Afin de protéger les policiers de la GRC et les membres du public, et pour veiller au maintien des services policiers essentiels pendant la crise de la COVID-19, certains détachements se tournent vers des groupes de rappels, qui les aident à répondre à la demande.
À l'origine, la GRC avait recours à ces équipes pour répondre à des appels non urgents par téléphone ou par courriel, ce qui permettait aux policiers de première ligne d'intervenir sur place dans des cas plus urgents.
En pleine pandémie, ces équipes – jumelées aux mesures d'éloignement physique et de soins de santé – aident en quelque sorte les policiers à réduire la propagation du virus respiratoire.
« Dès qu'on a pris conscience de la situation, on savait qu'on devait agir pour protéger les membres
», affirme le s.é.-m. Brad Lazicki de la GRC, affecté à Lloydminster, en Alberta. « Le groupe de rappels nous aidera à assurer la sécurité de nos policiers et de la collectivité.
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Lorsque les employés opérationnels d'un détachement le juge approprié, des appels de services à la police sont acheminés à un membre du groupe de rappels. À Lloydminster, un caporal supervise le travail de cinq gendarmes dans l'équipe.
En général, les appels non urgents portent sur des situations qui ne menacent pas la sécurité publique : vols de portefeuille, fraudes mineures, vols d'objets dans des véhicules motorisés, infractions au code de la route où les deux parties s'entendent sur le responsable, tâches administratives, etc.
Habituellement, un membre du groupe répond à l'appel d'un plaignant dans un délai de 24 h. Si une intervention en personne est requise, il transmettra le dossier à l'équipe concernée.
« C'est un changement dans nos façons de faire
», explique la s.é.-m. Sarah Knelsen, qui souligne que les restrictions d'accès aux bureaux du détachement ont suscité des questions au sujet des services assurés à Lloydminster. « Mais l'objectif reste le même : veiller à la sécurité de la collectivité.
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Des détachements de la GRC au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse ont recours à des groupes de rappels depuis plusieurs années.
Mais la COVID-19 a amené des responsables de la GRC de la Nouvelle-Écosse à accroître le nombre de ces groupes, qui est passé à 11, et le nombre de jours par semaine où ils sont en service, qui est maintenant de six par rapport à cinq.
Ces derniers temps, le groupe de rappels de la Nouvelle-Écosse reçoit des appels concernant des personnes ou des entreprises qui enfreignent les directives provinciales, par exemple les consignes d'isolement ou d'éloignement physique et les interdictions de rassemblements de cinq personnes ou plus.
Le Détachement de Wood Buffalo de la GRC à Fort McMurray (Alb.) a lui aussi mis sur pied un groupe de rappels constitué de cinq agents.
La cap. Teri-Ann Bakker est d'avis que le recours aux groupes de rappels dans le nord de l'Alberta viendra rehausser le travail que la GRC accomplit auprès de la collectivité.
« Nous développons des relations et créons beaucoup de nouveaux liens au téléphone, précise-t-elle. Nous arrivons à recueillir de l'information pour les enquêtes et d'autres dossiers policiers tout en respectant les consignes d'éloignement physique.
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Le Détachement de Wood Buffalo a mis en place le télétravail pour les services non essentiels, l'étalement des heures de bureau et des débreffages matinaux à bord de véhicules de police pour réduire les contacts en personne. De plus, une équipe de veille a été créée pour intervenir si des membres de Wood Buffalo devaient s'isoler en raison de la COVID-19.
La cap. Bakker ajoute que le groupe de rappels est avantageux pour la population : il s'occupe des appels de priorité inférieure, ce qui permet aux autres policiers de répondre rapidement aux signalements faits par les membres du public.