Articles récents

En avant plan, une adolescente tenant un téléphone a l'air triste. À une certaine distance derrière elle, quatre adolescents (trois garçons et une fille) sont debout en train de regarder leur téléphone ou de la fixer.

Les faits : La cyberintimidation

Trente et un pour cent des jeunes Canadiens disent avoir déjà été victimes de cyberintimidation. Crédit : Shutterstock

De quoi s'agit-il?
  • Parfois anonyme, la cyberintimidation consiste à utiliser des ordinateurs, des téléphones cellulaires ou d'autres appareils connectés pour embarrasser, blesser ou menacer une personne, ou se moquer d'elle, en ligne. La victime peut se sentir suivie partout et tout le temps.
  • Le cyberintimidateur peut publier des photos gênantes de sa victime, entrer dans ses comptes de médias sociaux et se faire passer pour elle, ou utiliser de l'information trouvée en ligne pour la harceler à la maison, à l'école ou au travail.
  • La cyberintimidation peut aussi prendre la forme de rumeurs, d'exclusion, d'imitations, de harcèlement (traque), de menaces et de tromperies (tromper une personne pour lui faire révéler des secrets en ligne puis les publier).
  • Selon les jeunes Canadiens, les injures sont le type de cyberintimidation le plus répandu.
Qui sont les personnes touchées?
  • Trente et un pour cent des jeunes Canadiens disent avoir déjà été victimes de cyberintimidation.
  • Les études révèlent que la plupart des cyberintimidateurs et des victimes se connaissent.
  • Environ 50 % des jeunes et 30 % des parents disent avoir déjà été témoins de cyberintimidation dirigée contre quelqu'un d'autre.
  • Soixante-cinq pour cent des jeunes affirment que s'ils étaient cyberintimidés, ils en parleraient à un ami plutôt qu'à un parent, bien souvent de peur de se faire confisquer leur appareil. Ils sont nombreux à penser qu'il ne sert à rien de signaler la cyberintimidation aux autorités.
Quels en sont les effets?
  • La cyberintimidation peut avoir divers effets sur la victime, comme la honte, l'anxiété, le manque de concentration, le désespoir et même l'automutilation. Les intimidateurs peuvent aussi devoir assumer les conséquences de leurs gestes et risquent d'avoir des problèmes dans leurs relations, de souffrir d'alcoolisme ou de toxicomanie ou d'avoir un comportement criminel.
  • Signes qu'un jeune peut être victime de cyberintimidation :
    • il ne passe plus le même temps en ligne;
    • il cache ses activités en ligne;
    • il semble plus triste, frustré ou fâché que d'habitude;
    • il a des problèmes de sommeil ou d'alimentation;
    • il a des notes moins bonnes à l'école ou s'absente de l'école;
    • il prend ses distances par rapport à sa famille et à ses amis.
  • Les victimes comme les intimidateurs risquent deux fois plus de tenter de se suicider que leurs pairs.
  • Il a été constaté que le fait d'essayer de mettre fin à la cyberintimidation réduit considérablement le nombre de fois où elle se produit. De 15 à 35 % des jeunes victimes affrontent leur agresseur et leur demandent d'arrêter.
  • Près de 75 % des parents affirment que la cyberintimidation a cessé après être intervenus.
Qu'en est-il de la loi?
  • Moins de 20 % des incidents de cyberintimidation sont signalés à la police. Les actes suivants sont considérés comme des infractions au Code criminel :
    • harcèlement criminel (appeler une personne ou lui envoyer des textos ou des courriels de manière à ce qu'elle craigne pour sa sécurité);
    • pornographie juvénile (regarder, conserver et partager des photos et des vidéos intimes de mineurs [moins de 18 ans]);
    • publication de l'image intime d'une personne en sachant qu'elle n'y a pas consenti;
    • profération de menaces et extorsion (menacer de communiquer les renseignements personnels d'une personne à d'autres si elle ne fait pas ce qu'on lui demande);
    • vol et fraude d'identité (créer un faux profil en ligne pour ruiner la réputation d'une personne);
    • libelle diffamatoire (répandre des rumeurs sur une personne pour nuire à sa réputation ou amener les autres à la maltraiter).
Si vous êtes victime de cyberintimidation, vous pouvez agir :
  • Ne répondez pas aux textos ou aux messages.
  • Faites des saisies d'écran des messages pour conserver des preuves.
  • Bloquez l'utilisateur.
  • Réglez vos paramètres de confidentialité.
  • Signalez le comportement aux administrateurs du site de médias sociaux, à vos enseignants, à vos parents ou tuteurs, ou à un autre adulte de confiance.
  • Parlez-en à une personne en qui vous avez confiance.
Où trouver de l'aide et des ressources?
Date de modification :