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Une policière de la GRC en civil est assise à un bureau.

Une policière persévérante attrape un fraudeur

La gend. Jennifer Brady de la GRC a dirigé une enquête multiterritoriale portant sur 458 000 $ en transactions par cartes de crédit frauduleuses. Crédit : GRC

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Après s'être occupé d'un dossier de fraude difficile pendant des mois, la gend. Jennifer Brady de la GRC a saisi sa chance lorsque le suspect s'est comporté de manière imprévue.

« Il a acheté des chaussures et s'est fait livrer des repas », explique la gend. Brady, membre du Groupe de la criminalité financière de la GRC à Surrey (C.-B.).

Ces achats faisaient partie de plusieurs petites acquisitions qui ont mené à la découverte de preuves le liant à un stratagème multiterritorial impliquant 458 000 $ en transactions par cartes de crédit frauduleuses, à son arrestation et à ses aveux définitifs.

« À ce moment, nous ne mesurions pas l'envergure de cette affaire », précise la gend. Brady.

Le début

En août 2007, une grande banque canadienne lui envoie un rapport de fraude par carte de crédit.

En enquêtant, la gend. Brady trouve d'autres transactions qui ont été faites à Richmond et à Surrey (C.-B.) à l'aide de plusieurs cartes de crédit volées; habituellement, ces cartes servent à acheter du matériel électronique ou des appareils haut de gamme.

La gend. Brady identifie finalement un suspect qui travaille comme agent d'assurance.

En Colombie-Britannique, les automobiles sont assurées par l'Insurance Corporation of British Columbia, un organisme gouvernemental de cette province.

L'assurance peut être achetée auprès d'agents d'assurance et la gend. Brady a découvert que toutes les polices liées aux transactions frauduleuses avaient été fournies par le même agent. Lorsqu'un client lui achetait une assurance automobile, il conservait une copie des données de la carte de crédit et les revendait à un tiers.

Après avoir passé des heures à comparer des centaines de numéros de carte de crédit falsifiée au numéro de l'agent, la gend. Brady était encore loin d'une arrestation.

« Comme j'ai reçu le dossier en retard et que j'étais incapable de lier le suspect aux achats, je n'avais pas assez de preuves pour l'associer aux fraudes et entrer chez lui », avoue-t-elle.

Le point tournant

Par la suite, le travail associé à cette affaire a ralenti et les transactions suspectes ont diminué.

Puis, en 2018, l'enquête a pris un tournant après la plainte d'un assuré concernant le suspect.

« Des achats frauduleux avaient été faits à l'aide de la carte de crédit de l'assuré et on était d'avis que le suspect avait volé ses données », souligne la gend. Brady, qui est retournée à la banque.

Elle a dit aux représentants que le suspect travaillait pour une autre compagnie d'assurance et leur a demandé s'ils avaient décelé des tendances similaires liées à des cartes falsifiées.

La banque a confirmé que c'était le cas et que certains achats concernaient des chaussures et des livraisons de repas, que les enquêteurs ont directement associés au suspect et à sa résidence.

« Il a commis une erreur en utilisant ses coordonnées lorsqu'il est passé prendre les chaussures en magasin, mais qu'il les a échangées contre d'autres paires. Ce faisant, les nouvelles paires de chaussures ont été expédiées à sa résidence, » révèle la gend. Brady, qui a reçu le prix Officer in Charge en décembre 2020 pour son enquête.

La police avait maintenant assez de preuves pour rédiger et faire approuver des mandats afin de fouiller la résidence du suspect le 8 juillet 2019.

« Nous avions quelques éléments, mais il nous manquait le gros morceau », explique le gend. Prabhdeep Brar, qui a rédigé les mandats et mené les interrogatoires quelques heures après l'arrestation du suspect.

Selon le gend. Brar, l'interrogatoire a permis au suspect d'être mis au courant de ce que la police savait et de fournir des explications.

« Il s'en est très bien sorti, mais il était incapable d'expliquer la présence d'un papillon adhésif dans sa poche », précise le gend. Brar.

Un numéro de carte de crédit, qui ne lui appartenait pas, était écrit sur ce bout de papier et il était incapable d'expliquer sa présence.

« J'ai continué à le questionner et à l'écouter, mais il devenait nerveux », affirme le gend. Brar.

Le 1er avril 2020, Gagandeep Dhillon a été accusé de nombreuses fraudes et il a plaidé coupable le 19 février 2021.

Le 28 mai 2021, Dhillon a été condamné à une peine avec sursis de deux ans moins un jour, à purger dans la communauté, et à une période de probation.

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