Le gend. Berthier Kyobela est entré à la GRC parce qu'il voulait aider les gens.
Originaire de la République démocratique du Congo, autrefois le Zaïre, il est arrivé au Canada à l'âge de neuf ans et a grandi à Vancouver-Est, où sa famille a parfois eu des difficultés à s'adapter à son nouveau pays.
Le gend. Kyobela raconte que le fait d'avoir eu de bons rapports avec un policier, qui était agent de liaison avec les écoles, a éveillé son intérêt pour le travail policier.
« Intervenir auprès de gens dans le besoin, c'est le type de carrière qui m'intéressait
», révèle-t-il.
Le gend. Kyobela souhaitait apporter des changements à la GRC et c'est ce qui l'a incité à lancer une initiative de recrutement d'employés afin d'attirer un plus grand nombre de Canadiens noirs et d'origine africaine à la GRC.
« Comme organisation, nous reconnaissons et valorisons les expériences personnelles et professionnelles des gens de la communauté, mais le recrutement doit être fait là où se trouvent les recrues potentielles
», explique le gend. Kyobela, qui est membre de l'Équipe des crimes graves et du crime organisé de la Police fédérale.
« Quant aux communautés africaine et noire, elles veulent être représentées par les personnes qui leur viennent en aide.
»
Passer le mot
Le gend. Kyobela affirme avoir approché plusieurs collègues de la GRC, notamment l'insp. Veronica Fox, à propos d'une séance de recrutement à l'intention de personnes noires.
L'insp. Fox sait que la composition du personnel policier doit refléter celle des communautés qu'il sert.
« C'est rare que je participe à ce genre d'initiative
», admet-elle, faisant allusion à son grade. « Nous sommes sous-représentés dans ce milieu, et nous voulions que les gens se sentent les bienvenus.
»
L'insp. Fox reconnaît qu'il y a des possibilités à la GRC. « Si je suis ici, d'autres peuvent l'être
», poursuit-elle.
Pour attirer des gens à la séance de recrutement à Surrey (C.-B.), les policiers devaient d'abord entrer en contact avec les communautés noires et afro-canadiennes. L'insp. Fox et le gend. Kyobela se sont rendus dans des communautés noires, des entreprises appartenant à des Noirset des églises où la majorité des fidèles sont Noirs.
« C'était très touchant de voir tous les sourires en marchant dans la communauté. Certains étaient surpris de voir deux policiers noirs travailler ensemble
», affirme l'insp. Fox. « On ne voit pas ça tous les jours.
»
La séance de recrutement a attiré 35 personnes, ce qui est très bien compte tenu de la publicité qui a été faite.
Durant la séance, les quatre policiers, y compris le gend. Kenny Mugisha et le cap. George Amoako, ont parlé su travail à la GRC, ainsi que des centaines de postes civils disponibles.
Résultats et réalité
Selon un rapport rédigé par l'insp. Fox et le gend. Kyobela, la séance a été vue de façon positive par la plupart des participants, et sept personnes ont mentionné vouloir postuler à la GRC.
« Les policiers présents ont tissé de nombreux liens. Nous espérons que l'information communiquée à la séance a permis aux membres de la communauté de choisir une carrière à la GRC
», fait remarquer la gend. Binita Cieslar, du groupe de recrutement de la GRC en C.-B., qui a participé à l'organisation de la séance.
D'après la gend. Annick Carignan, qui est recruteuse depuis cinq ans, il est essentiel d'enrichir l'effectif sur le plan de la diversité.
« Nous avons besoin de personnes de tous les horizons qui peuvent s'identifier aux communautés qu'elles protègent
», affirme-t-elle.
La gend. Carignan travaille actuellement en Alberta et elle a entendu des gens dire qu'ils ne se sentaient pas représentés au sein de la GRC. Elle admet que la GRC doit en faire plus pour « représenter l'essence même du Canada
», mais elle maintient que les Canadiens de divers milieux ont leur place à la GRC.
« Il faut qu'ils y croient et qu'ils le veuillent
», souligne-t-elle. « Ils peuvent contribuer à éliminer les obstacles et ainsi aider leur communauté.
»
Un rapport de la GRC de 2020 sur la diversité des employés montre que 12 % des policiers de la GRC sont issus de communautés racisées.
La GRC veut attirer des postulants de la communauté noire et d'autres groupes racisés tout en s'assurant que les recruteurs représentent bien la diversité que veut atteindre l'organisation et que le processus de sélection des candidats est exempt de préjugés.
De plus, la diversification de la GRC est un élément clé de la stratégie Vision150 et au-delà de la GRC.
Le gend. Kyobela ajoute que la GRC offre des possibilités qui peuvent aider les membres des communautés racisées à changer un discours qu'eux et leur famille connaissent trop bien.
« Nous sommes surreprésentés dans les emplois moins bien rémunérés et, lorsque les gens manquent de ressources, les problèmes socioéconomiques surviennent
», reconnaît le gend. Kyobela. « Cet emploi offre de la stabilité et permet à certaines personnes de s'en sortir.
»
Les policiers espèrent tirer parti de cette expérience positive en lançant d'autres initiatives de participation communautaire.
Pour en savoir plus sur le recrutement à la GRC, consultez les activités de recrutement de la GRC.