Police internationale

Transcription

Texte : Policiers canadiens en mission de paix : avantages sur le plan national
Identificateur de la Gendarmerie royale du Canada
Mot-symbole Canada

Texte : Sous-commissaire Gilles Michaud
Police fédérale, GRC

[Sous-commissaire Gilles Michaud] : Le programme policier d'opérations de paix internationales constitue l'un des plus dynamiques du genre au monde.

[Des gardiens de la paix de la police canadienne défilent en Haïti, se tiennent au garde-à-vous, saluent.

Carte du monde avec les continents : Amérique du Nord, Amérique du Sud, Europe, Asie, Afrique, Australie, Antarctique.
Texte : Les efforts des policiers canadiens en matière d'opérations de paix comprennent ce qui suit :
- Opérations internationales de soutien de la paix
- Tribunaux criminels internationaux
- Initiatives de formation policière à court terme
- Projets bilatéraux de perfectionnement de policiers
- Mesures d'intervention rapide après catastrophe ou en situation de crise]

Depuis 1989, plus de 3 800 policiers canadiens des services municipaux, provinciaux et national ont été affectés à quelque 66 missions dans 33 pays. Leurs efforts visent à appuyer les pays marqués par le conflit et l'instabilité en vue d'instaurer la stabilité et la paix.

[Un gardien de la paix de la police canadienne enseigne le maniement des armes à feu à une femme sur un bateau en Haïti; des camions des Nations Unies roulent sur une route de terre.]

Que ce soit en Ukraine, en Cisjordanie ou en Haïti, nos policiers participent à la formation et à l'encadrement des agents locaux. Ils les aident à mettre en place des programmes afin de réduire la violence, de lutter contre le crime organisé et d'enquêter sur les cas de violence sexuelle et sexiste.

Les policiers canadiens sont reconnus pour leur expertise et leurs compétences. Notre rôle dans ces missions est adapté en fonction des besoins du pays hôte en matière de sécurité.

[Des gardiens de la paix de la police canadienne donnent de la formation sur le maniement des armes à feu en Haïti; un gardien de la paix de la police canadienne parle avec un groupe de militaires brésiliens.]

[Narrateur] : Les missions à l'étranger offrent aux policiers des possibilités nouvelles de se perfectionner sur les plans personnel et professionnel. Il s'agit d'une expérience qui profite non seulement aux agents et à leur service d'attache, mais aussi à la collectivité et aux gens qu'ils servent au Canada.

Témoignage : Chef Jean-Michel Blais, Police régionale d'Halifax
[Texte : Chef Jean-Michel Blais, Police régionale d'Halifax
Missions : Haïti (x2)]

Les policiers nous reviennent souvent de meilleurs leaders, ayant acquis des aptitudes incroyables en leadership. Ils ont interagi avec des personnes de différents pays, dont les gens avec qui ils ont travaillé en mission. Ils apprennent auprès d'eux — les choses à faire et les choses à ne pas faire.

[Deux gardiens de la paix de la police canadienne debout aux côtés de membres de la communauté policière d'Edupol en Haïti; deux gardiens de la paix de la police canadienne marchent avec un homme sur un chemin de terre en Haïti] :

À leur retour, ils sont mieux en mesure de faire face aux défis particuliers auxquels sont confrontés les policiers canadiens. Et ils peuvent partager ces compétences avec leurs collègues.

Témoignage : Inspecteur-chef Pierre Allaire, Sûreté du Québec
[Texte : Inspecteur-chef Pierre Allaire, Sûreté du Québec]
La mission leur donne une ouverture sur les autres cultures, une tolérance à l'égard des valeurs et des façons de faire qui sont différentes de les nôtres.

[Trois gardiens de la paix de la police canadienne debout autour d'un camion des Nations Unies bavardent avec le conducteur.]

Ce n'est pas systématique, mais je constate une amélioration de différentes compétences de notre personnel, entre autres la gestion de soi, la création de partenariats, la prise de décisions, le leadership, qui se développent davantage. J'encourage des organisations policières qui ont la capacité de participer à des projets de missions de paix de s'impliquer dans le partage de leurs ressources.

