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Le PNDGPD : 6 lettres pour beaucoup d’espoir

Le Programme national de données génétiques pour les personnes disparues contribue à l'identification de restes humains. Crédit : GRC

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Le Programme national de données génétiques pour les personnes disparues de la GRC (PNDGPD) détient un nombre croissant de profils génétiques, ce qui devrait contribuer à élucider plusieurs affaires de restes humains non identifiés au pays.

Lancé en mars 2018, le programme aide les policiers au pays à enquêter sur les disparitions de personnes et à identifier les restes humains. En ce début d'année 2021, il compte 1100 profils génétiques auxquels 400 à 500 autres devraient s'ajouter chaque année.

« Plus on a de profils, plus grandes sont les chances de faire une association qui débouchera sur une identification », explique Chris Askew, spécialiste judiciaire et chef de programme technique à la Banque nationale de données génétiques (BNDG).

Géré par la BNDG et le Centre national pour les personnes disparues et les restes non identifiés (CNPDRNI), le PNDGPD tient trois fichiers de profils génétiques à usage humanitaire.

Il s'agit du Fichier des personnes disparues (FPD), qui contient les profils génétiques de personnes disparues; le Fichier des parents de personnes disparues (FPPD), qui renferme les profils génétiques établis à partir d'échantillons biologiques fournis volontairement par des proches des personnes disparues; et le Fichier des restes humains (FRH), qui contient des profils génétiques établis à partir de restes humains.

Les profils génétiques contenus dans le FRH sont comparés aux profils génétiques que renferment le FPD et le FPPD et aux centaines de milliers d'autres que renferment les fichiers criminels de la BNDG et dont le nombre est également appelé à croître.

En vertu de la Loi sur l'identification par les empreintes génétiques canadienne, les profils contenus dans le FPPD ne peuvent être comparés qu'à ceux que renferment le FPD et le FRH, principalement pour des considérations liées à la vie privée.

Le PNDGPD a transmis 20 rapports à des enquêteurs et coroners au pays qui contiennent des preuves génétiques permettant d'identifier des restes humains.

« C'est au coroner de confirmer l'identification, précise M. Askew. Généralement, le rapport est accepté et l'identification est confirmée, mais nous avons connaissance d'un dossier dans lequel le coroner a demandé un complément d'analyse avant de se prononcer. »

Un des 20 rapports a mené à l'identification de Cheryl Pyne.

Elle avait été vue pour la dernière fois à Moncton (N.-B.) au mois d'août 2004. Ses restes ont été retrouvés à Saint John (N.-B.) en 2012, mais n'ont été identifiés qu'en décembre 2020 après qu'un membre de sa famille eut fourni au PNDGPD un échantillon biologique qui a permis d'établir son profil génétique et de le comparer à ceux que renferme le FRH.

Ingrid Muhlig, analyste d'enquête en matière d'ADN au PNDGPD, explique que plusieurs services de police peuvent enquêter sur la disparition d'une personne. Le PNDGPD est une mine d'information pour les enquêteurs au pays.

Selon la police néo-brunswickoise, dans le cas de Mme Pyne, aucun élément n'aurait pu conduire les enquêteurs à Saint John.

« C'est toute l'utilité du programme, illustre Mme Muhlig. Lorsqu'un échantillon biologique nous est fourni, le profil génétique que l'on établit est comparé aux autres profils que l'on possède et à ceux qui s'ajoutent au fil du temps. Et c'est cette association qui permet d'établir une correspondance - ou identification - sur-le-champ. »

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