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Deux policiers de la GRC en tunique rouge présentent une lettre de la GRC et une œuvre d'art en bois inspirée du drapeau canadien à un chef autochtone.

Les efforts de réconciliation de la GRC s’intensifient sur l’île de Vancouver

Les cap. Jordan Mullen (à gauche) et Chris Voller présentent un cadeau au chef héréditaire de Gwa'sala-'Nakwaxda'xw, Willie Walkus. Crédit : GRC

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La GRC de Port Hardy s'appuie sur des services de police proactifs et l'établissement de relations et de partenariats avec des organisations locales pour faire avancer la réconciliation avec les Premières Nations.

« Nous avons misé sur leur volonté de dialoguer et de faire équipe avec nous », déclare le cap. Chris Voller de la GRC, qui a travaillé avec les Premières Nations Kwakiutl, Quatsino et Gwa'sala-'Nakwaxda'xw lorsqu'il était au Détachement de Port Hardy de 2015 à 2020.

De petits gestes, comme l'ajout des logos des Premières Nations sur les véhicules de police, et des initiatives plus importantes, comme le soutien au programme de gestion de l'alcool ou à l'établissement d'un tribunal autochtone des Premières Nations Gwa'sala-'Nakwaxda'xw, aident la GRC à Port Hardy à cheminer avec les communautés.

« Nous avons appris à connaître les communautés, leurs besoins et leurs désirs. À partir de là, il ne restait plus qu'à maintenir une communication et une présence constantes », explique le s.é.-m. Wes Olsen (de la GRC), l'ancien chef de détachement à Port Hardy.

Tendre la main

Dean Wilson, directeur des services de santé et à la famille Gwa'sala-'Nakwaxda'xw, affirme que les mentalités ont commencé à changer lorsque les policiers se sont faits plus visibles.

« Lorsqu'ils voyaient un Aîné empiler du bois, ils allaient lui donner un coup de main. Ils ont aussi raccompagné une maman chargée de courses et encombrée par sa poussette », dit-il.

Ces anecdotes ont fait le tour des réseaux sociaux locaux et de nombreux résidents ont exprimé leur joie de voir des policiers tisser des liens avec la communauté.

« Avec ce type de gestes, les gens voient l'humanité des policiers quand auparavant ils ne voyaient guère autre chose que l'uniforme », ajoute Wilson.

Les policiers de la GRC rendent souvent visite à l'école Gwa'sala-'Nakwaxda'xw, où ils présentent des exposés, lisent ou font du sport avec les élèves, et prennent part à des déjeuners et des événements traditionnels avec les Aînés.

« Dialoguer avec des jeunes dans un cadre décontracté nous rend plus humains », constate le cap. Voller.

« Ce sont les leaders de demain. »

Lorsqu'il était à Port Hardy, le cap. Voller rencontrait souvent des Aînés pour apprendre à connaître leur langue et leurs traditions, et a ainsi tissé des amitiés. Il a coorganisé des visites éducatives sur des terres ancestrales qui ont permis à d'autres policiers de la GRC d'en apprendre davantage sur les Premières Nations locales.

« Pour servir au mieux une personne, il faut comprendre ce qu'elle ressent ou ce qui l'affecte », dit celui qui est maintenant chef du Détachement de l'île Quadra.

En avril, le cap. Voller a reçu le prix de la réconciliation du lieutenant-gouverneur de la Colombie-Britannique pour son travail au Détachement de Port Hardy, sur la proposition du s.é.-m. Olsen et de dirigeants communautaires.

Des programmes fructueux

Lorsque les services de santé et à la famille Gwa'sala-'Nakwaxda'xw ont créé le programme de gestion de l'alcool Gwa'dzi, qui fournit une dose d'alcool prescrite par un médecin aux personnes souffrant de troubles liés à la consommation, la GRC a proposé son aide.

Désormais, une infirmière et un intervenant peuvent administrer des doses mesurées d'alcool à leurs clients détenus dans les cellules du détachement de la GRC, ce qui permet de prévenir les symptômes de privation potentiellement mortels.

« En bénéficiant ainsi des meilleurs soins durant leur détention préventive, ils peuvent comprendre ce qui se passe », explique le cap. Voller.

La GRC appuie également les Premières Nations Gwa'sala-'Nakwaxda'xw dans leurs démarches visant à établir un tribunal autochtone, qui fixera les peines en matière criminelle en misant sur la justice réparatrice et la guérison spirituelle.

Il importe d'œuvrer à la réconciliation compte tenu de l'histoire de la région, croit le cap. Voller. Dans les années 1960, la GRC a participé à la réinstallation par le gouvernement fédéral des ménages Gwa'sala-'Nakwaxda'xw, ce dont les Aînés de la communauté se souviennent encore.

« C'est important de comprendre l'histoire et ce que les gens considèrent comme sacré, et d'assister aux cérémonies. Tout ça joue un rôle dans la manière dont la communauté fonctionne », conclut le cap. Voller.

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