Témoignage : Sergent Rob Hagarty, Service de police d'Ottawa

[Texte] : Sergent Rob Hagarty, Service de police d'Ottawa
Missions : Soudan, Soudan du Sud
On revient transformé, ayant dû surmonter tant d'adversité. J'ai tellement évolué, et j'ai pu ramener cette croissance phénoménale ici.

[Le serg. Hagarty conduit une voiture de police à Ottawa. Il arrête un véhicule, sort de sa voiture et approche du véhicule. Le serg. Hagarty tape sur le clavier, un billet de contravention s'imprime, le serg. Hagarty parle au conducteur du véhicule.]

L'apprentissage en matière de leadership, de communication et de réseautage est extraordinaire. L'expérience a changé la façon dont je travaille au quotidien.

[Le serg. Hagarty parle à bord de sa voiture] : Selon moi, quiconque envisage de devenir gestionnaire ou superviseur ou d'assumer un rôle de leadership devrait participer à une mission.

Je n'aurais aucune hésitation à repartir à l'étranger. Je pense qu'il me reste beaucoup à apprendre, plein de choses que je pourrais ramener au Service de police d'Ottawa et aux gens d'Ottawa.

Témoignage : Agent Guy Samson, Service de police de la Ville de Montréal
[Texte] : Agent Guy Samson, Service de police de la Ville de Montréal
Missions : Haïti (x4)

[Le gend. Samson conduit une voiture de police à Montréal; il suit un fourgon de police dont les gyrophares sont activés; il suit quatre fourgons de police dont les gyrophares sont activés.]

Écoutez, de mon côté personnel, je peux vous dire que autant avant qu'après, tu deviens un meilleur policier et aussi une meilleure personne. On a tous un bagage, tu côtoies des gens de tous les pays, tu peux pas faire autre chose que d'apprendre. Alors tu te nourris de tout ce que ces gens font, tu prends tout et tu reviens ici un meilleur policier et aussi une meilleure personne.

Témoignage : Commandant Pierre Landry, Service de police de la Ville de Montréal
[Texte] : Commandant Pierre Landry, Service de police de la Ville de Montréal
Missions : Afghanistan, Haïti
Lorsque les gens vont faire le bien sur la planète ou dans une communauté quelconque, c'est parce que c'est inné chez eux. Et quand ils reviennent, ça ne se perd pas ça. Ça bouille en dedans de nous et c'est certain que ces gens-là vont appliquer les mêmes principes au retour en sol québécois ou canadien.

[Narrateur]:
[Des gardiens de la paix de la police canadienne donnent de la formation sur le maniement des armes à feu dans un champ; vue d'un carrefour animé où se trouve un marché en Haïti, où passent des camions, des motocyclistes, des piétons; un gardien de la paix du Canada parle à une femme qui a un jeune enfant dans les bras; le gend. Samson marche devant des étals de fruits et légumes en Haïti; le gend. Samson conduit en Haïti.]

L'affectation à une mission constitue une occasion de formation accélérée. Les policiers profitent d'une expérience de deux à trois ans de service dans une affectation d'un an. Ils y assument souvent des responsabilités accrues comparées à leurs attributions dans leur service d'attache, et reviennent au Canada avec des compétences et des aptitudes rehaussées.

Témoignage : Agent-détective Michael Barkhouse, Police régionale d'Halifax
[Texte] : Agent-détective Michael Barkhouse, Police régionale d'Halifax
Mission : Soudan
Dans le cadre de mon emploi ici, en analyse judiciaire, je me sens maintenant plus sûr de moi quand je prends des décisions et même quand je prends la relève en l'absence de mon patron, qui confie la direction du groupe à un membre supérieur quand il n'est pas là. Les rôles que j'ai assumés pendant la mission, où j'ai parfois été désigné membre responsable, m'aident à être un bon leader ici.

Témoignage : Gendarme Annie Lemieux, Service de police de la Ville de Montréal
[Texte] : Gendarme Annie Lemieux, Service de police de la Ville de Montréal
Mission : Haïti
Donc j'étais la chef de l'équipe, on peut dire superviseure. J'avais huit personnes à ma charge, puis cette fonction-là m'a apporté d'autres responsabilités que je ne croyais pas non plus avoir en me rendant en mission, mais que j'ai pu développer. Je me suis rendu compte que j'avais peut-être un peu plus de – comment je dirais – de leadership en moi plus que j'aurais pu penser.

