Un nouvel espace sûr pour les entrevues et les séances de consultation au BASAC

19 janvier 2021
Battleford, North Battleford (Saskatchewan)

Dans votre collectivité

« Nous avons reçu des fonds et je réfléchissais à la manière de les utiliser pour nous aider à soutenir la collectivité en m'interrogeant sur les besoins de celle‑ci. »

La directrice générale du BASAC, Mme Amber Stewart, avait vu la salle d'entrevue de la GRC. Elle trouvait qu'elle n'était pas trop accueillante, en plus d'être toujours en milieu policier, et que tout le monde n'est pas à l'aise dans un bâtiment de la GRC. Mme Stewart a été témoin d'innombrables fois où des victimes ne pouvaient pas se rendre au détachement de la GRC parce qu'elles n'avaient personne pour garder leurs enfants.

« J'ai pensé que si nous pouvions couvrir les coûts d'un nouvel espace, nous pourrions faire quelque chose d'un peu différent pour soutenir la collectivité. J'ai téléphoné à Jason (officier des opérations du détachement de North Battleford) et il a tout de suite été d'accord. Je n'ai jamais vu un projet avancer aussi vite. Il s'agit d'un véritable partenariat entre nous et la GRC ».

« Nous nous réjouissons du fait que ce nouvel espace permettra de surmonter certains des obstacles entre la police et les membres de notre collectivité qui ne sont pas toujours à l'aise de parler avec nous », déclare le sergent d'état‑major Jason Teniuk. « Nous espérons que cet espace éliminera en partie l'inconfort de certaines personnes si elles se trouvent dans un endroit où elles se sentent déjà à l'aise ».

À quoi le BASAC se consacre‑t‑il?

Le BASAC offre gratuitement des conseils individuels à toute personne touchée par la violence sexuelle ou fondée sur le sexe. Cela comprend les victimes, les membres de la famille ou les personnes exposées à un traumatisme indirect. En outre, le BASAC adopte des initiatives de prévention adaptées à l'âge des personnes.

Avant 2020, des membres du BASAC ont fait des présentations à environ 3 500 jeunes, de la maternelle au secondaire. « Nous favorisons principalement l'éducation préventive, explique Mme Stewart, en particulier pour trouver des programmes destinés aux garçons – il n'y en a pas beaucoup et l'accent a toujours été mis sur l'éducation des filles. Dans l'une de nos écoles de North Battleford, tous les élèves de sexe masculin de la 8e à la 12e année ont suivi notre programme Go Guys. Nous avons tant appris auprès d'eux. »

Le programme éducatif du BASAC se concentre sur le consentement, les relations saines, l'expression saine des émotions, la détermination des limites et la définition de ce qu'est un adulte de confiance.

Des chiffres à la hausse

« Nous avons constaté une augmentation du nombre de clients lors du présent exercice financier », déclare Mme Stewart. Ses cinq employés, dont une personne qui fait des consultations, ont pour mission d'aider ceux qui en ont besoin, quel que soit leur nombre. « J'ai une très bonne équipe, souligne‑t‑elle, ce qui facilite les choses. »

De janvier à septembre 2020, 3 711 victimes de violence conjugale ont été signalées à la GRC de la Saskatchewan (ce qui englobe la compétence de la GRC dans toute la province). Jusqu'à présent, 2 529 de ces dossiers ont donné lieu à des accusations.

Un nouvel espace, un nouvel accueil

Mme Stewart espère que ce nouvel espace incitera plus de personnes à faire un rapport de police après une agression. « Il est arrivé que des personnes qui ont été agressées viennent ici en tant que clientes, mais sans vouloir aller à la GRC. Elles sont effrayées, gênées et ressentent toutes sortes d'émotions. Le fait que la GRC vienne ici et que les victimes savent qu'elles ont le soutien nécessaire les aidera, espérons‑le, à se sentir en sécurité pour raconter leur histoire. Comme notre bureau se trouve dans une maison, on pourrait avoir l'impression d'y entrer simplement pour prendre un café. »

« Je félicite le BASAC d'avoir pensé à cette excellente idée et de l'avoir concrétisée. Il vise à faire en sorte que les victimes obtiennent immédiatement de l'aide, et le nouvel espace d'entrevue va faciliter notre travail en créant un environnement dans lequel elles se sentent en sécurité pour nous parler. Nous voulons aider les victimes et c'est un outil de plus dont nous disposons pour y parvenir », déclare l'inspecteur Tom Beck, officier responsable du détachement de la GRC de North Battleford.

Aider tous les membres de la famille

Un conseiller sera présent lorsque la GRC viendra au BASAC pour utiliser l'espace d'entrevue. Comme le BASAC se trouve dans une résidence, il y a une salle d'attente accueillante avec des livres et des jouets que les enfants peuvent utiliser tout en étant supervisés par le personnel ou un bénévole. « Cela élimine cet obstacle pour les mères – nous sommes là pour les soutenir. L'espace est aussi doté d'outils qui peuvent aider aux entrevues médicolégales des enfants. C'est un environnement accueillant et sûr », dit Mme Stewart.

« C'est un euphémisme de dire qu'il peut être difficile pour les victimes de se manifester. Il peut être effrayant de parler avec un policier, que vous ayez déjà eu affaire à lui ou non, reconnaît le sergent d'état‑major Teniuk. Nous ne voulons pas qu'il y ait d'obstacles à ce que les victimes d'un crime se manifestent. Le BASAC a vraiment pensé à la victime dans tous les aspects de cette initiative. »

Prochaines étapes

« Nous sommes très enthousiastes quant à l'impact que cela aura sur la collectivité en tant que ressource supplémentaire pour les victimes, déclare le sergent d'état‑major Teniuk. Cet exemple de partenariat et de collaboration est au cœur de la sécurité des collectivités. Nous avons tous l'objectif commun d'aider les gens ».

Mme Stewart espère que d'autres petites collectivités verront comment l'espace du BASAC fonctionne et a facilement été organisé. « Peut‑être que c'est quelque chose sur lequel nous pouvons commencer à bâtir en Saskatchewan. Nous avons hâte de voir ce que nous allons faire ensuite… ce qui va suivre sur la liste. »

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