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Un agent masculin de la GRC discute avec deux filles dans le couloir d'une école. Une rangée de casiers bleus est en arrière-plan.

La GRC offre des stratégies modernes pour favoriser l’échange avec les jeunes et leur protection (Série sur la mobilisation des jeunes, Partie 2)

Le Programme de formation des policiers éducateurs de la GRC permet aux agents et aux employés de se tenir au courant des problèmes actuels qui pourraient amener les jeunes à avoir des démêlés avec la justice. Crédit : GRC

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Il peut parfois être difficile de suivre les jeunes. Pour aider les agents et les employés à rester en contact avec les jeunes générations, la GRC offre un programme de formation qui lui permet d'entretenir la relation avec les jeunes et d'assurer leur sécurité.

Andrew Hachey, des Services nationaux pour les jeunes de la GRC, participe à la coordination du Programme de formation des policiers éducateurs.

« Ce programme aide les agents qui viennent de terminer leur formation à la Division Dépôt à obtenir de l'information à jour sur la victimisation des jeunes », explique-t-il. « Et il aide même l'agent chevronné comptant une dizaine d'années d'expérience, par exemple, à renouer avec les problèmes touchant les jeunes et à voir comment ils évoluent. »

Enjeux prioritaires

Le programme touche aussi à des enjeux comme la santé mentale et le suicide, la toxicomanie, les répercussions des médias sociaux et les dispositions de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents.

Il comprend des présentations d'experts et des ateliers interactifs qui permettent aux participants de discuter d'un large éventail de questions complexes, comme l'itinérance chez les jeunes dans les milieux urbains et ruraux.

Selon les données de l'Observatoire canadien sur l'itinérance, 20 % de la population des itinérants au Canada est constituée de jeunes, soit pas moins de 40 000 personnes.

« L'itinérance est souvent un facteur prédictif de la criminalité et de la victimisation », explique Hachey, qui fait remarquer qu'en aidant les jeunes à mener une vie saine et stable, on peut leur éviter des interactions négatives avec la loi.

En outre, certains jeunes d'aujourd'hui sont victimes de la radicalisation parce qu'ils se sentent discriminés et rejoignent des réseaux sociaux qui suscitent un intérêt pour l'idéologie extrémiste et y trouvent un sentiment d'appartenance.

Toutefois, Hachey ajoute que l'environnement dans lequel la radicalisation peut se produire est très différent de ce qu'il était il y a 20 ans.

« Aujourd'hui, les gens peuvent se radicaliser dans l'intimité de leur propre foyer. L'Internet et les médias sociaux peuvent être utilisés pour radicaliser les jeunes n'importe où », explique Hachey, qui ajoute que pour lutter contre ce phénomène, il faut créer un milieu positif – à la maison et à l'école – pour les jeunes.

Tendre la main et nouer le dialogue

La gendarme Aayesha Dean a suivi le programme avant que la pandémie de COVID-19 ne mette fin aux séances en personne en mars 2020. Elle dit que le programme lui a donné l'occasion de parler d'enjeux importants et d'en apprendre davantage sur eux. Elle dit aussi que le programme l'a inspirée à trouver des façons créatives de transmettre de l'information aux jeunes pour les aider plutôt que les effrayer.

« Je me souviens que lorsque j'étais à l'école secondaire, on nous a fait une présentation sur la conduite avec les facultés affaiblies », raconte la gend. Dean, qui travaille à Selkirk, au Manitoba. « On nous présentait des faits dans l'intention de nous faire peur. Moi, je veux établir un lien avec les jeunes. »

La gend. Dean dit qu'elle a organisé une soirée sportive pour les étudiants qui a également servi à parler des dépendances et des problèmes de santé des jeunes qui consomment de l'alcool.

« Il s'agit d'être intéressant et d'essayer d'avoir une conversation avec les jeunes pour qu'ils puissent apprendre quelque chose et aussi apprendre à nous connaître, nous, les agents de leurs communautés, et qu'ils puissent nous parler et ne pas avoir peur. »

Terri-Lynn Vidal est la coordonnatrice des stratégies de la jeunesse des Services de police communautaires de la GRC en Colombie-Britannique. Elle fait partie d'une équipe de fonctionnaires et de policiers qui travaillent ensemble pour fournir des ressources et un soutien opérationnel axés sur les problèmes des jeunes aux détachements de la GRC de la Colombie Britannique, aux services de police municipaux, aux intervenants de niveau provincial et aux partenaires communautaires qui travaillent auprès des jeunes.

Certaines des préoccupations les plus courantes concernent la santé mentale, surtout l'anxiété liée à la pandémie, ainsi que la pauvreté et les gangs.

« Pour moi, le cours est un excellent moyen de se familiariser avec les différents problèmes qui touchent les jeunes auxquels la police sera confrontée », déclare Vidal, qui insiste sur la nécessité de rester à l'écoute des jeunes et de nouer des relations avec eux.

Selon Hachey, les agents et autres membres de la GRC dont le travail est axé sur les jeunes devraient envisager de suivre cette formation.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le Programme de formation des policiers éducateurs, envoyez un courriel à CYCP_CPCJ@rcmp-grc.gc.ca.

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