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Un officier de la GRC se tient sur un paysage rocheux, avec une rivière et trois rochers en arrière-plan.

Une seconde carrière à la GRC comble le désir d’aventure d’un membre (Entretien avec le gendarme Matt Hope)

La carrière du gendarme Matt Hope lui a fait voir du pays. Pour lui, il s'agit d'un métier incomparable. Crédit : RCMP

Après trois ans d'emplois divers qui l'ont laissé sur sa faim – la fabrication de pièces de machines pour les secteurs militaire et médical, la fabrication de lames à diamant et la conception et l'installation de comptoirs de cuisine – le gend. Matt Hope a embrassé une carrière à la GRC. Au cours des 11 années qui ont suivi, il a travaillé au sein d'une équipe d'endiguement et d'un groupe en tenue civile chargé d'enquêter sur des multirécidivistes en Colombie Britannique, a noué contact avec la culture autochtone à Haida Gwaii et tissé des liens avec des jeunes au Nunavut. Patricia Vasylchuk, rédactrice à la Gazette, s'est entretenue avec le gend. Hope pour connaître ses multiples aventures et ce qu'il aime le plus de son métier à la GRC.

Qu'est-ce qui vous a poussé à postuler un emploi à la GRC?

Comme ouvrier dans la construction, entre autres métiers, c'était toujours la même routine quotidienne. Je me suis dit : « Il me faut quelque chose de différent, j'ai besoin d'un défi à relever. » La GRC semblait pouvoir combler toutes mes attentes en matière d'aventure et de défis, et je savais que le métier de policier me donnerait l'occasion de travailler avec les jeunes et les gens en général.

J'étais si excité que j'ai livré ma demande d'emploi en personne le jour de mon 30e anniversaire. Je ne faisais pas confiance à la poste, et je voulais être sûr que ma demande parviendrait à destination.

Quelle a été votre première affectation?

J'ai terminé la formation en juillet 2012, puis on m'a affecté au Détachement de Trail et du district avoisinant, dans le sud est de la Colombie Britannique. J'y suis resté six ans et demi comme membre aux services généraux, entre autres fonctions.

J'ai aussi fait partie de l'équipe d'endiguement – ces équipes sont établies dans certaines collectivités rurales non desservies par un groupe tactique d'intervention (GTI) à plein temps. Nous suivions un éventail d'entraînements : formation spécialisée du groupe tactique d'intervention et entraînement au tir, au ratissage en secteur rural et en tenue de camouflage. Toute cette formation faisait qu'en cas d'incident critique, nous étions aptes à créer une zone d'endiguement pour protéger les gens jusqu'à la levée de l'alerte ou l'arrivée du groupe tactique d'intervention.

Durant deux de ces années, j'ai également fait partie du groupe d'enquête en civil ciblant les multirécidivistes. Mon affectation au Détachement de Trail a finalement été fort instructive!

Votre prochaine affectation, en 2018, était à Haida Gwaii. Parlez-moi de cette expérience.

C'était un endroit magnifique et une riche expérience pour qui aime le plein air, la culture et les arts. Il y a une communauté d'esprit palpable entre les gens, que ce soit à la pêche ou pour leur donner un coup de main pour transporter du bois ou fabriquer un canot traditionnel. Je me suis d'ailleurs fait faire un tatouage au bras qui combine un bouclier des Haïdas de Daajing Giids et un insigne de police, et qui représente les forces de l'ordre protégeant les gens.

Et vous êtes actuellement affecté dans l'Arctique, n'est-ce pas?

Exact. Je suis à Rankin Inlet (Nunavut) depuis le printemps 2022, une collectivité accessible uniquement par avion; c'était un choix totalement motivé par le goût de l'aventure.

Comment sont le travail et la vie dans cette localité?

C'est bien la plupart du temps. Comme vous pouvez l'imaginer, nous nous retrouvons parfois dans des situations tendues et stressantes avec les gens, mais rien qui déborde du cadre du travail. Quelquefois, j'arrête une personne un soir, et le lendemain je la croise à l'épicerie, dans la rue ou au bureau de poste et elle me dit : « Salut. Ça va? C'est votre famille? » Je continue de les traiter avec respect. On ne peut pas tenir rancune contre qui que ce soit dans ce métier; ça rendrait les choses trop difficiles.

Une jeune enfant portant des bottes de pluie rose et un casque vert, assise sur une bicyclette verte et regardant vers la gauche. Un agent de la GRC pointe dans la direction de son regard. Des cônes orange se trouvent sur le gazon à proximité.

Le gendarme Matt Hope donne des instructions à une jeune cycliste au cours d'un rodéo à bicyclette organisé pour les enfants de la localité.

Dans quel aspect de votre travail avez vous observé le plus grand impact?

Le travail auprès des jeunes est le secteur où on peut le plus changer les choses à long terme. À Haide Gwaii, j'ai travaillé dans une école intermédiaire pour les jeunes à risque. Nombre de ces jeunes sont issus d'un milieu vraiment difficile – des difficultés d'apprentissage aux problèmes de dépendances en passant par la maltraitance au foyer. Nous nous rendions à l'école quelques jours par semaine pour manger et jouer au hockey-balle avec les jeunes. En un rien de temps, nous en sommes venus à organiser des excursions de canot d'une semaine dans les Rocheuses. Nous leur parlions de saines activités qui pouvaient les mener à un bon emploi et à des relations harmonieuses. C'est lors de ces excursions que j'ai commencé à voir les bienfaits de tisser des liens avec les jeunes. Lorsqu'ils sont en mesure d'aller au delà de l'uniforme et de vous percevoir comme un être humain, la relation change et suscite un respect mutuel.

Comment faites-vous pour évacuer le stress?

Lors des jours vraiment éprouvants, le fait de pouvoir aller dans une école où j'ai noué des liens avec les jeunes, prendre le lunch avec eux et discuter de ce qu'ils vivent me permet de mettre mes propres soucis de côté afin de les aborder à tête reposée plus tard. Ces rencontres sont littéralement devenues une sorte d'exutoire pour moi.

Quel est l'aspect de votre travail qui vous plaît le plus?

Ce travail est vraiment multidimensionnel. Travailler avec les jeunes est certainement un des aspects les plus satisfaisants pour moi. Il en est de même avec le volet d'enquête des services généraux. Établir des liens entre différents dossiers et dresser des profils est vraiment fascinant.

Quel conseil donneriez vous aux personnes qui hésitent à postuler un emploi à la GRC?

Les avantages surpassent vraiment les éléments stressants de l'emploi. Le travail est tellement enrichissant! Cependant, soyez prêts à dire adieu à la routine; ce sera toute une aventure!

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