Selon le Rapport sur les options d'intervention policière 2020 de la GRC, 99,9 p. 100 des incidents où il y a interaction avec le public se règlent d'eux-mêmes ou au moyen de techniques de désescalade. Les policiers apprennent d'ailleurs aujourd'hui davantage de techniques pour réduire la fréquence du recours à la force.
Le Modèle d'intervention pour la gestion d'incidents (MIGI) est un guide qui aide les agents de la GRC à évaluer et à gérer les risques chaque fois qu'ils ont une interaction avec le public, afin de déterminer le type d'intervention qui convient. Le cours en ligne de requalification annuelle au MIGI a été mis à jour de façon à mettre davantage l'accent sur l'intervention et la désescalade en situation de crise (IDC).
« Nous gérons des situations de crise plus ou moins graves dans la plupart des cas où nous sommes appelés à intervenir
», dit le cap. Nick Widdershoven, du Groupe national des interventions policières de la GRC, à Ottawa. « Les techniques d'IDC concernent la façon de parler aux gens et de dénouer les problèmes pour régler les incidents à l'origine des demandes de service.
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La communication est vitale
Le cap. Travis Hallett travaille à l'École de la GRC (Division Dépôt), à Regina, où il donne des cours sur le MIGI et l'IDC. Selon lui, la formation actualisée accorde une plus grande importance à la communication et explique par étapes les mesures qui peuvent aider à calmer une situation. Les policiers apprennent ainsi à évaluer les circonstances, à établir un plan, à créer un lien avec le sujet par la communication active et à collaborer avec lui pour désamorcer la situation.
« Le gros de notre travail passe par la discussion. Il est donc très important d'y être formé correctement
», explique le cap. Hallett. « L'objectif est toujours de désamorcer la situation en faisant participer la personne au déroulement des événements pour qu'elle ait un certain contrôle sur l'issue.
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Un nouveau modèle
Le graphique qui illustre le MIGI permet au policier de visualiser un événement et d'expliquer la raison pour laquelle il a utilisé une méthode d'intervention donnée. Le MIGI reflète la nature fluide des fonctions policières et a été mis à jour en même temps que la formation s'y rapportant afin de mettre l'accent sur la communication. Les mots « intervention et désamorçage en cas de crise
» forment désormais l'anneau extérieur du graphique, de façon à souligner le rôle déterminant que joue la discussion dans toutes les interactions entre la police et le public.
Le modèle ne guide pas le policier dans une série d'étapes comprenant différentes options d'intervention, mais l'aide à choisir une option appropriée pour maîtriser la situation en fonction d'une évaluation continue des risques, qui tient compte des considérations tactiques, de ses propres perceptions, des facteurs situationnels et du comportement du sujet.
Rappels au sujet de la santé mentale
La formation actualisée comporte aussi un module sur le stress aigu et chronique, qui rappelle aux policiers les éventuels effets psychologiques de leur travail. Le module comporte des études de cas fondées sur le vécu d'agents de la GRC.
« Le module étant fortement axé sur la recherche, nous trouvions la matière un peu aride si elle n'abordait pas aussi la mise en pratique dans des situations concrètes
», note le cap. Widdershoven. « Les membres voient ce qu'ils peuvent faire et comment les stratégies ont été utiles à d'autres.
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Le fait de sensibiliser les policiers au stress qui caractérise les fonctions opérationnelles et aux répercussions émotionnelles qui peuvent découler d'une situation de crise favorise aussi l'empathie, car cela peut les aider à se mettre à la place d'un sujet en état de crise.
Le cours en ligne actualisé fait partie des nombreux projets qui visent à moderniser les technologies et les outils opérationnels de la GRC.