Le Groupe du recrutement d’Autochtones de la GRC de la Saskatchewan organise une séance de recrutement de candidats autochtones d’une durée de trois jours, la première en son genre

15 février 2023
Saskatchewan (Saskatchewan)

Communiqué de presse

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La commissaire adjointe Rhonda Blackmore, commandante de la GRC en Saskatchewan, lors d'une session de recrutement.

Trente-six personnes autochtones intéressées par une carrière policière à la GRC, provenant de partout en Saskatchewan, se sont récemment rendues à Regina pour entreprendre les premières étapes du processus de candidature à la GRC. Ces personnes, venant d'aussi loin que Stony Rapids (au nord) et de Maple Creek (au sud), ont pu avoir un avant-goût de la vie de cadet à la GRC pendant trois jours, à l'occasion de la toute première séance de recrutement de candidats autochtones de la GRC de la Saskatchewan.

Dans le cadre de cette séance, elles ont pu visiter l'École de la GRC (la Division Dépôt) à Regina, découvrir divers aspects de la formation des cadets, apprendre à se préparer en vue de l'évaluation de la condition physique de la GRC et remplir les formalités préliminaires du processus de candidature avec l'aide et l'accompagnement de recruteurs autochtones.

Le contexte

En août 2022, la GRC de la Saskatchewan a mis sur pied le Groupe du recrutement d'Autochtones (GRA). « L'une de nos grandes priorités, à la GRC de la Saskatchewan, est de veiller à ce que nos agents soient représentatifs des collectivités que nous servons. Il est donc essentiel, pour ce faire, de renforcer nos efforts de recrutement dans les collectivités autochtones », affirme la commissaire adjointe Rhonda Blackmore, commandante divisionnaire de la GRC de la Saskatchewan. « Les membres de ce nouveau groupe travaillent aux côtés des recruteurs actuels de la GRC de la Saskatchewan; ils s'affairent à rencontrer et à recruter des personnes qui souhaitent exercer une influence positive dans leurs collectivités et aider, dans l'avenir, à en assurer la protection en tant que policier ou policière ».

Le groupe compte trois recruteurs à Regina, à Saskatoon et à Prince Albert, qui se déplacent dans la province pour visiter les collectivités (grandes, petites ou éloignées) et fournir des renseignements aux personnes intéressées à faire carrière dans le domaine de l'exécution de la loi. Ces recruteurs participent à diverses activités communautaires et font part de leurs propres expériences en tant qu'Autochtones à l'emploi de la GRC.

L'objectif

De 2000 à 2002, la GRC de la Saskatchewan a formé trois troupes uniquement composées de cadets autochtones, lesquels, en tant qu'agents, se révélés hautement qualifiés et compétents. Bon nombre d'entre eux envisagent maintenant la retraite, après avoir mené toute leur carrière à la GRC.

Le GRA de la GRC de la Saskatchewan souhaite former, en 2023, une nouvelle troupe composée uniquement de cadets autochtones; il s'agirait de candidats résidant en Saskatchewan qui, une fois leur diplôme obtenu, seraient réaffectés dans leur province de résidence. Ces agents apporteront de nouveaux points de vue et de nouvelles connaissances sur leurs cultures, ce qui, de même, permettra d'améliorer le travail des policiers au sein de la province.

La commissaire adjointe Rhonda Blackmore croit que le recrutement, la formation et l'embauche de policiers autochtones donnent aussi l'occasion de soutenir les Premières Nations dans les démarches qu'elles amorcent pour se doter de services de police autogérés. « Nous avons des agents parfaitement formés à mettre à la disposition des services de police autogérés de nos collectivités des Premières Nations ».

La clé du succès

Sachant que le processus de candidature peut s'avérer intimidant, les recruteurs autochtones jouent un rôle important : celui de mentor. La séance de recrutement d'Autochtones de la GRC de la Saskatchewan a été organisée dans le but de guider les candidats à travers ce processus complexe et de continuer à les conseiller et à les appuyer. Dans le cadre de ces trois jours, les recruteurs ont pu travailler étroitement avec les candidats, de même que les guider dans le processus de candidature et leur faire part de leurs propres expériences à titre d'agent ou d'agente autochtone.

« Dans le cadre de cette séance de recrutement, nos candidats autochtones ont pu bénéficier d'un mentorat individuel et avoir un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler leur carrière à la GRC. Ils ont pu prendre conscience des occasions uniques qui pourraient en découler pour nos peuples autochtones », affirme la gendarme Wanda McKenzie, recruteuse autochtone. Cette dernière, qui parle couramment le cri, a pris le temps de parler aux candidats de sa carrière à la GRC, au cours de laquelle elle a pu mettre à profit la culture et la langue cries. « Peu de gens parlent le cri, le déné ou d'autres langues autochtones. Le fait de parler le cri m'a offert tant d'occasions formidables au fil de ma carrière que je ne peux même pas toutes les mentionner aujourd'hui. Nous devons miser là-dessus, à la GRC, pour nous améliorer en tant qu'équipe. Prenez le temps d'apprendre la langue et de la parler. Vous en bénéficierez grandement. Elle vous sera utile au sein de nos collectivités. »

Pendant ces trois jours, les candidats ont pu entendre le témoignage de nombreux conférenciers et s'inspirer de l'expérience personnelle de ces derniers pour poursuivre le processus de candidature.

Ils ont notamment reçu la visite du second vice-chef de la Fédération des nations indiennes de la Saskatchewan (FNIS), Edward « Dutch » Lerat, et de Jason Stonechild, lesquels ont offert appui et encouragements aux candidats dans le cadre de leurs démarches. Ces derniers ont également rencontré le lieutenant-gouverneur de la Saskatchewan, Son Honneur, Russ Mirasty, qui a fait part de sa propre expérience au sein de la force policière.

L'avenir

À la fin de la séance de recrutement, bon nombre de candidats ne voulaient pas que l'activité prenne fin : ils disaient se sentir à la maison et aimer l'expérience.

La caporale Kim Gobeil, recruteuse autochtone, a bien hâte de voir ce que l'avenir réserve à la GRC. « Nous avons bon espoir que ces candidats se rendront jusqu'à la fin du processus de candidature, mais qu'ils solliciteront également les conseils et l'appui de nos recruteurs autochtones tout au long du processus. Nous espérons qu'une fois de retour dans leurs collectivités, les candidats feront part de ce qu'ils ont vécu lors de la séance de recrutement d'Autochtones à d'autres personnes, et que nous pourrons continuer à organiser des activités du genre et avoir une véritable incidence sur le recrutement de la GRC dans notre province. »

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