Vol. 80, Nº 4Éditorial

Male police officer puts hand on person's shoulder while stopped on the side of the road.

Gains tangibles

Un policier met la main sur l'épaule d'une personne immobilisée en bordure de route. Crédit : GRC

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L'approche communautaire ne veut pas nécessairement dire la même chose pour tout le monde. Pour le policier, ça peut signifier de s'intégrer à la collectivité, de se mêler aux gens de la place. Ça peut signifier d'établir une relation ou d'en réparer une qui en a besoin. Ça nécessite à peu près toujours de parler avec des partenaires et avec la population pour régler une situation.

Dans le présent numéro, nous exa-minons diverses approches prises envers des communautés et des personnes parmi les plus vulnérables, celles qui ne savent ou ne peuvent pas demander d'aide.

Dans notre article-vedette, Paul Northcott expose le doigté que nécessite l'intervention auprès de gens en détresse. Il a trouvé plusieurs exemples de collaboration entre des policiers de la GRC et des partenaires communautaires pour soutenir des personnes en crise. Un tel partenariat apporte rapidement du soutien à une clientèle à risque élevée et libère les ressources policières.

Pour un sans-abri, il peut être ardu d'obtenir un service. Patricia Vasylchuk montre comment des policiers à pied ou à vélo rencontrent des résidents qui autrement ne penseraient pas à demander de l'aide. Échanger avec des itinérants ou des citoyens dans leurs déplacements quotidiens favorise la convivialité et la confiance en l'institution policière.

À Surrey, en Colombie-Britannique, l'arrivée récente de jeunes réfugiés a posé des difficultés pour les administrations d'écoles et la police. Débarquer dans un pays inconnu et apprendre une nouvelle langue exige beaucoup des jeunes qui peuvent choisir de se rebeller. Patricia Vasylchuk explique comment le Groupe de la jeunesse de la GRC à Surrey attire les jeunes en leur proposant des modèles inspirants et en les amenant à passer leur frustration dans le sport.

À Terre-Neuve-et-Labrador, la GRC invite des étudiants autochtones à envisager une carrière dans la police. Le programme d'été leur permet d'assister à des séances d'information sur la cybersécurité et la sensibilisation aux drogues, par exemple, et accroît la confiance collective en la police. Déjà, des étudiants y reviennent et veulent se tailler une place dans la police.

Par amour des enfants, la cap. Kim Mueller multiplie les programmes d'approche destinés aux jeunes des Premières Nations et métis d'Enoch, en Alberta. Son programme le plus récent renseigne et accompagne les filles autochtones de 6e et 7e année pour qu'elles se tiennent loin du sexe, de la drogue et de l'alcool, qu'elles restent à l'école, et qu'elles prennent plaisir à la vie.

La violence conjugale est un fléau dans toutes les collectivités. À Moose Lake, au Manitoba, le gend. Ryan Harnum, formé au counseling, a proposé à un refuge pour femmes et à un spécialiste accrédité en dépendance chez les Autochtones d'organiser avec lui un atelier sur le sujet. Les participantes y ont reçu des conseils précieux et parlé de leurs combats personnels contre la violence et la dépendance. Vous verrez aussi comment la police dans une localité de C.-B. a tenu un forum sur la diversité pour lutter contre des crimes haineux, comment une formation aide les policiers à mieux comprendre les autistes et comment les policiers mesurent par divers moyens les effets des actions de proximité pour déterminer si elle donne les résultats attendus.

Formule bonbon aux yeux de certains, l'approche communautaire a, au contraire, fait ses preuves. Elle aide les policiers à faire leur travail et à améliorer la vie de leurs concitoyens.

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