Vol. 77, Nº 1Les faits

Un graffiti multicolore se trouve sur une porte métallique.

Graffiti

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Les graffiteurs croient parfois que leurs actes sont sans conséquence. En fait, les graffitis envoient un message de négligence, attirent d'autres crimes et réduisent le sentiment de sécurité des résidents. Ils sont coûteux pour les contribuables et font diminuer la valeur des propriétés, la croissance des entreprises et le tourisme. Les faits suivants tracent le portrait des graffitis.

  • Le terme « graffiti  » vient du mot grec graphein, qui signifie «  écrire ». Ils vont du simple nom peint d'une couleur, appelé tag et répété sur de nombreuses surfaces, jusqu'aux dessins complexes aux multiples couleurs.
  • Graffiti Hurts, un programme de sensibilisation communautaire aux États-Unis, décrit les principaux types de graffitis : les graffitis de gangs, les messages haineux et les messages génériques (non menaçants, p. ex. «  Robert aime Suzanne »).
  • Selon le National Council to Prevent Delinquency (NCPD) des États-Unis, environ 80 p. 100 des graffitis sont des tags ou des logos de style hip hop, 5 p. 100 sont de gros dessins et au moins 10 p. 100 sont liés à des gangs.
  • Selon le NCPD, le tag s'entend d'un nom ou d'un logo dessiné rapidement et de façon répétée. Un throw-up est un tag plus élaboré qui combine généralement plus de couleurs. Les pieces (masterpieces en abrégé) sont de gros dessins détaillés et multicolores qui peuvent prendre au moins une heure à réaliser.
  • Le NCPD signale que contrairement aux tags, les graffitis de gangs servent à marquer le territoire, à nommer des membres, à vendre de la drogue ou des produits de contrebande ou à lancer des avertissements à des groupes rivaux. Ils peuvent comporter des lettres, des symboles ou des chiffres que seuls les membres de gangs et les policiers connaissent.
  • Dans le site graffitihurts.org, on peut lire que la plupart des études américaines révèlent que la majorité des auteurs de tags sont de jeunes hommes de 12 à 21 ans, tandis qu'environ 15 p. 100 des graffiteurs sont de jeunes femmes.
  • Les graffitis sont considérés comme des actes de vandalisme en vertu du Code criminel du Canada. Les vandales peuvent être accusés de méfait de moins ou de plus de 5 000 $.
  • Les graffitis sont le type de vandalisme de biens le plus courant (35 p. 100 de ces actes) selon le Bureau of Justice Statistics des États-Unis.
  • Le vandalisme par graffitis constitue une infraction aux règlements municipaux un peu partout au Canada. Dans les grandes villes comme Toronto, Vancouver, Montréal et Calgary, les propriétaires sont tenus par la loi d'effacer les inscriptions illégales sur leurs propriétés.
  • En 2013, le Globe and Mail a publié un article sur le plan global de gestion des graffitis de la Ville de Toronto, qui est davantage axé sur la prévention que sur le nettoyage des graffitis, principalement grâce à des programmes de sensibilisation des jeunes et des collectivités.
  • Selon Graffiti Hurts, la Ville de Phoenix (Arizona) dépense plus de 6 millions par année pour effacer des graffitis alors qu'à Las Vegas (Nevada), ce chiffre s'élève à 3 million. Et à Chicago (Illinois), 6,5 millions de dollars du budget de 2006 de la Ville ont été affectés à de tels travaux.
  • Les graffitis idéologiques ou haineux sont des insultes racistes, religieuses ou culturelles. Selon Statistique Canada, des 1 401 crimes haineux signalés au Canada en 2010, le type de crime le plus courant était le méfait prenant la forme de graffitis ou de vandalisme.
  • Quatre principaux facteurs poussent les vandales à faire des graffitis : la gloire, la rébellion, l'expression et le pouvoir, d'après Graffiti Hurts.
  • En 2009, CBC News a diffusé un reportage sur les murs de graffitis légaux, qui visent à réduire les graffitis non désirés dans certains quartiers. Malgré ces bonnes intentions, de telles initiatives semblent souvent efficaces au début, mais avec le temps, les environs finissent aussi par se couvrir de graffitis.
  • Les responsables du programme intégré de gestion des graffitis de la Ville de Vancouver affirment que même si les murs de graffitis légaux peuvent aider à dissuader les vandales, de nombreux murs de la ville ont été vandalisés au cours des dernières années.
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