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Un homme exécutant des pompes sur un tapis de caoutchouc lors d'un entraînement à la maison.

Le savoir-faire d’employés de la GRC en matière de forme physique, source d’inspiration pour tous (Série sur la santé et le mieux-être, partie 4)

Le cap. David Whitten s'en remet aux sauts de grenouilles et à l'entraînement au poids du corps pour maintenir la forme physique et la santé mentale. Crédit : GRC

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Deux employés de la GRC de deux coins opposés du pays mettent à profit leur passion pour la forme physique pour se dépasser, maintenir la forme pour le travail policier et inspirer autrui à améliorer leur santé.

« Sur le plan physique, l'entraînement favorise la confiance en soi à mesure que le corps se transforme et décuple sa force », explique le cap. David Whitten, chef du Détachement de Forteau, à Terre Neuve et Labrador. Après avoir subi une blessure au travail et vécu un drame familial, il s'est tourné vers les sauts de grenouille et l'entraînement au poids du corps.

Transcender la douleur et la peine

Le cap. Whitten s'efforce de maintenir la forme pour mieux s'acquitter des tâches d'un membre de la GRC. En 2019, à l'approche de ses 40 ans, il s'est engagé à faire encore plus. « Je voulais être au meilleur de ma forme en franchissant ce cap », précise le cap. Whitten, qui compte 14 ans de carrière à la GRC.

Cela dit, le membre a vu ses objectifs contrecarrés dans les neuf mois qui ont suivi. En décembre 2019, il a subi une grave blessure liée au travail qui nécessitait une chirurgie. Au cours de sa convalescence, le cap. Whitten a subi un autre revers dévastateur : le meurtre de son frère cadet.

« Ces deux événements ont posé des écueils importants sur le plan de la santé mentale », explique t il. De plus, en raison de sa blessure et de l'opération subséquente, l'entraînement au poids n'était plus possible.

Le cap. Whitten a finalement découvert en ligne une communauté d'adeptes de sauts de grenouille et de l'entraînement quotidien au poids du corps et il ne peut plus s'en passer. Il reconnaît qu'il lui a fallu du temps pour maîtriser le saut de grenouille, qui combine des pompes avec un saut en l'air. Mais l'effort en a valu la chandelle pour le caporal, qui se met au défi quotidien d'en exécuter des centaines, peu importe l'heure ou l'endroit.

« Je m'en remets aux sauts de grenouille et à l'entraînement au poids du corps pour lutter contre les troubles de santé mentale que j'ai vécus pendant ma convalescence, ainsi qu'à la suite de la perte de mon frère », précise t il.

En octobre 2021, le cap. Whitten a même lancé sa propre chaîne YouTube où il fait montre de sa maîtrise des sauts de grenouille, entre autres exercices. « C'est un moyen pour moi de me responsabiliser, voire d'inspirer d'autres personnes et les motiver à se consacrer à leur santé physique et à leur bien être », explique le cap. Whitten, qui a aussi parlé à d'autres membres de la GRC qui souhaitent utiliser les sauts de grenouille pour améliorer leur forme physique.

Coup d'envoi d'un cours de karaté

À quelque 7 000 kilomètres, Jascha Espley offre un cours hebdomadaire d'arts martiaux pour aider ses collègues à garder la forme tout en fraternisant.

M. Espley est gestionnaire des solutions de soutien en technologie de l'information à al GRC à Surrey (C. B.); il est aussi titulaire d'une ceinture noire de troisième degré en karaté Shito Rya Satokai et compte plus de 35 ans d'expérience d'un éventail de styles de karaté. Il a participé périodiquement aux réunions sur la santé et le mieux être que l'organisation a tenues en 2018 en en réponse à une demande d'amélioration des programmes offerts aux employés.

« J'ai survolé la pièce du regard et pensé : j'ai ce qu'il faut pour faire bouger les gens », souligne M. Espley, qui est instructeur certifié par Karaté Canada et le Programme national de certification des entraîneurs.

Il offre un cours par semaine au quartier général de la GRC à Surrey; son programme est axé sur la simplicité : échauffements, étirements et katas – un enchaînement de mouvements prédéterminés – , ainsi que des coups de poing, des coups de pied et des techniques de défense élémentaires. Les participants plus chevronnés peuvent aussi pratiquer des entraînements au combat.

« Ma séance est moins rigoureuse que les cours habituels de karaté, explique M. Espley. Pour certains, c'est un rappel de la nécessité de mieux prendre soin de leur corps. »

Les cours en personne, interrompus durant les fermetures en raison de la pandémie, ont repris au début de 2022. M. Espley constate que la reprise des séances lui a aussi été profitable. « Comme bien des gens, je me suis habitué au confort du télétravail, dit il. La reprise des cours m'a donné une autre raison de vouloir venir au bureau. »

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