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Deux femmes en habit de neige marchent le long d'une route glacée et enneigée avec des montagnes en arrière-plan.

Une gendarme affronte un ultra marathon à l’appui des sans-abri du Nord

La gend. Marie Josée Martel, de la GRC (à g.) a participé à l'ultra marathon Arctic Ultra avec son amie Jen Stronge (à dr.) pour recueillir des fonds pour les sans-abri d'Inuvik (T.N. O.). Crédit : Weronika Murray

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La gend. Marie‑Josée Martel n'a jamais pensé qu'elle se lancerait un jour dans une randonnée de 320 km dans la toundra arctique.

« J'adore le plein‑air, mais jamais je n'aurais imaginé me livrer à un exercice aussi extrême, déclare cet agente âgée de 37 ans, et affectée au détachement de Inuvik de la GRC. Cette épreuve m'a permis de repousser mes limites physiques et mentales comme jamais auparavant. »

En mars dernier, la gend. Martel a participé à l'ultra‑marathon 6633 Arctic Ultra avec une amie et compagne d'entraînement, Jennifer Stronge.

La course est réputée être l'un des ultra‑marathons les plus ardus et les plus froids au monde : les athlètes y sont assujettis à des conditions climatiques, un épuisement et un isolement extrêmes. La course éprouvante de 9 jours s'étend sur 616 km d'Eagle Plains (Yukon) aux rives de l'océan Arctique à Tuktoyaktuk (T.N.‑O.).

La gend. Martel et Mme Stronge demeurent et travaillent à Inuvik (T.N.‑O.); la course était pour elles le moyen de recueillir des fonds pour le centre de réchauffement d'urgence d'Inuvik, un refuge pour les sans-abris et les itinérants.

« Mon travail me met en contact quotidien avec la lutte que mène les sans‑abri, souvent forcés de marcher jour et nuit pour résister contre le froid », explique la gend. Martel, policière détachée dans le Nord depuis sept ans.

Durant l'entraînement pour l'ultra‑marathon, il y avait de nombreux matins où la perspective de sortir par -30 degrés pour courir plusieurs heures la rebutait. « Mais je pensais à tous ces gens qui étaient restés dehors toute la nuit en marchant juste pour se réchauffer. Ça me motivait : s'ils pouvaient le faire, moi aussi j'en étais capable. »

Si elle a dû abandonner la course à mi-chemin en raison d'une blessure, la gend. Martel souligne que le soutien de la GRC l'a encouragée à continuer.

« Chaque fois que nous traversions une localité, il y avait un camion de la GRC sur place, dit‑elle. Je voyais mes collègues et j'étais remplie de fierté. D'y penser, j'en ai les larmes aux yeux. »

De retour à Inuvik, la gend. Martel est déterminée à s'inscrire de nouveau à l'Arctic Ultra en 2019. Et elle encourage ses collègues de la GRC à exploiter leurs compétences policières pour relever de nouveaux défis, tant professionnels que personnels.

« Lorsque je me suis mise au défi de me mettre en forme il y a trois ans, je ne pensais jamais pouvoir courir 320 km, explique‑t‑elle. Repoussez vos limites, c'est possible. Vous pouvez réaliser tout objectif que vous vous fixez, peu importe sa nature. »

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