Témoignage : Sergent Robert Fox, Police régionale d'Halifax
[Texte] : Sergent Robert Fox, Police régionale d'Halifax
Mission : Soudan
Là-bas j'ai eu à examiner des lieux de meurtre de masse. Maintenant quand je me rends sur les lieux d'un homicide ou d'une fusillade, c'est un peu plus facile parce que j'y ai fait face sur une plus grande échelle. J'ai travaillé avec des gens qui parlent différentes langues, qui viennent de cultures différentes, qui ont tous leurs propres méthodes et façons de faire – tout à coup on voit à quel point c'est plus facile de décomposer un problème et de le résoudre ici.

[Narrateur] :
[Des gardiens de la paix de la police canadienne donnent de la formation en Ukraine; le gend. Samson discute avec un autre policier à Montréal; un policier sort de son véhicule : derrière lui se trouvent deux policiers qui bloquent une route et deux voitures de police dont les gyrophares sont activés.]

L'expérience acquise en mission influe sur la façon dont les policiers canadiens travaillent de retour dans leur service d'attache. Ils trouvent des moyens uniques d'aborder les gens de leur localité. Ils démontrent plus de sensibilité et de compréhension face aux différences culturelles.

Témoignage : Surintendante principale Paula Dionne, GRC
[Texte] : Surintendante principale Paula Dionne, Services spéciaux fédéraux et internationaux, GRC
Nous vivons aujourd'hui dans un monde différent. Le Canada a beaucoup changé – les Canadiens et Canadiennes proviennent de tous les milieux et représentent une gamme de nationalités. L'affectation de policiers canadiens à l'étranger pour travailler auprès de collectivités provenant de cultures qu'on ne voit pas ici au Canada nous permet d'améliorer les compétences policières offertes au peuple canadien.

Témoignage : Inspecteur-chef Pierre Allaire, Sûreté du Québec
[Texte] : Inspecteur-chef Pierre Allaire, Sûreté du Québec]
En Haïti, le rythme de vie n'est pas celui de Montréal ou celui de nos régions. C'est complètement différent. Être en contact avec des policiers de différents pays crée des liens et permet d'établir un réseau et de partager des bonnes pratiques policières, qui par la suite peuvent être enrichissantes dans notre organisation.

Témoignage : Agent Narcisse Ano, Service de police de la Ville de Montréal
[Texte] : Agent Narcisse Ano, Service de police de la Ville de Montréal
Mission : Côte d'Ivoire
[Le gend. Ano fouille un immeuble avec trois autres policiers, armes dégainées.]
Une des choses que j'ai retenues du fait d'aller en mission comme policier canadien, qu'on a développées là-bas et puis qui va me rester au retour, c'est l'approche envers les différentes communautés. J'ai travaillé avec les gens de cultures différentes et de prendre le temps d'écouter, de voir les différences et de respecter ces différences-là sans changer notre façon d'opérer.

Témoignage : Sergente Isobel Granger, Service de police d'Ottawa
[Texte] : Sergente Isobel Granger, Service de police d'Ottawa
Mission : Cambodge
[La serg. Granger se tient derrière son collègue assis devant un ordinateur; il tape sur le clavier; il répond au téléphone.]
J'encourage tout le monde à participer à une mission. Les mots ne suffisent pas pour décrire à quel point l'expérience nous transforme. Je pense que l'affectation de policiers… Quand un agent d'application de la loi prend part à une mission de paix, à son retour, c'est une personne mieux intégrée, qui est capable d'en donner plus à la collectivité. L'expérience, le niveau d'apprentissage, le retour sur l'investissement pour l'organisation d'attache et le Canada, c'est incroyable.

Témoignage : Sergente Colleen Mooney, Service de police d'Edmonton
[Texte] : Sergente Colleen Mooney, Service de police d'Edmonton
Mission : Ukraine
[La serg. Mooney, assise dans son véhicule, utilise son ordinateur; elle conduit dans une rue à Edmonton.]
Quand j'ai travaillé à l'étranger, j'ai toujours eu l'impression d'en rapporter plus et de recevoir plus que je n'ai donné. Ce n'était pas mon intention, mais c'est inévitablement la façon dont je me sentais. Ma communauté ici au Canada en profite à mon retour. Nous offrons de l'aide à la communauté internationale, et nous rentrons chez nous avec beaucoup plus à offrir. On apprend à établir des relations. On revient avec un nouveau bagage de compétences personnelles.

