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Un homme se tient debout à côté d'un cheval sur un terrain d'entraînement intérieur.

Un policier vante les mérites de l’équitation thérapeutique

Le s.é.-m. Chris Swain de la GRC se passionne pour les chevaux et leur capacité à aider les gens, ce qui l'a amené à organiser des séances d'équithérapie pour les premiers intervenants sur l'île de Vancouver. Crédit : GRC

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Après avoir été témoin des bienfaits que les chevaux ont apportés à sa fille et à d'autres enfants, le s.é.-m. Chris Swain de la GRC a décidé de faire découvrir l'équitation thérapeutique, ou équithérapie, à ses collègues et à d'autres premiers intervenants.

« Les chevaux sont en véritable harmonie avec nos émotions. S'ils ne se sentent pas menacés, ils sont là pour nous, dans l'instant présent », affirme le s.é.-m. Swain, sous-officier des opérations au Détachement de la GRC à Duncan, en Colombie-Britannique.

Chris Swain a découvert l'équithérapie il y a une quinzaine d'années après que sa fille, qui avait deux ans à l'époque, a reçu un diagnostic de trouble musculaire.

« Les médecins nous ont recommandé de la faire monter à cheval, alors c'est ce qu'on a fait », raconte-t-il, ajoutant que passer du temps avec les chevaux a aidé sa fille à surmonter son anxiété en grandissant.

Un jour, le s.é.-m. Swain a décidé de travailler bénévolement comme palefrenier pour la Cowichan Therapeutic Riding Association (CTRA), un organisme sans but lucratif. Il a vite constaté qu'en aidant les autres, il s'aidait aussi du même coup.

« Je me suis rendu compte que le travail de palefrenier m'apportait beaucoup », souligne le s.é. m. Swain, récipiendaire du prix Bénévole de l'année de la CTRA en 2020. « C'est difficile à expliquer, mais les chevaux réagissent au stress des humains. Ce travail me permettait de me changer les idées et de me concentrer seulement sur le cheval ».

Il croyait tellement au pouvoir thérapeutique des chevaux qu'en 2018, il a commencé à organiser des séances d'équithérapie d'une journée pour tous les employés du Détachement de Duncan.

« Je voyais ces séances comme une façon de renforcer l'esprit d'équipe, mais aussi comme un moyen de transmettre les connaissances que j'avais acquises comme palefrenier », explique-t-il.

Les gendarmes Leanne Szalai et David Grey ont pris part à ces séances. En plus de certaines leçons de base en équitation, les participants ont appris comment se comporter avec les chevaux et comment les promener.

« On est très occupés, et le stress fait partie de notre travail, comme c'est le cas pour tous les policiers. Être avec les chevaux, c'était apaisant », témoigne la gend. Szalai.

Le gend. Grey, qui, de son propre aveu, n'aimait pas tellement les chevaux ou les gros animaux avant la séance, a dit avoir changé de point de vue.

« Le cheval était un peu nerveux, mais grâce aux conseils du personnel, j'ai fini par l'apprivoiser », raconte-t-il. « C'est étonnant de voir toute l'attention que ces animaux nous portent, et c'est relaxant. »

Selon Helgi Sangret, instructrice en chef à la CTRA, les réactions qu'ont les chevaux face aux humains sont naturelles.

« Les chevaux sont un peu comme des miroirs. Si vous êtes agité, le cheval pourrait l'être aussi. En observant le cheval, vous pouvez vous demander pourquoi vous agissez d'une certaine façon et comment vous pouvez changer », explique-t-elle.

Le s.é.-m Swain a collaboré avec Mme Sangret et d'autres intervenants du War Horse Project — une autre initiative d'équithérapie — afin d'élaborer et de mettre en œuvre un programme destiné aux premiers intervenants sur l'île de Vancouver.

« Les places ont rapidement trouvé preneur, mais la pandémie nous a empêchés d'offrir le programme », précise le s.é.-m Swain, qui a bon espoir que le programme sera offert en 2021.

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