Vol. 81, Nº 1Actualités

Un petit carré de cuir d'orignal épinglé à la chemise blanche d'un policier.

Mouvement populaire pour les femmes et les enfants

Dans le cadre de la campagne Moose Hide, les membres de la GRC peuvent porter un carré de cuir d'orignal à la poitrine pour sensibiliser le public à la violence envers les femmes et les enfants. Crédit : GRC

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Un petit carré qui en dit long.

L'automne dernier, des membres de la GRC aux quatre coins du pays ont porté le carré de cuir d'orignal de la campagne Moose Hide pour sensibiliser le public à la violence envers les femmes et les enfants.

« Ce petit carré a brisé le silence. Les gens demandent ce qu'ils peuvent faire d'autre pour prévenir la violence », lance le cap. Rick Sinclair, des services de police autochtones de la GRC à Winnipeg.

Les membres de la GRC se joignent, par ce geste, à plus de 1,2 million de personnes signifiant leur engagement à protéger les femmes et les enfants.

« Au début, nous visions la sensibilisation à la violence faite aux femmes autochtones, mais nous avons vite compris que le sujet concernait toutes les femmes du pays », explique Paul Lacerte, qui a créé la campagne de concert avec sa fille Raven il y a sept ans.

L'idée leur est venue alors qu'ils chassaient l'orignal non loin de « l'autoroute des pleurs » en C.B., où de nombreuses femmes et filles ont disparu ou trouvé la mort.

« Je suis très heureux que la GRC autorise et encourage le port du carré », de dire M. Lacerte en ajoutant qu'à certains endroits, les détachements de la GRC sont les premiers à participer à la campagne.

L'engagement de la GRC ne se limite pas au port du carré de cuir : divers évènements et ateliers au sujet de la violence fondée sur le sexe ont eu lieu en marge de la campagne.

À titre d'exemple, au Man., le cap. Sinclair cite une randonnée à vélo à Gypsumville, une marche en partenariat avec un centre d'amitié à Swan River et un match de hockey pour les jeunes à Gillam.

« C'est une autre façon de montrer que nous sommes prêts, disposés et aptes à collaborer avec les collectivités pour mettre fin à la violence », affirme le cap. Sinclair.

Il poursuit en précisant que la campagne a amené certains à en faire plus pour prévenir la violence.

« Les gens veulent se rendre utiles, donner de leur temps pour nous aider », conclut-il.

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