Bonjour tout le monde, merci de votre présence. Je suis la surintendante Lindsay Ellis, officière responsable des enquêtes criminelles pour la GRC au Yukon. Nous sommes ici pour faire le point sur l'arrestation de Taylor Duke la semaine dernière.
Comme elle l'avait déjà annoncé, la GRC de Whitehorse a perquisitionné au matin du 24 août 2023 dans le secteur du chemin Takhini Hot Springs, relativement à une fusillade au début de juillet dernier. La Section des enquêtes générales du détachement de Whitehorse, le Groupe de la réduction de la criminalité de la GRC au Yukon, le groupe tactique d'intervention et les services cynophiles ont aussi participé à l'enquête et à l'intervention, aidés des groupes tactiques d'intervention des divisions G et K – soit des Territoires du Nord-Ouest et de l'Alberta – et des services médicaux d'urgence du Yukon pour assurer la sécurité de toutes les personnes concernées.
Duke était illégalement en liberté depuis décembre 2022, ne s'étant pas présenté en cour pour répondre à des chefs d'accusation antérieurs. Effectivement, il avait été accusé de plusieurs infractions entre octobre 2021 et juin 2022, puis remis en liberté sous plusieurs conditions, que cependant il n'a pas respectées, comme celles de comparaître en cour et de ne pas posséder d'armes à feu. La GRC au Yukon ne ménageait aucun effort pour l'arrêter depuis ce temps.
Vu les antécédents de violence du suspect et les soupçons de possession illégale d'armes à feu, la GRC a planifié et mené son intervention dans le souci d'assurer la sécurité de toutes les personnes concernées et de réussir sa perquisition.
Taylor Duke a pu être arrêté sans incident. Il a comparu le 24 août pour faire face à une série d'accusations, dont plusieurs étaient nouvelles :
- tentative de meurtre avec une arme à feu, en infraction au paragraphe 239(1) du Code criminel;
- possession non autorisée d'une arme à feu, en infraction au paragraphe 92(1) du Code criminel;
- contravention d'une ordonnance d'interdiction, en infraction à l'article 117.01 du Code criminel;
- possession non autorisée d'une arme à feu dans un véhicule automobile, en infraction à l'article 94 du Code criminel.
En perquisitionnant dans le domicile, la police a saisi de nombreux articles:
- D'abord, les 11 armes à feu suivantes :
- une carabine AR-15 de calibre .556,
- une carabine AM-15 de calibre .223,
- une carabine PA-15 de calibre .223,
- une carabine Stag 10 de calibre .308,
- une UZI Action Arms de 9 mm avec silencieux,
- un ACP Llama Max-1 de calibre .45,
- un Glock 17 de 9 mm,
- une carabine JR de calibre .45,
- un fusil Weatherby Mark-V de calibre .30-378,
- un fusil de chasse MK 12 de calibre 12,
- un fusil de chasse Escort de calibre 12.
- Ensuite, plusieurs types de munitions et des chargeurs de grande capacité.
- Également une quantité imposante de stupéfiants, en cours d'analyse, mais qui semblent comprendre :
- 663 comprimés d'Alprazolam, dit « Xanax »;
- 1594,5 g, soit un peu plus de 1,5 kg, de cocaïne;
- 127,21 g de fentanyl;
- 636,65 g d'héroïne;
- 7,38 g de méthamphétamine;
- 551,12 g d'une poudre blanche inconnue, présumée être de la phénacétine, communément appelée « superbuff »;
- 325 comprimés inconnus jaunes, blancs ou transparents.
- Et enfin, une somme de 163 887,65 $ en argent comptant.
Cette saisie de drogue et d'armes à feu de possession illégale porte un dur coup au trafic de stupéfiants et au potentiel de violence dans notre Territoire. L'enquête se poursuit et nous croyons que d'autres chefs d'accusation vont s'ajouter contre Duke; nous tiendrons le public et les médias au courant.
Ni Whitehorse ni même l'ensemble du Yukon n'est à l'abri du crime organisé. La GRC est déterminée à assurer la sécurité des foyers et des collectivités au Yukon comme dans l'ensemble du Canada; voilà pourquoi la lutte au crime organisé fait partie de ses priorités stratégiques comme organisation, autant que des priorités policières que lui a assignées le ministre de la Justice pour 2023.
Les armes et la drogue saisies dans cette seule résidence illustrent à elles seules le danger tapi dans nos collectivités. La violence associée au crime organisé a généralement une explication très simple : la drogue que l'on détient équivaut à du profit potentiel, ce qui suscite la concurrence et les conflits. Les gangs et leurs associés se moquent éperdument de la sécurité publique compromise en pareil cas.
La formule qui sous-tend une grande partie de la violence associée au crime organisé est simple : la possession de quantités de drogues donne l'impression qu'il y a de l'argent à gagner, ce qui conduit souvent à la compétition et au conflit. Les gangs et leurs associés font preuve d'un mépris total pour la sécurité d'autrui lorsque des conflits éclatent, ce qui met le public en danger.
Nous allons continuer de miser sur une approche intégrée axée sur le renseignement pour réduire la menace et l'incidence du crime organisé et à soutenir nos parties prenantes dans leurs efforts pour prévenir, perturber et décourager la participation au commerce de la drogue.
Encore une fois, merci à tous les agents et autres employés qui ont fait de cette opération un succès. À présent, nous invitons les médias à poser leurs questions.