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Un camion de la GRC doté de roues pour rouler sur la voie ferrée.

Les véhicules spécialisés sont essentiels au travail policier en milieu isolé

La GRC à Thompson et à Gillam, au Manitoba, utilise un camion adapté, un véhicule rail-route, pour atteindre des régions isolées. Crédit : Serge Gouin, GRC

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Quand des policiers de la GRC doivent se rendre dans des lieux isolés, la voiture de patrouille n'est toujours pas à la hauteur.

À Gods Lake Narrows, au Manitoba, où le détachement de la GRC sert des collectivités réparties tout le long d'un grand lac du nord du Manitoba, les policiers se déplacent par bateau jusqu'à la prise des glaces.

Si des équipes maritimes de la GRC assurent un soutien opérationnel en milieu côtier, à Gods Lake Narrows, on utilise les bateaux tous les jours pour se rendre du point A au point B.

Le détachement sert Gods River sur la rive nord du grand lac, à plus de 40 kilomètres à vol d'oiseau. L'expédition peut prendre une heure si l'eau est calme — ce qui est rarement le cas — et les policiers peuvent prendre quatre embarcations différentes, selon les besoins opérationnels et le temps qu'il fait.

« Il faut évaluer les risques en fonction de la météo et de l'appel de service. Nous devons avoir différentes options, » affirme le serg. Dennis Silliker, le sous-officier responsable du détachement.

Le lac fait partie du quotidien des collectivités. Ils y pêchent et s'y déplacent. Si la population est sur l'eau, la police doit y être aussi.

« Quand on repère une personne aux facultés affaiblies à la barre d'un bateau, il faut pouvoir l'intercepter, dit le serg. Silliker. Nous encourageons nos policiers à bien connaître le lac. »

Quand le lac est gelé, les policiers prennent des routes de glace et des motoneiges, et étant donné les distances à parcourir, il n'est pas rare que les policiers prennent l'avion ou l'hélicoptère pour atteindre les localités isolées.

Emprunter la voie ferrée

La voie ferrée ne sert pas qu'à transporter passagers et marchandises vers les communautés du Nord, la police aussi l'utilise.

À Thompson et à Gillam, au Manitoba, les membres de la GRC utilisent un camion adapté, un véhicule rail-route, pour atteindre des régions isolées. Les policiers abaissent un jeu de roues supplémentaires conçues pour maintenir le camion sur les rails et filer sur la voie ferrée comme si c'était une route. La limite de vitesse est de 40 km/h, mais sans aéronef, c'est la seule option.

Sauf quand ils peuvent utiliser le chemin d'hiver, habituellement de janvier à mars, les policiers de la GRC à Thompson comptent sur leurs véhicules rail-route pour servir et patrouiller Thicket Portage et Pikwitonei, deux villages ruraux d'une centaine d'habitants.

« Il n'est pas facile de s'y rendre, mais la voie ferrée semble être l'option la plus fiable, » croit le gend. Ted Weiss de la GRC à Thompson.

Le gend. Weiss précise qu'il y a peu d'appels de service dans ces localités, mais que les policiers en font la patrouille.

Un détachement insulaire

Au Détachement d'Island Lake, il faut plus que des voitures de patrouille. Le poste de police est sur une île et les policiers patrouillent une poignée de localités riveraines à quelque 275 kilomètres à l'est de Winnipeg.

Les policiers ont accès à des bateaux, des motoneiges, des tout-terrain (VTT) et des véhicules côte-à-côte pour s'acquitter de leurs tâches quotidiennes.

Ils peuvent se rendre à destination par la route, par les airs ou par les routes de glace en hiver. S'ils prennent un VTT ou une motoneige pour se rendre sur place, ils y trouvent un véhicule de la GRC standard pour faire leur travail.

« Pouvoir se rendre dans les autres localités à motoneige ou à VTT nous permet d'offrir des services de nuit comme de jour, précise le serg. Michel Pelletier, qui dirige le Détachement d'Island Lake. On n'est plus à la merci des heures de vol et de l'hélicoptère qui ne peut pas voler la nuit. »

Au printemps et à l'automne, quand la glace est trop mince pour porter un véhicule et trop épaisse pour faire naviguer un bateau, le Détachement loue un aéroglisseur sur place. Ce véhicule flotte sur un coussin d'air au-dessus de la glace friable et de l'eau libre.

« Nos moyens de transport varient selon la température et le temps de l'année, avoue le serg. Pelletier. C'est Mère Nature qui nous dicte comment nous déplacer. »

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