Narrateur :
[Enseigne sur une porte : Somali Centre for Family Services [Centre somalien de services aux familles]; la serg. Granger assise à une table avec quatre personnes]
Les policiers canadiens qui vivent et travaillent dans un autre pays reviennent avec une perspective complètement différente. Ils se familiarisent avec la population et la culture locales en faisant l'expérience de la réalité du pays hôte. L'expérience les aide à devenir des personnes bien équilibrées, qui sont mieux en mesure de comprendre les gens de leur propre localité et d'interagir avec eux. L'expérience procure aussi d'immenses avantages aux services de police d'attache.

Témoignage : Sous-commissaire Gilles Michaud
[Texte]: Sous-commissaire Gilles Michaud
Police fédérale, GRC
Participer dans des opérations de paix internationales est avantageux pour les policiers et leur service de police car cela contribue à la sécurité de nos foyers et de nos collectivités ici au Canada.

[Des gardiens de la paix de la police canadienne et des membres de la Police nationale d'Haïti, debout autour d'une table à pique-nique en Haïti, étudient une carte; un voilier est approché par un plus gros bateau à bord duquel se trouvent des gardiens de la paix de la police canadienne et des membres de la Police nationale d'Haïti.]

En déployant nos policiers canadiens pour lutter contre la criminalité dans des états défaillants et fragiles, nous pouvons contribuer à réduire la portée de certains crimes et les empêcher d'atteindre nos frontières.

Veiller à la sécurité des Canadiens, c'est la raison d'être des missions internationales de la police canadienne.

[Texte] :
La GRC remercie ses partenaires policiers de leur participation à la présente vidéo :

Police régionale d'Halifax
Sûreté du Québec
Service de police d'Ottawa
Service de police de la Ville de Montréal
Service de police d'Edmonton

Nous remercions également nos collègues de la Division K de la GRC en Alberta et nos gardiens de la paix en mission en Haïti et en Ukraine.

© 2017, SA MAJESTÉ LA REINE DU CHEF DU CANADA,
représentée par la Gendarmerie royale du Canada.

Royal Canadian Mounted Police
Gendarmerie royale du Canada

Mot-symbole Canada

Assurer la sécurité des Canadiens en travaillant à l'étranger

La criminalité prend de plus en plus un caractère transnational. Bon nombre des enquêtes fédérales de la GRC dépassent les frontières du Canada. Le Programme de police internationale de la GRC améliore la collaboration entre les organismes d'application de la loi canadiens et étrangers. Ensemble, ils luttent contre la criminalité internationale.

Par exemple, les policiers canadiens participent aux opérations de paix internationales a pour but de soutenir l'action que les autorités locales et internationales mènent en vue de donner ou de redonner aux États où l'ordre est troublé la capacité de fournir à ses citoyens des services policiers efficaces, professionnels et adaptés à leurs besoins. Ils forment et encadrent les policiers étrangers. Ils les aident à acquérir les compétences nécessaires au respect de la loi et au maintien de l'ordre public et contribuent ainsi à empêcher les activités illicites de traverser les frontières pour se répandre dans d'autres pays.

Des agents de liaison et des analystes canadiens sont affectés partout dans le monde. Ils facilitent les enquêtes menées dans leurs pays hôtes, ainsi qu'avec d'autres pays, qui ont un lien avec le Canada.

INTERPOL fournit un réseau d'échange d'information sur des crimes. Il compte 192 bureaux partout dans le monde. La GRC gère le Bureau central national d'INTERPOL au Canada. La GRC gère aussi le Point de contact national pour le réseau d'Europol, qui se concentre sur la lutte contre les crimes graves de la criminalité internationale et le terrorisme.

Les policiers canadiens sont très prisés pour leur expertise et leurs compétences. Ils continuent de faire preuve de souplesse pour répondre aux besoins de sécurité des pays hôtes.

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