Journée internationale des femmes – 8 mars 2021

La Journée internationale des femmes célèbre les réalisations de femmes partout dans le monde. Chaque année, le 8 mars, c'est l'occasion de sensibiliser à l'égalité des femmes et à la parité entre les sexes.

La dernière année a été difficile pour tous en raison de la pandémie de la COVID-19. En cette Journée internationale des femmes, nous avons demandé à trois femmes de notre organisation de nous parler des répercussions de la COVID-19 sur leur travail.

Découvrez ce qu'elles font, ce qu'elles ont appris et ce que leur travail signifie pour elles.

Nadine Huggins, directrice exécutive des Politiques, Stratégies et Programmes de la GRC

Quel est votre rôle à la GRC?

Je suis chargée de moderniser la façon dont la GRC gère et soutient ses employés en préconisant un changement d'attitude et de comportement de la part des gestionnaires recruteurs et des professionnels des ressources humaines. Je suis également chargée de rationaliser les processus et les systèmes pour les rendre conviviaux et axés sur les clients. Chaque volet de mon travail a pour but de préparer la GRC à assumer ses mandats à venir. À l'issue d'une carrière de plus de 20 ans comme fonctionnaire dans un éventail de ministères, je suis heureuse et fière de mettre cette vaste expérience à profit pour moderniser une des institutions les plus emblématiques du Canada.

La GRC constitue un symbole canadien par excellence, et pour les gens comme moi qui sont dévoués à la fonction publique, elle présente un attrait irrésistible. Je suis très heureuse d'assumer mes fonctions; c'est l'occasion d'être l'artisane d'un changement radical dans la façon dont nous considérons la valeur de nos employés et, partant, dans l'orientation à donner à nos approches et à nos systèmes de gestion des ressources humaines.

J'entrevois un vent de changement non seulement par la modernisation des attitudes, des processus et des systèmes dont je suis la maître d'œuvre, mais également dans le fait que nos membres réguliers sont désormais représentés par un agent négociateur, comme le sont tous les autres employés de la GRC. Je vois les fruits d'initiatives comme l'analyse comparative entre les sexes plus, que la commissaire appuie depuis son entrée en fonctions, ainsi que les avancées vers la réconciliation. En outre, je perçois les changements qui surviendront avec l'adoption d'une solide stratégie d'équité, de diversité et d'inclusion dans l'organisation. Toutes ces initiatives jettent les bases de la GRC de l'avenir. C'est un honneur pour moi d'y participer.

Quelles ont été les répercussions de la COVID 19 sur votre travail?

J'ai entamé mes fonctions à la GRC au moment même où la pandémie a frappé de plein fouet en mars dernier. Tout ce que j'ai appris et accompli jusqu'ici s'est fait à partir de mon bureau à domicile. Se familiariser avec une nouvelle organisation à partir de la maison, ses employés et sa culture, a remis en question ma prédilection pour l'établissement de solides relations personnelles. Pour être efficace, j'ai besoin de connaître concrètement les gens avec qui je travaille. L'impossibilité pour moi de me rendre au bureau ou dans les divisions pour rencontrer mes collègues m'a obligée à repenser mon style de leadership. Les commandants divisionnaires et leur équipe ont déployé des trésors de disponibilité et mes collègues et les équipes à la Direction générale ont également été merveilleux, en s'assurant que j'obtenais l'information nécessaire pour prendre des décisions et élaborer des approches concrètes dans toute l'organisation. Sous certains angles, la COVID m'a forcée à développer de nouvelles aptitudes.

Qu'avez vous appris en cette période particulière?

J'ai énormément appris en cette période sans précédent. Nous savons déjà que la plupart des femmes cumulent une double tâche – la plupart d'entre nous le font sans vraiment y penser. Le travail à domicile, sans la pause du navettage, m'a fait comprendre à quel point je passais automatiquement de ma journée de travail rémunéré à ma routine à la maison. Une fois consciente de ce fait, j'ai procédé à certains changements dans mon foyer, mais je reconnais que ce n'est pas à la portée de tout le monde. Depuis le début de la COVID, les femmes et les employés dans mes équipes qui ont de jeunes enfants ont du mal à concilier leurs responsabilités professionnelles et les soins aux enfants et l'école à domicile.

Je demeure consciente du fait que les femmes continuent fréquemment d'assumer une plus large part de la responsabilité des soins aux enfants et aux aînés au foyer, et les femmes des communautés noire, autochtone et d'autres groupes racisés affrontent des difficultés accrues. Je suis reconnaissante que la GRC se soit d'emblée montrée souple à l'égard de la situation de ceux qui travaillent à domicile. C'était nécessaire pour appuyer les employés et cette souplesse s'est révélée très avantageuse pour l'organisation, en lui permettant de maintenir la productivité. Nous espérons tous pouvoir rétablir graduellement le travail en présentiel à mesure que s'atténue la pandémie, mais je ne pense pas que nous reviendrons jamais à la semaine de quarante heures au bureau. Et c'est tant mieux! Une certaine souplesse sera certainement bénéfique pour les employés qui ont des responsabilités accrues sur le plan familial ou comme aidants.

Au sujet de la GRC, j'ai appris dans la dernière année que nos employés font preuve d'une résilience remarquable. Que de prendre soin de nos membres de première ligne est primordial. Et que l'engagement de nos employés envers la GRC est inébranlable en période difficile. Mes équipes ont manifesté une détermination indéfectible à répondre aux besoins changeants de l'organisation. J'ai aussi appris que les cadres supérieurs sont résolus à promouvoir la modernisation.

