Des motoneigistes enlisés sont retrouvés sains et saufs après une nuit à -35 °C

20 décembre 2021
Clam Lake, La Ronge (Saskatchewan)

Communiqué de presse

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Insigne de la GRC

La nuit du 18 décembre 2021 a été glaciale dans le Nord de la Saskatchewan. Quand cinq motoneigistes (adultes) se sont retrouvés enlisés près du lac Clam environ 70 km au nord-ouest de La Ronge, il est devenu urgent de les retrouver et de les sauver du froid.

Vers 8 h 30, la GRC de La Ronge a reçu un appel du petit groupe qui, coincé dans une fondrière de mousse (que même le froid mordant n'avait pas suffi à geler), avait dû passer la nuit en plein air. Ils portaient des habits de neige, avaient des provisions et étaient parvenus à allumer un feu mais l'un d'eux, qui s'était mouillé en tombant dans la fondrière, avait extrêmement froid. Un faible signal cellulaire leur avait permis d'appeler à l'aide, mais la communication a subitement été coupée.

Froid extrême, danger extrême

« C'était une situation de vie ou de mort », explique le caporal Shane Marion du Détachement de La Ronge. « Le mercure avait chuté à -35, voire -40 °C. Le danger est bien réel à des températures pareilles : l'exposition aux éléments peut entraîner une hypothermie potentiellement fatale. »

La famille des motoneigistes, les Rangers canadiens et la GRC se sont précipités sur place, en remorquant des motoneiges pour utiliser sur la piste. Ils ont rencontré à l'entrée de la piste deux des motoneigistes, qui étaient partis chercher de l'aide. Épuisés et frigorifiés mais indemnes, ces derniers ont pu dire où les trois autres se trouvaient et comment ils allaient.

Matériel, savoir-faire et partenaires communautaires à la rescousse

Parmi tous les détachements de Saskatchewan, celui de La Ronge couvre l'un des territoires les plus vastes. C'est grand, mais aussi peu peuplé par endroits, avec peu de signal cellulaire voire pas du tout, et un terrain accidenté. Le Détachement est cependant équipé pour le desservir en entier; formés pour intervenir en motoneige, en VTT ou en bateau, ses membres ont aussi des vêtements adaptés aux conditions météorologiques les plus hostiles.

Mais à part l'équipement et l'entraînement, le Détachement compte sur une autre ressource dans les situations critiques en région reculée : le savoir communautaire. « C'est un facteur non négligeable dans les situations comme celle-là », explique le cap. Marion. « Nos policiers et policières ne connaissent pas nécessairement la géographie locale autant que les gens qui habitent la région depuis longtemps; c'est ce qui fait de la population locale un atout indispensable, surtout en région reculée loin des routes. »

Dans le cas qui nous intéresse, les proches des motoneigistes se sont rendus sur place au plus vite pour prêter assistance, vu leur excellente connaissance du secteur où les êtres chers étaient coincés, explique toujours le cap. Marion. Les Rangers canadiens, qui sont entraînés en recherche et sauvetage en plus de connaître la localité, sont aussi venus prêter main-forte.

On retrouve les motoneigistes – frigorifiés, mais sains et saufs

Ayant retrouvé les trois motoneigistes, la famille les a amenés au point de départ de la piste, aidée par les Rangers canadiens et la GRC. Examinés et déclarés hors de danger par les services médicaux d'urgence, ils ont été autorisés à rentrer chez eux.

« Nous étions très contents, raconte le cap. Marion; dans un froid pareil, nous savions qu'ils étaient en danger et que chaque minute comptait. Nous remercions la famille et les Rangers canadiens d'avoir aidé à les remmener en sécurité – et au chaud – rapidement. »

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