Vol. 79, Nº 2Nouvelle technologie

Téléphone intelligent et coffre-fort sur une table.

Libre accès

Un dispositif qui facilite l'entrée dans les immeubles collectifs

Dans les immeubles collectifs, les portes avant verrouillées peuvent empêcher les premiers intervenants d'aider les occupants. Des coffres-forts à commande Bluetooth permettront à la GRC et au service d'incendie de Richmond (C.-B.) d'intervenir plus rapid Crédit : Cap. Kevin Krygier, GRC

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Pour les premiers intervenants, essayer d'entrer dans un immeuble résidentiel dont la porte avant est verrouillée peut compromettre leur travail, surtout lorsque chaque seconde compte.

Souvent, appeler plusieurs occupants au moyen du système d'intercommunication dans l'espoir de se faire ouvrir ou forcer la porte, si la situation est urgente, est leur seule façon d'entrer.

« Ça nous vaut des critiques, mais c'est la nature d'une intervention d'urgence, affirme le cap. Kevin Krygier de la GRC à Richmond. On fait ce qu'on doit faire lorsque des vies sont en danger. »

Même rendus dans le hall, ils n'ont pas toujours accès aux escaliers, aux étages, au stationnement ou au toit. « Une porte verrouillée empêche les méchants comme les bons d'entrer », ajoute-t-il.

Convaincu qu'il y avait une solution, il s'est tourné vers des partenaires. Le service d'incendie de Richmond a offert son aide avec enthousiasme.

« Un service d'incendie comme partenaire est fantastique parce qu'il entre à tout coup pour sauver des vies, explique le cap. Krygier. Si c'était la police qui gérait le système, les gens pourraient penser qu'on les surveille. »

Le cap. Krygier et le chef adjoint des pompiers Kevin Gray ont tenté de trouver un moyen qui permettrait aux premiers intervenants d'entrer rapidement dans ces immeubles.

Une solution intelligente

Ils ont d'abord éliminé les méthodes peu efficaces utilisées dans le passé comme les clés, sachant qu'elles sont parfois égarées. « Quand ça arrive, c'est tout le système qui est à risque », souligne M. Gray.

En ayant à l'esprit ce qui ne fonctionne pas, ils ont dégagé plusieurs caractéristiques que devait avoir le nouveau programme et fouillé le marché à la recherche d'une technologie adéquate.

La solution devait fonctionner par empreintes digitales (application ou clé électronique) et permettre de savoir qui l'avait utilisée et quand.

Ils ont trouvé un coffre-fort à commande Bluetooth qui s'ouvre à l'aide d'une appli de téléphone intelligent et dans lequel les clés pourraient être gardées. Cette appli nécessite un code et peut être supprimée à distance advenant la perte du téléphone, pour une sécurité accrue.

De plus, chaque ouverture du coffre au moyen du téléphone génère une transaction envoyée à une base de données gérée par le service d'incendie.

Contrairement aux coffres traditionnels, fixés en applique au mur, ce coffre est encastré, ce qui le rend pratiquement impossible à ouvrir.

Sécurité accrue

Armés d'un plan de projet, M. Gray et le cap. Krygier ont consulté la Condominium Home Owners Association de la C.-B. et la Ville de Richmond. Celles-ci ont toutes deux approuvé le projet, qui devrait être mis en œuvre plus tard cette année.

Le conseiller municipal Bill McNulty, président du City Community Safety Committee, l'appuie aussi pleinement. « La sécurité de la communauté, sous tous ses aspects, est notre priorité première, dit-il. Nous sommes prêts à tout faire pour améliorer la sécurité de nos résidents. Ce projet permettra aux premiers intervenants de porter assistance plus rapidement aux personnes en difficulté. »

Même si le projet sera dirigé par le service d'incendie de Richmond, ce sont les gestionnaires immobiliers qui devront acheter la technologie et la faire installer par des serruriers approuvés. Ils devront ensuite la faire enregistrer auprès du programme, signer le contrat avec le service d'incendie et permettre à celui-ci de se connecter à leur système de coffre-fort.

Pour l'heure, le programme est entièrement volontaire. « Sans forcer personne à l'adopter, nous allons en faire la promotion parce qu'il permet d'éviter des dommages aux immeubles et améliore la sécurité des occupants », explique le cap. Krygier.

La technologie facilite de bien des façons le travail des premiers intervenants, ajoute-t-il, et cette solution très simple en est un bon exemple. « Il s'agit simplement de s'informer, de collaborer avec nos partenaires et de tirer parti des outils à notre disposition pour le bénéfice de la communauté », conclut-il.

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