Aux prises avec une vague de surdoses à Tisdale (Sask.) en décembre 2021, des policiers de la GRC ont compris qu'il fallait faire davantage pour contenir les ravages de la drogue. Cette année-là, il y a eu 225 décès par surdose avérés et 239 autres présumés dans la province, selon le service des coroners; un triste record.
« « C'est donc pour lutter contre ce fléau que des policiers du détachement ont créé un programme de sensibilisation antidrogue à l'intention des élèves du secondaire. « Au cours de la présentation d'une heure, les policiers parlent des différents types de drogues et de leurs dangers et donnent des conseils pour s'en préserver. Des vidéos et d'autres éléments interactifs ont été intégrés au contenu afin de capter l'attention des étudiants. « Outre les risques posés par les substances légales comme l'alcool et le cannabis, la présentation porte aussi sur les dangers des drogues plus dures, notamment le fentanyl. Cette drogue est 20 à 40 fois plus puissante que l'héroïne et 100 fois plus que la morphine, ce qui augmente le risque de surdose accidentelle. Les consommateurs de drogues ne savent pas toujours qu'ils prennent du fentanyl, car cette substance inodore et insipide peut être facilement incorporée à la préparation des pilules contrefaites, qui ressemblent à des médicaments d'ordonnance. Les exposés donnés par les policiers sont l'occasion de tisser des relations avec les jeunes. « Mais l'action de la GRC à Tisdale ne s'arrête pas là. Les policiers travaillent également avec l'hôpital local pour distribuer des bandelettes réactives au fentanyl afin de réduire le risque de surdose et de décès. Pour la serg. Minty, ce qui compte avant tout, c'est que les gens sachent qu'ils peuvent appeler le 9-1-1 s'ils soupçonnent une surdose. « « J'ai été frappée par ce que j'ai vu
», confie la serg. Wanita Minty, 22 années de service et aujourd'hui officière responsable du Détachement de Tisdale. Des parents inquiets pour leurs enfants nous ont appelés, l'hôpital aussi, pour des troubles liés à la drogue, et nous sommes intervenus trois fois avec les Services médicaux d'urgence pour des surdoses.
»Nous voulons éduquer les élèves afin qu'ils sachent que les drogues peuvent être très dangereuses et avoir des conséquences fatales
», martèle le gend. Ryan Fraser, qui a participé à l'élaboration d'une présentation.Une expérience interactive
J'interroge les élèves, je réponds à leurs questions et j'encourage leur participation, dit le gend. Fraser.
»Ils en savent beaucoup plus que nous pensons et ça leur permet de rencontrer des policiers et d'établir des liens avec eux
», de dire la serg. Minty.Il n'y a pas de risque à signaler une surdose et on peut sauver une vie
», rassure-t-elle. Il ne faut pas avoir peur d'appeler la police pour obtenir de l'aide. Le bien-être des gens nous tient à cœur.
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