Vol. 79, Nº 3Les faits

Un homme tente de s'introduire dans une voiture au moyen d'un tourne‑vis.

Le vol de véhicules

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Au Canada, le vol de véhicules est un commerce lucratif pour les criminels. Il s'agit d'une triste réalité avec laquelle bien des Canadiens doivent composer chaque année. De l'entrée par effraction au vol organisé de véhicules, petits délinquants comme grands criminels y trouvent leur compte. Et après plus de 10 ans de déclin, ces infractions sont de nouveau à la hausse.

  • D'après le Bureau d'assurance du Canada (BAC), les vols de voitures coûtent chaque année aux Canadiens près d'un milliard de dollars : 542 M$ aux assureurs pour les réparations ou le remplacement, 250 M$ en frais de police, de soins de santé et de justice, et le reste aux services correctionnels.
  • Selon le BAC, en moyenne, une voiture est volée toutes les sept minutes au Canada.
  • On estime qu'environ 40 personnes meurent et 65 sont blessées chaque année à cause des vols de véhicules.
  • Le service de police de Hamilton indique que les véhicules sont le plus souvent volés dans les grands stationnements anonymes comme ceux des centres commerciaux, de concessionnaires automobiles, d'entrées privées et de garages déverrouillés.
  • Les criminels volent des véhicules pour plusieurs raisons, notamment pour les vendre à l'étranger et souvent sans changer le NIV. Ces véhicules sont expédiés immédiatement et vendus à un prix supérieur à leur valeur marchande.
  • Au pays, on attribue de faux NIV aux véhicules volés et on les vend à des consommateurs peu méfiants ou pour leurs pièces. Certaines voitures volées servent à faire des virées ou à se déplacer, tandis que d'autres sont utilisées à des fins criminelles.
  • Les véhicules qui servent à commettre d'autres crimes sont souvent retrouvés – abandonnés et endommagés – dans les 48 heures.
  • Le BAC soutient qu'un voleur professionnel peut voler une voiture en à peine 30 secondes.
  • En C.-B., un groupe a été créé pour lutter contre le vol de véhicules. Vingt deux enquêteurs spécialisés venus de sept services de police du Grand Vancouver, y compris la GRC, font partie de l'Équipe municipale provinciale de répression des vols de voitures (IMPACT).
  • L'IMPACT utilise des voitures appâts — voitures de police destinées à être volées — dont l'emplacement, la vitesse et la direction de déplacement sont suivis par des répartiteurs. Ces derniers coordonnent l'intervention policière et arrêtent le moteur à distance, ce qui permet d'appréhender rapidement le voleur.
  • À Calgary, le nombre de vols de véhicules est passé de 4 499 en 2014 à 7 684 en 2015. Le nombre croissant de vols, y compris le vol de véhicules, a fait augmenter de 30 p. 100 le taux de crimes déclarés par la police en Alberta.
  • Statistique Canada attribue la première hausse du taux de crimes déclarés par la police à l'échelle nationale en 12 ans à l'augmentation enregistrée en Alberta. En 2015, on a signalé le vol de 78 849 voitures, soit une hausse de six p. 100 par rapport à l'année précédente.
  • À Coquitlam, en C.-B., après avoir démantelé un réseau de voleurs d'identité, les enquêteurs de la GRC ont découvert que le tiers des documents d'identité volés (assurance, permis de conduire, passeports, etc.) servant à créer de fausses pièces d'identité était lié à des vols de véhicules.
  • Pour éviter d'être une cible facile, verrouillez les portes de votre véhicule, remontez complètement les vitres, rentrez votre véhicule dans le garage et verrouillez celui-ci, garez-le à un endroit bien éclairé et fréquenté, prenez clés, ouvre-portes de garage et documents d'immatriculation en sortant de votre véhicule, et vérifiez-le régulièrement.
  • Ce qui est à proscrire selon la GRC : laisser un double de clés dans votre voiture ou dans un endroit visible de votre résidence, laisser le moteur en marche et laisser des sacs à main, des sacs à dos ou d'autres articles sans surveillance dans votre véhicule, coffre y compris. Si votre véhicule n'est pas muni d'un dispositif antidémarrage, faites-en installer un ou utilisez un antivol.
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