la loi, par exemple, les interrogatoires, les mandats et la participation à des fouilles sur place, » affirme Lisa Jackson, gestionnaire de la modernisation de l'effectif.

Kim Begley et Natalina Keats supervisent l'élaboration et la mise en œuvre de la formation opérationnelle pour la Police fédérale.

Leurs équipes ont travaillé en étroite collaboration avec des experts en la matière dans l'ensemble du programme de la Police fédérale pour élaborer et mettre en œuvre la formation et les outils nécessaires pour préparer et soutenir efficacement les nouveaux ECC.

Les ECC suivront un programme préparé dans le cadre duquel ils recevront un enseignement en sciences policières ainsi qu'une formation et un encadrement supplémentaires en matière de pratiques d'enquête.

« Les enquêtes fédérales sont des dossiers importants et complexes. Nous tenons à nous assurer que les ECC sont préparés et ont le soutien nécessaire pour faire le travail pour lequel nous les avons embauchés », déclare Begley, officier responsable des Services de formation de la Police fédérale.

Elle ajoute que, comme tous les policiers de la GRC, les ECC pourront acquérir d'autres compétences en matière d'enquête propres à la Police fédérale au fil de leur carrière.

« Nous avons investi beaucoup d'efforts dans l'élaboration d'un programme de formation complet pour les ECC », déclare Keats, gestionnaire de l'apprentissage et du perfectionnement au sein des Services nationaux d'apprentissage. « Notre objectif est qu'ils réussissent et s'épanouissent dans leur rôle, afin que nous puissions les maintenir en poste et mettre à profit leurs compétences pendant encore de nombreuses années. »

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