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Service de santé mentale anonyme pour les premiers intervenants

Accessibilité et confidentialité sont deux éléments clés d'un programme de santé mentale offert aux premiers intervenants, y compris ceux de la GRC, en Saskatchewan et au Québec. Crédit : GRC

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Des militants pour la santé mentale en Saskatchewan et au Québec ont mis en place un programme pour les premiers intervenants qui offre de l'aide tout en assurant l'anonymat.

Conçu pour le personnel de la sécurité publique (PSP) et offert en ligne (NET), le programme propose une thérapie visant à changer les pensées pouvant causer de l'anxiété, de la dépression ou un traumatisme.

« Que ce soit grave ou qu'il s'agisse des petits tracas quotidiens, le programme peut aider », dit la serg. Joy Prince, coordonnatrice du Soutien par les pairs de la GRC en Saskatchewan qui fait connaître les avantages de ce programme de soins de santé mentale en ligne, appelé PSPNET.

« Et c'est complètement privé. Si vous ne voulez pas le dire à personne, vous n'êtes pas obligé de le faire. »

Le programme pilote bilingue, offert gratuitement aux premiers intervenants actuels, anciens et bénévoles en Saskatchewan et au Québec, a été lancé en 2020.

« Vous découvrez des outils et des stratégies qui vous aideront à vous maintenir en santé », dit Jody Burnett, Ph. D., psychologue agréée et associée en recherche clinique pour le PSPNET.

Le programme a été établi à l'Université de Regina, en collaboration avec l'Institut canadien de recherche et de traitement en sécurité publique, et est dirigé par Heather Hadjistavropoulos, Ph. D., chef de file en thérapie cognitivo-comportementale sur Internet.

Comptant 17 ans d'expérience dans le domaine, Mme Burnett dit que le programme a été conçu après des consultations auprès du PSP – du personnel de première ligne aux employés administratifs – et intègre leurs besoins en soins de santé mentale et leurs préoccupations concernant l'accessibilité et la confidentialité.

« Malgré tout le travail qui a été fait au fil des ans pour sensibiliser à l'importance de recourir aux services de santé mentale, les préjugés constituent toujours un obstacle qui empêche souvent les personnes de demander de l'aide », dit-elle. « Les gens ont peur des réactions de leurs collègues et de l'incidence sur leur avenir. »

Effacer la stigmatisation

Une fois que les participants sont acceptés dans le programme, ils ont accès à cinq séances en ligne qui leur fournissent diverses compétences et stratégies pour gérer leurs symptômes de santé mentale d'une manière plus saine. Les séances autoguidées peuvent être suivies n'importe où et sont complétées par des courriels hebdomadaires ou des appels téléphoniques par un thérapeute agréé.

« Je sais qu'il y a des personnes qui ne mettront jamais les pieds dans le bureau d'un thérapeute, mais qui envisageraient de demander de l'aide si elles peuvent le faire dans l'intimité de leur maison », dit Mme Burnett.

Le programme est suffisamment flexible pour que les participants puissent le terminer en huit semaines ou prendre jusqu'à 16 semaines. De plus, de l'information est fournie en cours de route sur d'autres ressources de soins en santé mentale auxquelles ils ont accès, au besoin, après avoir terminé le cours PSPNET.

La serg. Prince, qui compte 25 années de service à la GRC, a participé au programme, non pas parce qu'elle en avait besoin, mais pour savoir comment ça fonctionne.

« On ne peut pas promouvoir quelque chose à quoi on n'a pas soi-même participé », dit-elle, ajoutant qu'il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les premiers intervenants devraient songer à recourir au PSPNET ou à d'autres options de soins de santé mentale.

« Vous vous devez de prendre soin de vous », dit-elle, « pour vous, mais aussi pour votre famille et vos collègues, car, dans les deux cas, vous êtes le renfort de quelqu'un et d'autres personnes dépendent de vous. »

L'équipe du PSPNET est financée par Sécurité publique Canada jusqu'en 2023 et on travaille actuellement pour offrir le programme dans d'autres provinces et territoires.

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