C'est toujours un privilège de servir le public et pour moi, c'est un honneur particulier de le faire au sein de la GRC. La passion que nos employés manifestent en parlant de leur travail, l'engagement des commandants dans les divisions et la détermination des gens à embrasser des idées novatrices dans l'organisation, sont tout autant d'éléments dont j'ai pris conscience en cette période particulière qu'est la pandémie.

Que vous apporte votre travail sur le plan personnel? Et sur le plan professionnel?

Tout au long de ma carrière, je me suis toujours demandé : « Nadine, comment comptes-tu changer le monde aujourd'hui? » Les organisations qui ont à cœur d'être modernes et axées sur les résultats, novatrices, équitables, diversifiées et inclusives, dirigées avec intégrité et compassion ont toujours exercé un vif attrait sur moi. Travailler à la GRC à ce stade de ma vie professionnelle me permet de mettre à profit l'expérience cumulée. Ce poste est une occasion très satisfaisante de participer à la transformation qui rendra la GRC plus pertinente et la préparera à relever des mandats de plus en plus exigeants.

Mettre en œuvre un programme de transformation dans une organisation est difficile. Les gens disent vouloir des changements, mais une fois que ceux-ci surviennent, il n'est pas rare d'y résister, par réflexe nostalgique. En tant que femme noire employée, je n'hésite pas à assumer la responsabilité d'opérer des changements concrets, car je sais qu'en plus d'être résiliente et efficace, je peux compter sur le soutien de mes équipes, de mes collègues et de nos cadres supérieurs.

Nous sommes solidaires, partisans d'une transformation constructive de la GRC, pour l'aider à remplir son mandat en évolution constante et à maintenir sa réputation emblématique.

Caporale Kim Chamberland, planificatrice de tournée, Sous-direction du Carrousel et du patrimoine de la GRC

Quel emploi occupez-vous à la GRC?

Je suis policière depuis 15 ans. Je suis actuellement chargée de la planification de la tournée du Carrousel. C'est un poste unique à la Gendarmerie. J'organise le calendrier des spectacles du Carrousel partout au pays, je prépare le budget, j'effectue des visites d'inspection et je fais des exposés avec les comités d'accueil. Je dois donc faire des voyages pour préparer la tournée. Je rencontre les responsables des lieux qui accueilleront la tournée pour passer en revue les installations où nos 36 chevaux séjourneront et pour m'assurer que les aires de spectacle et d'échauffement sont de taille suffisante pour les chevaux.

Comment la pandémie de COVID-19 s'est-elle répercutée sur votre travail?

Nous avons dû annuler la tournée du Carrousel en 2020. J'étais en communication étroite avec les hôtes, et nous avons tenté de reporter les spectacles en 2021, mais comme la pandémie sévit toujours, c'est difficile de planifier la tournée si on ne sait pas quand on pourra se réunir de nouveau.

Ce que nous avions prévu a dû être modifié plusieurs fois et structuré différemment afin de nous conformer aux restrictions et aux mesures de sécurité liées à la COVID-19. J'estime que nous avons un bon plan en ce moment, mais seul le temps le confirmera. Même si notre travail n'est pas essentiel, nous avons quand même un rôle important à jouer en prenant soin des chevaux. Et nous devons continuer de nous entraîner afin d'être prêts pour les années à venir.

Les membres de notre section ont aussi beaucoup aidé à la relève dans le Nord étant donné que la tournée était annulée. J'ai moi-même décidé de me porter volontaire, car je trouvais important d'aider au travail de relève. Je suis allée travailler à Pond Inlet, au Nunavut, pendant tout le mois de janvier. J'ai bien aimé reprendre les fonctions policières générales.

Qu'avez-vous appris de la situation?

J'ai appris à persévérer et à ne pas me laisser décourager lorsque les plans changent ou sont annulés. Je pense que le mot « résilience » prend tout son sens ici. Cela m'a aussi aidé à mieux me préparer au travail de planification future, car j'ai dû réfléchir à toutes les possibilités, à chacune des solutions envisagées, etc.

J'ai aussi appris, lors de discussions avec bon nombre des comités d'accueil, que les gens s'ennuient du Carrousel. Les spectacles du Carrousel sont une occasion de se rassembler pour les membres d'une collectivité. La majorité des comités d'accueil semblent vouloir attendre 2022 pour la reprise des spectacles, mais ce que je retiens surtout, c'est qu'ils souhaitent organiser un événement plaisant et célébrer le fait de pouvoir être ensemble de nouveau.

Le Carrousel de la GRC sera un aspect important des célébrations, car il est exclusivement canadien et offre de nombreux avantages dans les localités qui l'accueillent, par exemple des activités de financement pour des organismes de bienfaisance, ce qui peut contribuer à la reprise des activités après la pandémie.

Qu'est-ce que votre travail vous apporte sur les plans personnel et professionnel?

Je suis très fière du travail que je fais. Je suis douée et ça me donne de l'assurance.

Mon travail me permet d'être une meilleure personne chaque jour, car chaque journée présente son lot de défis qui me poussent à faire preuve de créativité et à m'améliorer tant sur le plan professionnel que personnel.

J'adore organiser et planifier, et voir le déroulement d'une année du début jusqu'à la fin. Alors professionnellement, j'aime avoir la satisfaction d'un travail bien fait. De plus, il est très gratifiant de voir mes collègues policiers aller en tournée, puis rentrer à la maison le sourire aux lèvres.

Surintendante Karen Ziezold, conseillère supérieure de la police, Bureau de coordination de l'Union européenne pour le soutien à la police palestinienne

La surintendante Karen Ziezold (GRC) est conseillère principale en matière de services de police au Bureau de coordination de l'Union européenne pour le soutien à la police palestinienne. Elle a commencé son déploiement en mars 2020, lorsque la COVID-19 a été déclarée pandémie mondiale. Découvrez comment s'est déroulée sa mission au cours de la dernière année.

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