Pourquoi une alerte d’urgence? Et ce qui se déroule dans les coulisses pendant un appel de service dangereux

18 mars 2021
Meadow Lake, Green Lake (Saskatchewan)

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Insigne de la GRC

Le 10 mars, la GRC de la Saskatchewan a émis une alerte d'urgence concernant une personne dangereuse à la suite d'un incident survenu dans le secteur du détachement de la GRC de Meadow Lake. Nous comprenons l'intérêt du public à obtenir des précisions au sujet de cette enquête et, comme des accusations ont été portées, ces précisions seront maintenant connues dans le cadre du processus judiciaire.

Pourquoi une alerte d'urgence?

La GRC de la Saskatchewan a utilisé le système d'alerte d'urgence au cours des dernières années, particulièrement à l'occasion des enquêtes liées aux alertes Amber. Le 10 mars 2021, c'était la première fois qu'une alerte d'urgence immédiate (une alerte envoyée sur les téléphones cellulaires du grand public et diffusée) concernant une personne dangereuse a été émise dans la province.

« Je tiens à dire au public que dans cette situation, la raison pour laquelle l'alerte d'urgence a été envoyée était liée aux circonstances particulières qui nous ont été présentées et qui seront révélées par le tribunal », a déclaré le sergent d'état-major. Ryan How, commandant du détachement de Meadow Lake, est impatient de fournir des éclaircissements sur les questions qu'il a reçues de la part de la communauté.

« Chaque appel pris par nos agents, et chaque situation à laquelle ils participent, est unique. Il se trouve que dans cette situation-ci, les circonstances étaient telles qu'il était important d'informer le public comme nous l'avons fait. La sécurité du public était essentielle. Selon les renseignements dont nous disposions à l'époque, une personne était grièvement blessée et nous voulions éviter que d'autres personnes ne soient blessées », ajoute le sergent d'état-major How.

L'appel initial aux services d'aide est arrivé à la GRC de Meadow Lake et quatre agents de la GRC de Meadow Lake/Green Lake y ont répondu, suivis rapidement d'agents des détachements de la GRC de Pierceland et de Loon Lake.

Opérations de soutien

La liste de soutien est longue. En plus des policiers des détachements susmentionnés, les personnes suivantes ont prêté main-forte :

  • les adjoints des services du détachement de Meadow Lake,
  • notre Station divisionnaire de transmissions opérationnelles (SDTO) et la Section du soutien des opérations des membres,
  • la Section de la sécurité routière de la GRC,
  • les Services cynophiles de la GRC,
  • les relations avec les médias de la GRC,
  • les partenaires aux services d'urgence médicale

et, après l'arrestation,

  • le Groupe des crimes majeurs du District Nord de la GRC,
  • la Section de l'identité judiciaire de la GRC,
  • la Section des enquêtes générales de la GRC

De plus, des unités comme le groupe d'intervention tactique de la GRC, les Services aériens de la GRC et de Saskatoon et les agents de conservation du ministère de l'Environnement (qui font partie de l'Équipe provinciale de protection et d'intervention) se préparaient également à apporter leur aide.

« Il s'agit d'un partenariat. Entre tous les intervenants, entre les employés d'autres détachements et unités de la GRC qui nous aident à accéder à l'aide dont nous avons besoin et à nous préparer à nous déployer ou à offrir des conseils par téléphone – dans le cas présent, sans même que nous le demandions. C'est ce travail de fond que personne ne voit, mais qui est essentiel pour assurer la sécurité du public et de nos agents, surtout dans une situation très dynamique », explique le sergent d'état-major How.

L'Équipe de gestion du District du Nord (EGDN) de la GRC en Saskatchewan fournissait un soutien opérationnel essentiel de Prince Albert. « Nous étions quatre au bureau de l'EGDN à assumer des rôles et des tâches différents », explique l'inspecteur Murray Chamberlin, officier responsable intérimaire du district Nord. « Nous avons la capacité de mobiliser beaucoup de ressources en très peu de temps, de partout dans la province. Nous étions en contact avec le quartier général de la GRC de la Saskatchewan, à Regina, travaillant avec notre bureau des enquêtes criminelles, le détachement directement et tout ce qui se trouve entre les deux. »

Contacter les partenaires communautaires

« Du point de vue de l'EGDN, dans des circonstances comme celle-ci, nous nous efforçons de coordonner les événements de base, dans l'espoir d'alléger de notre mieux la pression sur le commandant de détachement, car il gère une situation opérationnelle très fluide », affirme l'inspecteur Chamberlin. « Nous discutons avec les responsables des relations avec les médias de la GRC et les différents services de transport aérien, et nous mettons les entreprises forestières des environs au courant afin qu'elles puissent communiquer avec les partenaires communautaires identifiés par le détachement. En raison de la proximité de l'Alberta, nous avons aussi informé la GRC là-bas pour nous assurer que les policiers des collectivités avoisinantes étaient au courant de la situation au cas où la situation prendrait une ampleur qui dépasserait la frontière. »

« Nous voulons nous assurer que notre maire, les municipalités rurales environnantes, les districts scolaires, les hôpitaux et le service d'incendie sont au courant de la situation », partage le sergent d'état-major How. « Ils pourraient devenir impliqués. Dans d'autres cas, nous pourrions simplement vouloir leur donner cette information parce qu'ils pourraient aussi recevoir beaucoup d'appels sur ce qui se passe ou sur la raison d'une telle présence policière. »

Renseignements du public

Moins de deux minutes après l'envoi de l'alerte d'urgence, la GRC de Meadow Lake et notre STDO recevaient des appels de renseignement de la part de membres du public. En un peu moins de 30 minutes, quatre membres du personnel de soutien du détachement ont reçu 20 appels en lien avec cette enquête. Les appels provenaient d'une grande région environnante, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur de la communauté de Meadow Lake.

