Une enquête internationale du Centre national contre l’exploitation des enfants de la GRC mène à la condamnation d’un Ottavien dont l’ordinateur contenait plus d’un million de fichiers de pornographie juvénile

14 juin 2021
Ottawa (Ontario)

Communiqué de presse

Après des années d'activité criminelle sous forme de production, de possession et de distribution de pornographie juvénile, un Ottavien a été reconnu coupable de plusieurs infractions dans le cadre d'une des plus importantes saisies de matériel pornographique jamais réalisées par la GRC au Canada. Le 10 juin 2021, Tristen Alexandre Perrier, 68 ans, d'Ottawa (Ontario) a comparu en cour provinciale de l'Ontario et a été condamné à cinq années et demie d'emprisonnement, moins 11 jours de détention préventive, après avoir plaidé coupable aux accusations suivantes :

  • un chef d'inculpation de production de pornographie juvénile, en contravention du paragraphe 163.1(2) du Code criminel;
  • un chef d'inculpation de possession de pornographie juvénile, en contravention du paragraphe 163.1(4) du Code criminel;
  • un chef d'inculpation de distribution de pornographie juvénile, en contravention du paragraphe 163(3) du Code criminel.

Ces accusations découlent d'une enquête internationale mixte visant un groupe transnational d'agresseurs sexuels d'enfants dont faisait partie M. Perrier.

Outre la peine d'emprisonnement, M. Perrier :

  • devra fournir un échantillon de son ADN;
  • devra se conformer à vie à la Loi sur l'enregistrement de renseignements sur les délinquants sexuels (LERDS);
  • se conformer à l'ensemble des dispositions inscrites à l'article 161 du Code criminel.

Le Groupe de l'identification des victimes de la GRC, qui fait partie du Centre national contre l'exploitation des enfants de la GRC, a commencé à enquêter sur M. Perrier en janvier 2020.

Le 30 juin 2020, la GRC, aidée du groupe contre l'exploitation d'enfants dans Internet du Service de police d'Ottawa, a exécuté des mandats de perquisition à plusieurs endroits. M. Perrier a été arrêté puis relâché sous des conditions strictes, notamment l'interdiction de vivre seul ou d'être en compagnie de mineurs sans surveillance et l'interdiction de posséder un appareil permettant d'accéder à Internet.

Bien qu'il ait plaidé coupable pour des crimes commis au Canada, la GRC ne dispose pas d'information qui laisserait croire que l'homme a commis des infractions sexuelles contre des enfants canadiens. Certaines des activités qui lui sont reprochées ont eu lieu alors qu'il voyageait à l'étranger et qu'il sévissait pendant de nombreuses années sur le Web invisible.

En le condamnant à cinq années et demie de prison, le juge Wadden de la Cour de justice de l'Ontario a déclaré que M. Perrier avait [Traduction] « glorifié et perpétué le souvenir » des abus sexuels commis sur des enfants démunis en créant des couvertures de magazine tape-à-l'œil les représentant, et qu'il avait ainsi contribué à « instituer cette forme de violence sexuelle, qui s'apparente à de l'esclavage sexuel ».

Aucun pays n'est à l'abri de l'exploitation sexuelle d'enfants; c'est un fléau mondial. Bien que des enfants puissent être plus vulnérables dans certaines parties du monde pour diverses raisons, cela se produit également ici au Canada, dans nos propres quartiers. Les délinquants savent très bien comment s'y prendre avec les enfants et les jeunes et il faut faire preuve de vigilance à tout moment, que ce soit en ligne ou hors ligne.

Les crimes d'exploitation sexuelle d'enfants en ligne n'ont pas de frontières et les images qui circulent sur la toile revictimisent à l'infini les enfants. Que les crimes contre les enfants soient récents ou anciens, la GRC et ses partenaires du monde entier s'engagent à détecter et identifier les enfants vulnérables et à les protéger des délinquants sexuels.

Le caporal Stephen Ludlow, Groupe de l'identification des victimes, Centre national contre l'exploitation des enfants, GRC

En bref

  • Le Groupe de l'identification des victimes de la GRC est une équipe d'enquête spécialisée dans l'identification et la protection des victimes d'abus sexuels en ligne dont les images circulent sur la toile.
  • En 2020, les groupes canadiens de lutte contre l'exploitation des enfants dans Internet ont identifié 277 victimes canadiennes.
  • Le Centre national contre l'exploitation des enfants (CNCEE) de la GRC a été créé en réaction à la hausse alarmante de la criminalité relative à l'exploitation sexuelle des enfants sur Internet et son mandat consiste notamment à identifier les victimes.
  • Le paragraphe 7(4.1) du Code criminel stipule qu'un citoyen canadien ou qu'un résident permanent du Canada peut être accusé au Canada d'une infraction d'ordre sexuel impliquant un enfant commise à l'étranger.
  • Au Canada, les délinquants reconnus coupables d'exploitation sexuelle d'enfants doivent informer le centre d'enregistrement des délinquants sexuels de leur province ou territoire chaque fois qu'ils sortent du pays, quelle que soit la durée de leur voyage.

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