Le serg. Mike Sanchez, de l'Équipe de lutte contre les gangs de Surrey sait que le monde des gangs n'a rien de merveilleux. C'est pourquoi son équipe propose aux jeunes une meilleure voie à suivre.
Il a vu des vies gâchées et des vies fauchées. Sa mission depuis des années : montrer aux jeunes élèves britanno‑colombiens les ravages que causent les gangs de rue.
En 2017, l'Équipe a lancé le programme Shattering the Image – Understanding Gangs pour répondre au besoin en matière d'information sur les gangs.
« On a remarqué une hausse du nombre de jeunes personnes d'intérêt – certaines âgées d'à peine 13 ans – dans nos dossiers de gang. C'est ce qui nous a poussé à montrer la réalité de la vie dans les gangs », explique le serg. Sanchez.
Dans la première version du programme, le serg. Sanchez a relaté l'histoire d'un élève avec lequel il a travaillé, qui s'est joint à un gang et s'est fait tuer dans une fusillade.
Mais, après avoir présenté l'exposé aux élèves – et une version modifiée aux enseignants –, l'Équipe s'est rendu compte qu'il fallait en faire davantage.
Axé sur le mentorat et le leadership, son exposé le plus récent fait découvrir la bonne relation qu'a entretenue le serg. Sanchez avec un jeune élève devenu policier.
« On présente une histoire tragique et un exemple de réussite pour montrer aux jeunes qu'ils n'ont pas à choisir les gangs, dit le serg. Sanchez. Ça a tout un effet. »
D'après lui, le problème des gangs à Surrey est unique, car bien des jeunes viennent de familles aisées et voient dans l'appartenance à un gang un moyen de rehausser leur prestige.
« Aujourd'hui, les gangs ciblent les jeunes dans les médias sociaux avec des vidéos attirantes, ajoute‑t‑il. Ces gangsters ne sont pas sortis du secondaire depuis longtemps, donc ils ont des contacts et peuvent cibler des jeunes. »
Souvent, des élèves ayant un permis de conduire sont recrutés pour la livraison de drogue – des particuliers achètent des drogues illicites par téléphone, et les jeunes les livrent en personne.
« S'ils sont épinglés (par la police), ils sont oubliés par le gang, qui tente simplement de recruter quelqu'un d'autre », poursuit le serg. Sanchez.
Sarah McKay est gestionnaire du programme Safe Schools au conseil scolaire de Surrey.
« Il est difficile d'évaluer l'incidence et les mesures de prévention, mais je sais que le programme est bien accueilli, déclare Mme McKay. Il suscite surtout des conversations entre les élèves, le personnel et les parents, qui se poursuivent même après la présentation. »