« Je veux que le public sache que nous apprécions chacun de ces renseignements. Que vous ayez pris le temps d'appeler la police pour lui transmettre l'information que vous aviez – merci », raconte l'inspecteur. Chamberlin. « Nous cherchons à obtenir cet élément clé, mais vous ne savez pas quand il nous parviendra. Merci au public d'avoir pris le temps de téléphoner. »

« Au cours de ma carrière, j'ai eu la chance de voir l'impact du travail du personnel de soutien du détachement Ils veillent au bon fonctionnement du détachement. Dans une situation comme celle-ci, ils fournissent des renseignements exacts aux agents d'intervention, ils nous guident dans les rues et les routes secondaires. Ils sont en fait notre lien avec la communauté - ils connaissent les surnoms des routes secondaires et ainsi de suite. Je ne saurais trop insister sur l'importance de leur soutien », déclare le sergent d'état-major How.

« Qu'il s'agisse de fournir de l'information à l'équipe des relations avec les médias de la GRC pour envoyer l'alerte d'urgence ou de donner de l'information aux agents sur le terrain, le personnel de soutien du détachement a joué un rôle essentiel », ajoute l'inspecteur Chamberlin. « L'EGDN surveillait le canal radio. Une avalanche de renseignements a été échangée. Plus d'une fois, tout le personnel de soutien était au téléphone en même temps avec différents interlocuteurs et membres du public, obtenant des renseignements différents et classant l'information. De plus, c'est encore une journée normale au détachement et des gens viennent pour des choses comme la vérification du casier judiciaire ou pour des plaintes non liées à la situation. »

« Il s'est écoulé 37 minutes entre le moment où l'alerte d'urgence a été reçue dans notre région et l'arrestation dans la collectivité de Meadow Lake », explique le sergent d'état-major How. « Au moment où tout se déroule, en tant qu'agent de police, et c'est aussi sûrement le cas pour les autres, vous réfléchissez à la façon dont la situation pourrait se régler et vous envisagez toutes les possibilités. Il ne fait aucun doute que c'est l'alerte d'urgence qui nous a permis de localiser le suspect. Heureusement, nos agents d'intervention ont pu arrêter l'individu sans incident. »

Le travail des agents d'intervention

« Pendant et après cette situation, nous nous rappelons qu'une personne a été grièvement blessée. Toutes nos pensées vont à elle et à sa famille », souligne le sergent d'état-major How. « Nous tenons à remercier nos partenaires et le public d'avoir partagé l'information avec nous si rapidement. D'avoir suivi les instructions fournies. Nos partenaires d'avoir transmis les renseignements et d'avoir été prêts à nous aider. C'est cette collaboration entre nous et nos communautés qui est si importante, surtout lors d'incidents critiques. »

« Lorsqu'une situation évolue, une chose peut se produire qui change toute la situation », affirme l'inspecteur Chamberlin. « Elle peut changer une approche; elle peut changer la sécurité. Vous ne savez pas non plus combien de temps la situation peut durer. Les agents impliqués ont fait un excellent travail de collecte de preuves, faisant ce pour quoi ils ont été formés. Comme les circonstances sont très changeantes, il faut être prêt à tout. De plus, nous devons être conscients du fait que ce n'est pas le seul appel de service auquel les agents de la GRC de la Saskatchewan répondent à ce moment-là. »

« Il s'agit de réagir rapidement et de nous fier à votre formation », ajoute le sergent d'état-major How. « Les agents de police ont évalué la situation et ont suivi les protocoles, notamment en établissant des périmètres et en surveillant les entrées et les sorties dans les communautés. Nos agents sont restés calmes et ont fait exactement ce qu'ils devaient faire. Il n'y a pas eu d'autres blessés. En fin de compte, nos employés sont rentrés sains et saufs auprès de leur famille. J'en suis très reconnaissant et fier. »

Que se passe-t-il maintenant?

L'apprentissage continu est une priorité pour la GRC de la Saskatchewan. Cet apprentissage comprend de tenir des séances d'information obligatoires après l'événement dans les semaines suivant les incidents majeurs.

« Notre détachement participera à une séance d'information au cours des prochaines semaines », déclare le sergent d'état-major How. « Quand nous aurons l'occasion de tenir une séance d'information, nous analyserons et évaluerons ce qui s'est passé, ce qui a bien fonctionné et déterminerons ce que nous pourrions faire différemment, le cas échéant, et améliorer ou modifier nos processus pour l'avenir. Il est important pour moi de mentionner le soutien offert à notre détachement par l'aumônier local de la GRC. Il s'implique toujours, il est un soutien pour nos employés de détachement. Il est venu simplement pour voir comment nous allions. Nous faisons de notre mieux pour nous soutenir les uns les autres. »

« Chaque situation est unique et la prochaine fois, les choses pourraient se dérouler très différemment », conclut l'inspecteur Chamberlin. « À tout le moins, dans cette situation particulière, nous pouvons dire que l'alerte d'urgence et la collaboration en tant qu'organisation et avec nos communautés ont fonctionné. Nous en sommes très reconnaissants. »

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