Le crime organisé peut prendre diverses formes : gangs de rue, bandes de motards ou groupes criminels internationaux comme la mafia. Les activités illicites auxquelles se livrent ces groupes (par exemple le trafic de drogue, la criminalité financière, la traite de personnes, la fraude, le vol, la contrebande et la contrefaçon) menacent la sécurité des communautés canadiennes. Voici ce que rapporte le Service canadien de renseignements criminels, la voix de la collectivité canadienne du renseignement criminel.
- Il y a plus de 2 000 groupes du crime organisé (GCO) actifs au Canada.
- Leurs activités peuvent avoir une incidence sur vous. Par exemple, les taxes peuvent augmenter en raison des pertes de revenus liées à la contrebande de tabac et d'alcool, tout comme les primes d'assurances automobile, à cause des vols de voiture.
- Parmi les GCO évalués en 2020, 73 p. 100 se livreraient à des activités violentes, des voies de fait aux homicides en passant par l'extorsion et les fusillades.
- Plus de la moitié des groupes entretiennent des liens à l'échelle interprovinciale et internationale, dans 77 pays.
- On soupçonne que bien des membres de GCO ont infiltré le secteur public. Les relations familiales ou de couple et les gains financiers semblent être les principaux facteurs de motivation pour la corruption dans le secteur.
- D'après les rapports, 29 p. 100 des GCO font du blanchiment d'argent.
- Des entreprises du secteur privé sont aussi exploitées par des GCO pour blanchir les produits de leurs crimes. Ils camouflent l'origine de l'argent en le déplaçant au moyen d'opérations financières souvent complexes de façon à ce qu'il semble avoir été gagné légitimement.
- Les services d'hébergement et d'alimentation, la vente au détail, les transports et les entrepôts, la construction et d'autres services représentent 64 p. 100 des entreprises liées à des GCO et à leurs activités illicites, dont le blanchiment d'argent.
- La méthamphétamine demeure l'une des plus importantes menaces pour les communautés à l'échelle du Canada.
- En 2020, 164 GCO, principalement basés en Ontario, étaient impliqués dans le marché de la méthamphétamine. Treize GCO en faisaient la production.
- Le marché de la cocaïne demeure l'un des marchés de drogue illicite les plus profitables et les plus stables au pays.
- En 2020, 313 GCO évalués étaient impliqués d'une façon ou d'une autre dans le trafic de cocaïne et 71 groupes en faisaient l'importation.
- Les bandes de motards hors la loi (BMHL) sont présentes d'un bout à l'autre du pays.
- Les clubs supporteurs sont un élément important des réseaux de BMHL. Les membres des BMHL les chargent de faire le trafic de drogue et de commettre des actes de violence et d'intimidation pour eux.
- Les clubs supporteurs représentent aussi des bassins de recrutement, où les membres peuvent démontrer leur loyauté et offrir leurs services aux BMHL.
- Il arrive souvent que des membres de BMHL participent à des activités caritatives légitimes et d'autres événements publics pour se donner une image positive.
- En 2020, la mafia au Canada comprenait 25 groupes qui étaient liés à 11 p. 100 des GCO évalués. Les groupes de la mafia sont principalement basés à Hamilton et à Toronto (Ont.) ainsi qu'à Montréal (Qc).
- La mafia gère des réseaux d'importation de drogue qui attisent des conflits violents entre des GCO qui s'occupent de la distribution.
- Elle contrôle des GCO qui commettent des actes criminels pour elle, de façon à ce que ses membres soient rarement impliqués dans des actes de violence publics.
- Les membres haut placés de la mafia ne commettent toujours pas d'actes de violence (intimidation, extorsion, incendie criminel, meurtre). Ceux-ci sont souvent confiés à des membres de gangs de rue.
- En comparaison avec d'autres types de GCO, les gangs de rue sont plus susceptibles de commettre des actes violents qui représentent un risque élevé pour la sécurité publique, comme des fusillades et des homicides.