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Se rapprocher des communautés pour réduire la criminalité

En Saskatchewan, les agents de programmes communautaires comme Adeel Zaman passent leurs journées à consulter divers groupes pour assurer la sécurité des communautés. Crédit : École Boradview

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Pour faire d'une ville ou d'un village un lieu sûr, la GRC doit comprendre les besoins de ses habitants et y répondre.

C'est ce que font les agents de programmes communautaires (APC) en Saskatchewan, qui sont des employés civils de la GRC : ils consultent les groupes communautaires, les dirigeants municipaux et les Premières Nations et travaillent avec eux à déterminer quelles initiatives pourraient être mises en œuvre pour lutter contre la criminalité.

Les propositions, axées sur la prévention, sont multiples : ce peut être un meilleur éclairage des rues, des exposés sur la cybersécurité, des initiatives de lutte contre l'intimidation, des campagnes de prévention du suicide et de la documentation sur divers sujets à l'intention des jeunes et des familles.

Bâtir les fondations

Les APC aident également les partenaires à trouver du financement pour soutenir des initiatives locales et à demander des subventions pour des projets de prévention du crime. Maryah Walker travaille comme APC depuis plus de cinq ans.

« Si on n'a pas de bonnes relations avec les gens, on n'a pas leur confiance. Et si on n'a pas leur confiance, comment peut-on avoir les fondations sur lesquelles on pourra ériger une structure pour aider la communauté? », demande celle qui a travaillé à La Loche, en Saskatchewan, et qui est maintenant à Meadow Lake.

Mme Walker est en train d'organiser une conférence de trois jours sur la traite de personnes.

« Les femmes autochtones ont été et continuent d'être victimes de la traite de personnes », affirme-t-elle, ajoutant avoir entendu parler de femmes recrutées au sein des communautés qu'elle sert.

L'un des plus récents membres de l'équipe des APC, Adeel Zaman, a rejoint la GRC en 2020 et travaille principalement dans le sud de la Saskatchewan.

« Chaque communauté a des besoins particuliers », fait remarquer celui qui a émigré de Lahore, au Pakistan, en 2011. « Il faut les évaluer et savoir nouer des liens. »

Il se déplace sans cesse dans la région, s'efforçant d'établir des relations avec les communautés et refusant rarement une occasion d'aller à la rencontre des gens.

« Si j'ai l'occasion de créer un lien, je dois la saisir, parce que je ne sais pas quand j'en aurai une autre », soutient M. Zaman.

Mobiliser les communautés

Lorsqu'il est devenu conseiller de la Première Nation de George Gordon, Lance McNab a pu compter sur l'aide d'Adeel Zaman.

« Je n'ai pas eu d'orientation avant d'entrer en poste », affirme Lance McNab. « J'avais des idées sur la façon d'aider la communauté, mais Adeel savait par où commencer et connaissait les processus liés aux demandes de subventions. »

M. McNab plaisante en disant qu'il a abusé de la bonne volonté d'Adeel.

« Il ne nous a pas dit quoi faire. Il nous a simplement montré ce qui s'offrait à nous et nous a expliqué par où commencer », raconte M. McNab. « Si nous n'avions pas établi une relation et continué à échanger, je serais toujours bloqué », admet-il.

Adeel Zaman a également passé d'innombrables heures à faciliter la création du Kamsack Hub Project, qui vise à offrir des services aux victimes de violence interpersonnelle et familiale dans une région de la province située à environ 270 kilomètres au nord-est de Regina, près de la frontière du Manitoba.

Réfléchissant à son expérience, il affirme qu'il faut parfois du temps pour parvenir à un consensus, mais que cela en vaut la peine.

« Je peux mieux cerner les problèmes et coordonner les efforts d'une communauté en demandant aux partenaires de s'asseoir ensemble et de trouver une solution viable et durable », affirme-t-il. « Je cherche toujours à ce que les communautés se mobilisent pour trouver des solutions. »

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